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VOCABULAIRE
DU BERRY
ET
DE QUELQUES CANTONS VOISINS,
(Hôlel -de- Ville de Bourges et Palais de Juslke.)
AncieDBC Duuoii ie JicqiiBi Ciinr [MIS).
VOCABULAIRE
Dll BËRBY
DE QUELQUES CA1VT0\S VOISINS,
UN AHATEUR DU VIEUX LANGAGE.
( Ama d» 1> ^rUIe da Bomgtt *••« ITg9. )
A LA LIBRAIRIE ENCTLOPËDIQUE DE RORET,
BUB BADTErBCILtE , 10 WS.
1842.
TABLE.
Introduction j
Vocabulaire i
Supplément et corrections ii5
Table alphabétique des Auteurs cités et des matières. • • 117
Escalier de la Cour royale.
INTRODUCTION.
Notre Berry pasâe, je ne sais pourquoi^ pour un pays insigDifiaiity
monotone y dépourvu de tout pittoresque, de toute originalité* On
veut bien nous accorder que nous sommes de bonnes gens , et quand
on a fait y avec un sourire où perce la moquerie , l'éloge de nos
moutons , on se croit quitte envers nous. Heureux encore quand
on ne remet pas sur le tapis ce sot conte des armes de Bourges^ :
Asinus in cathedra. Un prétendu Berrichon, écrivant dans Iç
Mercure de France » de février 1746, avait semblé paJsser condam-
nation sur cette tradition; mais, qui ne sait qu'il est réfuté dans le
numéro d'août suivant, par un véritable Berrichon?
« Quel est, s'écrie celui-ci dans sa vertueuse indignation, quel
9 est le citoyen assez dénaturé pour prêter gratuitement des armes
» à un préjugé qui tend à tourner en ridicule sa vitte natale? »
Plus loin : « Vous savez, Messieurs, tout l'intérêt que j'ai d'expa-
» trier ce mauvais plaisant : on ne dit déjà que trop de mal de, ma
» pauvre ville sans qu'on ait encore à lui imputer de produire des
» enfants ingrats et dénaturés. »
Et la suite du mémoire tourne à la gloire de la ville de Bourges ,
^ Voir à la page da litre lei Térilables arme» de Boargea «Tant 1789f
ij INT&0D1TGTI0N.
en démontrant l'origine da quolibet dont nous sommes victimes.
En effet , il existait autrefois à notre Hôtel-de-Yille ( l'aDcien pa-
lais de Jacques Gœur^ ), un tableau qui représentait un général
romain se faisant porter au combat dans un feuteuH (chaise, chaire] :
on lisait sur l'inscription : Asinim in cathedra ^ dont on a fait si
méchamment asinus, en nous faisant tort d'un i tout entier; et
c'est ainsi qu'au rebours du proverbe :
Vno pro puneto caruit Martinut atello *,
nous avons été gratifiés de cet âne malencontreux. La ville était
assiégée, par qui? je suis obligé de convenir que Fauteur du mé-
moire n'en dit rien. Toujours est-il qu'Âsinius inspira , du geste et
delà voix, un tel courage à la garnison, que l'armée ennemie fut
brusquement forcée de lever le siège ^. On voit que si le peuple de
Dieu a été sauvé par Samson, à l'aide d'une mâchoire d'âne, nous
avons bien sujet de nous honorer d'Âsinius. Mais, s'il reste encore,
pour les antiquaires «ligeants, quelques doater sur cette eiplica-
tion si plausible, ee que Ton ne peut nous ôter du moina^ et qui
devrait BOUS protéger contre les mauvais plaisunts, c'est qu'à trois
grandes époques de l'histoire, la ville de Bourges a été Iq boule-
vard, de rifidôpendanee nationale. D'abord, au temps d» Gésar,
où elle était appelée : Pttkherrima ferè tatius Galliœ uri«^, lors-
^'elle fat si vaillamment défendue par l'aavergnat Yercingètorii;
jpuis, sous Charles VU, que VAnglaiê appelait par dérision le roi de
■•»
* La irignelte en tête de ce Tofame représenté ta façade do monnmeni ; eelle dtt
iiitêy \et armes de }a Yille de Bourges avant 1789 ; derrière le titre, on téil la tour
de la caa» istèriesre du pillait ; à la fin eu t olnme , lea armea et (a devige de
Jaeqfiea Geenr. (GonioUer pour lea détails Vonvrage de M. le baron Trooyé, intitalé :
J<»equ$$ Cawr, eommerçaiU , maître det Jtfoniiaief , argentier du roi Charlet VU
et négociateur, — Paris, i840. )
* C'est te proirerbe français : faute éTun point , ÊÊartin petâit wn âne.
* Le fyfctf annaire de la eottTersation ( a#t. Èourgeif} tH» un dHmmerfl éa Ya*
tican , qni confirmerait notre ei;plicatioii.
* Cm%* àêMeêi, 6«^l.yil^i5. Gea6dtlâi]litiiflgftiqaf,d«iiifeiG«im«MDtâires
de Gésar, portent ce jugement de leur capitale Àvarieum (Boorges). Mais qnelqaes
lignes pins haut (VII, 15), César parlant en son propre nom, Pappelfe oppi^m
maximwm WHmmmimtmfuê Hn ftmiht$ Bihmé^wm êtfm offti /i^rlf If'iaimsffy^AfM.
INTRODUCTION. iij
Bourges^; enfin ^ dans nos désastres de 1815, lorsque la grande
armée a ètè réduite à l'armée de la Loire. Puisse le gouvernement
de la France u'aroir plus jamais à nous demander rhospitalitè!
Je contiendrai que lorsqu'on parcourt en diligence nos plaines
nues de Yatan» sur la route de Toulouse^ et nos bruyères d'Argept
sur celle de Gler mont; on ne peut pas avoir une idée bien avanta-
•••«
^ Boirait dot Uitret patenttt du roi Louit XI , donnéet à Ermenontille au
Moit de juin 1474 , qui aeewda le privilège d^ nobletse aux maire et éehevint
de Bourget.
« Considérant qu'en ladite Tille et pays d*enTiron , fan nostre Irès-chier sieur
» et père et tiostfe'trèa>chère dame et mère se sont tenus la plai grande partie
39 de leur temps « et y ont esté trèso'graudement et loyaumenl servis par les ha«
» bitans d'icelle , meimement au temps que les Anglois, anciens ennemis et ad-
» yersaires de la couronne, et les Bourguignons tenoiebt et occupotent presque
» tout le royaume, et quMls furent devant ladite ville , et tellement que , grSéas
» ft Dieu , tffle fiot préservée et gardée desdits Angloîs elBourgaîgnonSv qui fut
» cause du sasTesMui et recouvrement dudit rojaome ; et considérant aussi que
» c'est le lieu de nostre naissance et nativité, désirant à caste cause accroistre les
» honneurs et privilèges de nostre dite ville et cilé ; »
( Thouyè , Jacquet Cœur, page 115.)
Le fragment suivant des Vigilei de la mort du roi Ckarlet F//, pa« Martial
d'Auvergne, poèto du XY® siècle , est à la fois un témoignage de la fidélité de la
province à un roi malheureux, et un spécimen de la poésie du temps :
Mieax yant la liesse , Le fea roi de cendre,
L^aceaeil et adresse, Et sar piedz le rendre,
L'amour et simplesse Tout le mien vendroye.
De bergers pastenrs, Et ne cesaeroyc
Qn^aToir à largesse, Jusque lui auroyc
Or, aT|;ent, richesse, La vie retournée,
Ne la gentillesse Pour la doulce voyc,
De ces grands seigneurs : Le bien et la Joyo
Car ils ont douleurs QaMl oous a donnée-
Et des maoi greignears (plus grands). A tout mon pain bi»
Mais pour nos labeurs, Mes tiels quels habiz,
Noos avons sans cesse Gardant les brebis ,
Les beaux préz et fleurs. Pour luy Dieu prîray,
Fruitalges, odeurs, Et ses fleurs de lis
Et joye à nos cœurs, Le précieu Us
Sans mal qui nous blesse. Si noble et joliz.
Se pour peine prendre Tant que je vivray
BoBnliB et brebia vendre. Je l'on Dorera j.
R 'avoir je povoye
[TMVSiyJacqwt Cœur ,p. 409; roy. AnssUotleût. det poètes franc, de Grapetet, t. Iî,p. 282. )
IV INTRODUCTION.
geuse delà nature du Berry; on en juge autrement, quand on fait
connaissance avec notre val de Loire , nos belles collines du Sancer-
rois, nos bords du Cher. Est-il, par exemple, un paysage plus riant,
une plus jolie ville que Saint- Amand? Et les vallons de l'Indre, cé-
lébrés par Greorges Sand, notre compatriote, héritier direct de
Rousseau et de Bernardin de Saint-Pierre? C'est dans nos prairies,
dans ces traînes où aimaient à errer Yalentine et Geneviève , que
s'est inspiré cet admirable talent. « J'avais 16 ans, dit-il ; dansime
page digne des Rêveries du promeneur solitaire; ô le bel âge pour
aimer les fleurs ! »
Et in Arcadiâ ego! Moi aussi, j'ai herborisé dans ces paisibles
campagnes, et elles m'ont fourni une preuve de plus de la légèreté
avec laquelle notre pays a été jugé. Les savants s'étaient imaginé
que notre Flore ne méritait pas leur attention, que c'était une
bonne personne bien commune, sans esprit et sans grâce. Quelques
amis de la pauvre méconnue, qui lui faisaient depuis longtemps une
cour assidue, ont pris sa défense et se sont efforcés de la faire valoir.
M. Boreau lui a donné une robe nouvelle^, simple, mais parfaite-
ment adaptée à sa taille; et elle s est présentée, avec sa mine accorte,
ises fraîches couleurs, dans le monde des savants où elle a conquis
tous les suffrages, ni plus ni moins que ne le ferait une jolie paysanne
de notre canton de Vailly, qui ferait son apparition dans un salon.
En m'égarant sur les traces de cette Flore, ma première pas-
sion, j'ai été à portée de connaître aussi le caractère, les habitudes
de notre population, et d'en saisir le reflet dans le langage.
Limitrophes au sud des pays où se conservent les idiomes de la
langue d'Oc, à l'est et à l'ouest de deux patois qui, comme nous,
font partie de la langue à^Oil, le Bourguignon et la^en^e Poiteve--
nerie des premiers trouvères, nous parlons le français proprement
dit, mais dérivé du type dont la ville de Blois passe pour avoir
gardé le dépôt, et empreint de modiGca tiens qui ne laissent pas que
d'avoir une certaine originalité.
^ Flore da centre de la France, par M. Borean, 2 yoI. in-8<>. — Parii,
Roret, 1840.
INTRODUCTION. V
Je fais mes délices de Montaigne; j'avoue môme que je suis grand
partisan de Rabelais. Sans doute nos locutions n'ont pas toute la
vivacité méridionale qui caractérise la phrase du premier; elles rap-
pelleraient plutôt le ton narquois du second, originaire, comme
chacun sait^ du pays de la Loire ; elles se rapprochent de l'un et de
l'autre par un tour naïf et plein d'images. Molière et La Fontaine
n'ont pas dédaigné de puiser à ces sources vives.
Hâtons-nous donc de recueillir les vestiges du vieux français,
avant que le néologisme et le méchant goût du siècle ^ aient aussi
envahi nos campagnes, et fondu ce qui reste des traits sociaux pri-
mitifs dans cet insipide mélange qu'on appelle la civilisation mo-
derne. Tel était sans doute l'objet que se proposait, dès 1807,
M. Grétet, alors ministre de l'intérieur, lorsqu'il recommandait,
par une circulaire, de rassembler de toutes parts les échantillons
des idiomes populaires de l'empire; c'est ce qu'ont fait à diverses
époques les auteurs d'un bon nombre de Glossaires provinciaux ^,
œuvres modestes, mais qui jétent un jour piquant non-seulemeht
sur les origines de la langue française, devenue si belle sous la
plume de nos grands écrivains , mais encore sur Thistoire nationale
tout entière. Aussi, l'un des meilleurs juges en cette matière^
a-t-ilètë jusqu'à dire des idiomes populaires, que « s'ils n'exis-
N taient plus, il faudrait créer une académie exprés pour les re-
» trouver. »
J'apporte à l'œuvre le contingent du Berry et de la partie de
Nivernais qui Ta voisine, jusqu'aux montagnes du Morvand exclu-
sivement.
* Le méchant goût du siècle en cela me fait peur.
^os pères, toat grossiers, l'aTaient beanconp meilleur,
£t je prise bien moins tout ce que l'on admire.
Qu'une yieille chanson que je m'en tais vous dice.
( MoLièBB , Misanthrope , acte 1^^ , scène S. )
^ Voir Tonvrage de M. Schnakenburg , intitulé : Tableau synoptique et com-
paratif des idiomes populaires ou patois de la France, — Berlin et Paris, 1840.
' M. Nodier.
VJ IHTRODtJCTIOW.
Le programme de ce petit recueil a para il y a six ans, sous forme
d' appel au patriotisme local : j'ai été entendu^ et chacun s'est empressé
d'apporter des renseignemeots au point central du musée départemen-
tal à Bourges ^ . Toutes les classes de la société ont contribué à enrichir
notre Yocabulaire, la robe et Fépée, le comptoir et surtout la charrue^-
Il m'eut été facile de grossir beaucoup ce volume, si j'avais été
moins scrupuleux en vérifiant les titres d'admission de tous mes
mots. Mais le mérite d'un ouvrage comme celui-ci est dans sa spé-
cialité , comme dans l'authenticité des renseignements d'après les-
quels il est écrit : ainsi, il ne fallait y admettre que des mots
propres au Berry et dont l'emploi avait été reconnu par moi-même
ou m'était attesté par des personnes dignes de foi. Il en est d'un
vocabulaire comme d'une flore locale : si, pomr se donner le plaisir de
l'étendre, on va, de propos délibéré, ou sur des témoignages dou-
teux, emjNrun ter des espèces étrangères au pays, tout mérite dis-
paraît; et notre vocabulaire est encore plus restreint qu'une flore
locale, puisqu'il ne contient pas les mots purement français, qui
seraient aux mots locaux , ce que sont dans une flore les espèces
communes aux pays voisins et formant le fond de la végétation , aux
espèces exclusivement locales. Ainsi , lorsque , guidé par l'analogie,
j'ai rencontré dans les autres glossaires^ un mot qui semblait à
ma convenance ; je n'ai pas dit d'un ton assuré : il doit être à
nous^l j'ai respecté le bien d'autrui.
Il m'en a coûté davantage pour résister aux attraits d'une foule
de beaux mots^, revendiqués par la dernière édition du diction-
*■ Etablissement fondé par M. le premier président Mater, dépoté du Clier.
^ J'ai consalté avec fruit, principalemeat sur les racines , le savant Glossaire
de la langue romane , par Roquefort; mats cet auteur ne parait avoir travaillé
que sur les livres.
^ Gringalet. — • Cette malle est-elle à nous ?
Bilboquet. •— Elle doit être à nous.
(ILes Saltimbanques : acte l^r, geène dernière.)
* Et Malherbe et Balzac, si savants en beaux mots.
En cuisine peut-être auraient été des sots.
(Molière, Femmes savanlesj ïl, 7.)
INTRODUCTION. Vlj
naire de l'Académie, où ils sont enregistrés pour mémoire^ et
comme ayant vieilli^. Elle aurait bien dû nous les laisser , puis-
qu'elle n'en fait rien : c'est une avare qui fait une collection de mé-
dailles avec des pièces de notre monnaie courante. J'aurais pu
donner pour raison qu'on reprend son bien où on le trouve ; quoi
qu'il en soit , je n'ai repris le mot français que dans le cas où il est
détourné de Tacception consacrée par l'Académie ^i et dans celui
où l'explication de l'Académie est certainement fautive^.
Loin de rien disputer à TAcadémie, je lui apporte, au contraire,
beaucoup d'expressions vraiment françaises, composées selon les
régies de la langue, et dont plusieurs sont bien connues des vieux
auteurs, même des classiques, ainsi que le prouvent mes nombreuses
citations. Il serait à désirer que l'Académie rendit à ces etilés leur
droit de cité* .
J abandonne d'ailleurs sans regret à l'Académie des ioscriptioBS
la plupart des étymologiés, sauf à elle k s'entendre aveo FAoadëmie
celtique , si toutefois celle-ci existe encore. Je n'ai pu cependant me
dispenser de noter l'évidence avec laquelle se produisent céfrtaines
étymologiés latines ou françaises^.
* ut tilvœ foliit pronot nmltintur in afinof ,
Prima cadunl : ità verborum vêtus interit œta$,
Et juvenum ritu florent, modo nata, tigentque.
Debemur morti nos notttaque
(HoBACE, Art poét., t. 60.)
' Exemple : embellir poor améliorer.
^ Exemple : éckalier.
* Exemples : Àbayer, abraser, abuter, affènerj ahontir, aiguière^ agroter, aju-
ter, amaujetery aramé , arantèle et (Mrantêler (Voy. irantèle , iranteler) , ardoire
(vache), (trceiller, bowtanfle, brundiey cliardiey enrideler, g0nt et gente, gogne,
Uant, mait que d*un, meihui, mennuâ; f oriàreiy etc.
La terminaison ance qui eiprime la qualité abstiaite et qui ett ar graeiease
dans sa yélusté, est assez fréquente chez nous : coutanee , demeurance, âtmêanee,
empirat^eet fit^nce, lâchancef nuisance^ oubliance^ retirance, etc.
Les mots suivants oe sont à noter qu'à raison de leur originalilé : Belle bu
coffre, chiouler, tnamcWser, etCé, etc., etc.
On ea remarquera plusieurs où il suffit de jeter quelques traits- d'union
Yiîj INTBODUGTION.
J'avais à éviter un autre écueil plus dangereux dans un ouvrage
de ce genre ^ c'était d'admettre les mots français qui ne sont que
corrompus parja prononciation, sans être suffisamment transfor-
més dans leur composition même. Sous ce rapport, aussi, j'ai passé
toute ma récolte au crible de la critique , et je n'ai gardé que les
mots ou conformes à l'ancienne prononciation française attestée
par les auteurs , ou portant un cachet local bien marqué dans leur
construction, ou notables par quelque habitude devenue pour ainsi
dire normale chez nous, comme le retranchement^, l'addition^ de
certaines lettres^ la. substitution de diverses lettres à d'autres ^ , ou
entre les éléments d'on mot composé , pour Ini donner immédiatement et dans
le français le pins pur et le plus classique, on sens parfaitement clair et précis:
Voyez abauer, affenety boutanfle, etc. Dans d'aotres, on reconnaît que ponr leor
donner un sens irréprochable , il suffirait de modifier une lettre bu une syllabe ;
quelquefois aussi, une lettre étymologique conseryêe dans le langage du Berry,
alors qu'elle a disparu dans le français, suffît pour rattacher un mot à sa Téritable
origine. (Yoy* la note à Hierre»)
y Substantifs. — Cabaëi, cabaret ; canon, caneton ; chetnie, chemieite , chemise ,
chemisette; cormutey cornemuse; eortine, courtine; forche^ fourche; /ré, frère;
grenoille, grenouille; if>entaire, inventaire; loûtier, louvetier;inafo»( prononcez
«nation), maison; marillier, marguillîer; mé, mère; pé, père; quenoille, qoe^
nouille; riauy ruisseau; rtn, rien; trompe, tromperie.
Adjectifs. — ChUi, ch'tUe, chélif, chélive; etsuy^ ressuy , essuyé, ressuyé;
paure , poure , pauvre ; rétou , résolu .
Pronoms. — £t; loi; sin,Un, min, sien, tien, mien.
Verbes. -7* Cuer, c\irer; edfier , édifier; emmerrai, emmènerai; enlopper ,
envelopper; /atrrat, fatrront, laisserai, laisserons; pourtuire, poursuivre;
prenre, prenra, prenrontf prendre, prendra, prendrons ; répons, répondu ; serins ,
fierions: tf7, soit; <»n«, tiens; tocher, toucher; vienrai, vienra^vienrons, viendrai,
viendra, viendrons; vourrai, vourra, vourrons, voudrai, voudra, voudrons.
Adverbe. — Quaïment , quasiment.
^ Àjider^ aider; beutons, bew}ait ^ buvons, buvait; doter, ôter; éch^net ^
cheneau; gaite, féminin de l'adjectif^at; nou(',vou(% notre, votre, loun (devant
une voyelle], son.
^ i^ftrfM^r, abriter; cheretier, charretier; ehesseresse^ sécheresse ; emblader , em-
blaver; égrafigner, égraiigner; en/le, enflé; enneu, ennui; (^endtvet, gencives ;
gonfle, gonflé ; groumeler, grommeler ; houme, homme ; igal, égal ; igneau, agneau;
fiter, jeter ; pa«tf-6e«e, pelle-bêche; Pré-Satoge, localité voisine de Bourges, au
INTKODUCTÏON. IX
enfin leur interversion^. Ces modifications portent généralement
sur les voyelles et dénotent toujours une intention de satisfeire à
l'euphonie, ou de donner plus d'énergie à l'expression. J'omets
comme simple vice de prononciation, beaucoup de mots communs
d'ailleurs à diverses provinces 2. Je n'ai pas voulu faire une caco-
logîe^, mais un vocabulaire. Sans doute les limites entre ces deux
genres d'ouvrages sont assez indécises de leur nature : le lecteur
jugera si mon choix a été judicieux.
L'accent provincial est peu marqué ; pourtant, il se rapproche-
rait plulôtdu parler traînant desNormands^ quede l'allure cadencée
des idiomes de la langue d'Oc. L'accent tonique ne porte presque
jamais, comme dans ceux-ci, sur la pénultième^; Uporte, comme
dans le français pur , sur la dernière syllabe sonore , mais dégagé
du ralentissement propre au Normand. A. titre d'observations
phonétiques proprement dites , j'ajouterai que dans les mots qui
admettent dans leur composition an, «m, 6W, on force même
au féminin le son nasal ^ ; que le c prend souvent le son
lieu deprette (pressoir à huile) à Houet, origine flUeslée par les titres ; prouin,
proTin; rouger, roiJger ; le Sautay, le Ghautay, commune ; «encr, nnaille , semer,
semaille ; timher, tomber v v,9e^ osé; vende y Tente.
* Àtelon, étalon; ^emVicr, gelinier,ponUiUer; la Guerje, la Guerche, chef-lieu
de canton.
* Sanger^ sangement, changer, changement; et autres, où les chuintantes ch
etj sont remplacées par les sifflanlesi et z ; dihon, dehors ; cheux nout, chez nous.
J'ai gardé Adret, à dret, dérivé de droit, à cause de ses applications ; la Guerte
et le Sautay i comme modifications spéciales de noms de localités.
3 A plu» forte raison , ai-je rejeté tous les mots deshonnôtes qui auraient pu
blesser les oreilles chasies. Au point de Tue purement philologique , on peut
dire qu'ils sont regrettables.
* Les Normands prononcent les bêlei poDunes.
* Alssoudun, les motspaf, lâchas, (umt, etc., se prononcent pd(>, W-Wo, tu
Tâo, en faisant porter Taccent tonique sur la lettre a,
^ Ànimauj on prononce : annimau ; gagner, gagnage : gan-gner, gan-gnàge ;
Jean, Jeanne' : Jean-^e; nenni t naw^ni', panner : pan-ner ; prudemment, »a-
vemment, et tous les ad verres semblables : prudan'-ment , savan-ment.
On trouve dans ces faits une trace précieuse de Tancienne prononciation fran-
çaise, dont le son nasal a fait place aux sons ouverts du langage moderne.
V nrrHomjCTioir.
da ;^i eomnte dans le purler de l'andeii rtgime , et que le gl se
mouille h VUdHenne^ de manière h patêet^ pour ainsi dire, à I^^.
Les formel grammaticales méritent encore plus d'attention;
on a pu le remarquer déjà : nos Berrichons » dans la eomposition
des f nots et l'espèce de torture infligée aux rarines françaises ,
obéissent encore « sans le savoir sans doute , è une syntaxe ; ce
fait se confirme par les considérations qui nous restent è présenter.
En ce qui concerne les substantiEs proprement dits, nous ea
avons cité beaucoup de remarquables par leur construction. On en
reconnaîtra de masculins en français , qui ont conservé chez nous
leur ancien genre féminin 3. En revanche, plusieurs mots féminins
en français ont passé chez nous au masculin^. Nous avons déjà
noté l'emploi gracieux de la terminaison anee. Les substantUs
français en al prennent souvent au singulier la terminaison au , et
la plupart du temps reprenneqt al au pluriel^.
La formation des noms propres a donné lieu à de savantes dis-
sertations^. Il y en a chez nous, comme partout, qui dérivent
des métiers, des qualités , et plus souvent des défauts du corps ,
etc. Par plusieurs raisons quil est focile de deviner , je ne les ai
pas compris dans mon travaiF.
Dans les noms propres appliqués aux femmes , l'usage est de leur
donner une terminaison féminine; lorsque le nom admet dans sa
* Claude, on prononee Glaude; teeretf on prononce êegr^.
* Agland, aglander y aveugle , aveugler , glène, glaner j glotte y glotter, on
prononce en monillant : Àgliand, av^uigle, etc.
' Prée [la) y pré d'ane cerUine étondae. •— P&iton (to), poîion. (Voy. aa<si
an Toeabulaire êerpeni {une); la froide la tkaud.
* Fourmiy glat, limât, pouttiery rouilhy toiion. ( Voy. le Voeab.)
B Vn ehevau, det ehevali ; un mariehaud, deé maréehale ; un wmu, det mais;
un be^iau, dJet bettiale; unjournau de terre; un jBaii(pal), an pluriel t paux.
^ Voyez Toufrage d'EaièbeSalverle, iolilulé : Eetai hiit9rigue et philoao^
phique sur lee nomt d* hommes, de peuples et de lieux, considérée principale-
ment dane leurs rapports avec ^ civilisation. — Paria, 1824, 3 toL io-^o.
^ Je me coolentc de ciler : Gromet , sertileur; Tiphénaty né le jour de TEpi-
plianie; Raffestin (Yoy. au Yocabalaire. L'explication de ces nomt eit tirée du
Glossaire de la langue romane, par Roqaefort. )
iRfKomrcrira. tj
composition un adjectif; cet adjectif liû-mèina passe «a finioiii^.
Les sobriquets ou sornettes sont plus communs que dans aucune
province de France : le plus souvent , ils ont une signification plai-
sante^; j'en 'ai consigné quelques-uns dans le vocabulaire. Sou-
vent, pour les ouvriers étrangers établis dans le pays, ces sobri-
quets sont tirés du lieu natal ; assez souvent aussi ,■ ils n'ont aucun
sel f et sont nés d'un pur caprice.
Les diminutifs de prénoms sont à peu près chez nous ce qu'ils sont
dans les diverses contrées de la langue d'0f7^; mais nous possédons
dans les substantifs des diminutifs qui sont spéciaux au Berry ^.
Les noms vulgaires de plantes sont aussi, en quelque sorte ,
des sobriquets ; j'ai noté soigneusement ceux qui sont propres à
notre contrée» avec le numéro de la Flore du Centre qui y coms-
pond, omettant à dessein ceux qui se trouvent généralement dans
les autres Flores.
C'est ici le cas de faire remiairquer la richesse de notre voca-
bulaire en mots qui ont trait au mauvais état d|9 nos voies de
communication^ 9 depuis la boue la plus liquide , jusqu'à laphis
adhérente ^1 triste témoignage que l'achèvement de nos routes
départementales et l'application générale de la loi sur les chemips
* Vaillant , la Vaillante ; Grosbot , la Grbitebotte.
* Galope^ieiencôf GueuU carrée. Gueule fraîche , Gueule fine, Gueule noire,
Gueux de nez, Tdte-au-pot, Touche-^aux-nuei , Pèie-lei-œufi.
' Ijfuiton, etc. (Voy. aassi au Vocabulaire Linard. )
^ Voy. au Vocabulaire gat^ ganet , ganillon ; cadet, eadi, cadichon , eadichon^
Tieau^ cadiehonnet ; cadiche, cadoehCf eadichonne,
^ a Et veis que les Yoyagiers , serfants, etc.... J'y recogneo le grand chemin de
» Bourges et le veis marcher à pas d'abbé et le veis aussi fuyr à Tadvenne de
» quelque» eharretiera qui le nvenaçaienilfMiler avecquea lespie^s de le^s che-
» Taux, et lui faire passer les cbarettes dessor le ?fiolre, comuie XuUia fit
» passer son chariot dessur le ventre de son père, 6^ roi des Romains. »
(Rabelais , Pantagruel , V. 36. )
^ Boufaille, bourdir , canche et encancher , chagnat ^ députer el dipûtoire,
écorcer , e^embouer , gauger , gouiller et gouillat , gour et gourtni , grenachon ,
grenouillât , lave (ta), pater, patouillat et patomlh , poiger, poincker , rue
de gratte^oreille , etc.
XÎj INTRODUCTION.
vJciiiaux feront sans doute bientôt disparaître. Je tiens davantage à
ce que le lecteur ne conclue rien contre notre moralité , du nombre
de mots qui expriment chez nous les nuances inGnies sous les«
quelles la vérité peut se déguiser^. Sur d'autres sujets qui tirent
moins à conséquence » la richesse de nos synonymes est remar-
quable; ainsi y nous en avons huit pour signifier le dernier né
d'une famille ou d'une couvée^.
Sans avoir fait leur rhétorique , les Berrichons font un grand
usage des tropes et des figures de construction : le génie de notre
idiome y semble naturellement porté. La métaphore proprement
dite, ou comparaison abrégée, est de tous les tropes le plus géné-
ral^; la catachrése , qui consiste dans l'abus d'un terme '^y la méto-
nymie, la synecdoche^, l'euphémisme et l'antiphrase ^Jellipse^,
se rencontrent souvent.
^ Affiaier , affiauler , affiner , aguiser , alouter , amalocher , attrapi qWat^
trapa , emberlauder , emberliner , envorner , etc.
^ Boîquat , bouseoux , caillausi , ehacrot , chauculon , fiouelou , mate , piou.
5 Branler dans set habits; faire du traversin; faire son dogue; temps vert ,
année verte.
Elle a
Et la mine avenante ;
Les deux yeux 5m allumés.
L'air plaisant et réTeilié :
La bonne aventure , ô guè! etc.
( Voy. au Vocabulaire , note au mot Déearêmer.)
^ Bonjour (visière) d'une casquette est une catacbrèse ingénieuse. — Faquin
pour élégant, grand' mère pour sage-femme, amener pour produire, plumer une
poire pour la peler, apport pour assemblée de village, ont moins de mérite.
^ Une jeunesse pour un jeune homme , une jeune fille ; un mdle, une femelle,
pour un homme, une femme,
^ Va noble, un moniteur, pour dire un porc, sont des euphémismes en faveur
du porc<^ — Gazelle pour truie, coquin pour gentil, drôlesse pour jolie fille,
sont des antiphrases.
' Vendre vin, faire vea^i, il fait vent, prendre vent, Boissiramé, ^ont bois
du sire aimé , château près de Bourges donné par Charles VU àJÂgnès Sorel.
INTÏIODUCTION. Xiij
Les proverbes, cette sagesse des^nations^ s'exprimant ordi-
nairement en langage figuré , se rattachent aux tropes : la plupart
des proverbes français ont cours en Berry.
Les locutions proverbiales sont souvent fondées sur des compa-
raisons agréables ou piquantes; on en trouvera quelques-unes
dans le vocabulaire ^. Les jurons où le diable figure reviennent à
tout moment et sous les formes les plus inattendues ^.
Les noms de lieux confirment ce que j'ai dit précédemment du
caractère Rabelaisien de notre idiome : ce sont encore des sobri-
quets qui s'appliquent, soit aux hameaux , soit plutôt aux habita-
tions isolées. J'en ai relevé un certain nombre^ des plus bizarres.'
Il est probable que la généralité des hameaux a pris le nom des fa-
milles qui les ont peuplés originairement^. Il faut noter d'ailleurs
que chez nous les agglomérations d'habitants sont toutes re?
haussées d'un degré dans l'échelle de l'importance relative : ainsi,
beaucoup de bourgs sont décorés du titre de ville; tout village
ayant un clocher s'appelle 6our^; le hameau qui n'a parfois que
deux maisons, est un village; toute maison surmontée d'une
girouette, est un château*} la maison plaisante , le domaine f la
manœuvreriez la locature^ la louagerie, Vaccense, forment les
derniers termes de la série. Les terminaisons en cour , si commu-
nes en Picardie , en ville eivilliersy si fréquentes aux environs de
Paris, sont remplacées chez nous par les terminaisons ae, ais^ on
ois^ oix et y; cette dernière est plus fréquente dans les cantons voisins
»
^ S'en aller comme un cofignau; marcher comme un limas dans les gapiers.
^ Qae le diable me brûle , me damne , m'ettringole , me frieoite , me griih ,
me rompe, etc., etc.
^ Les Quinaulttf les Androts, les Prins, les Labhû, é\t.
^ Dans le Morvand, beaucoup de petits hameaox, d'habitations isolées portent
le nom d'huit (porte), auquel est ajouté an nom de famille on de baptême.
Ainsi , aux environs de Raffigny , célèbre par Thabitation de M. Dopin aîné ,
entre Gacogne et Mont-Reuillon , j'ai compté près d'une trentaine de noms de
ce genre, Vhuii Morin , Vhuit Picard, Vhuit Raboudot, Vhwt Perrot, Vhuit
Mobin, Vhuis André, Yhuiê Jacqueê, etc.
tiy nrrRWUCTioK.
dé la Loire ^« Les eiploitations rurales isolées prennent soavent
la terminaison rie ^.
La syntaxe berrichone est plas remarquable encore dans les temps
des verbes^, notamment dans les prétérits j où la contraction des
lettres a et i du latin , au lieu de se faire en a , comme dans le fran-
çais , se fait en t : il va presque sans dire que le pronom personnel
du singulier est toujours accouplé à (a première personne du plu-
riel *.
A fa rigueur, un observateur attentif pourrait discerner plu-
sieurs dialectes dans (a contrée dont nous nous occupons, mais il
* Bouzaitt iJfaMOfinaff, Betsais^le-fromental. — Saint- Àmbr ois j Annoi$. —
Brinon, Chamhon, Girardon, Gron. — Subdrayi Vornay, Chautay et Sautay^ Mor-
nay, le Bettay. -^Givry, Hèrry, CufTy, Uarzy, GareMzy, Âzy^ Etfeehyy livry,
Toury,
« La Gatioûnetie , la Betlanàerie , la Grihill&f'ié , etc.
' Exemples r
• Indicatif présent. — T stm^et, j'aéoH*, fma^etmt, J'«diif , yallant; ils
m(Êngeont , ik do©»*, il» thM^tanî, ils appelant.
Imparfait. — le m» H« «aw^ia»*, difimi , cMisHanl, (^peHmt.
Prétérit* — Slugottot : Je «• il mwgU , 4<«»tl (da laiio dixit), chanHt , «/>-
pelU, Je wmi, je ^ios. Il a répont; j'ai, fom ientu (terminaison assez com-
mune dans les Terbesen tr). Pluriel : Nous mangîmeSy dissîmes, chanlimes,
appeltmei , nous venîmes , nous tînmes. ïls tnangtrent , diitirenf.
Conditionnel. — Je làrte, je «rc«, je serins : je serais, nous sariods ; j'aurtc •
j'aurais. J« Itt&aiiy iaiHon», ihiairioni, fùnt IriswTatS) kisserioBs, laîsseronl.
m terint : ils seraient.
Subjonctif présent. Singulier : Que y aie, pour que j'aie. Pluriét : Qo? nous
aimes, qu'ils aïent. — Subjonelif imparfait. Je ou ik mangein$ , disseint ,
ehsmêêiniy app^lnni.
Impératif. — Von*-y , allous-y.
Participe. — Teindu , teint ; sentu , senti.
Futur. — Jeaoirons , tous toirez : nous Terrons, tous verrez.
^ J'aime bien mieux pour moi qu'en épluchant ses herbes ,
Elle aeeemmode mal les noms ayec les yerbes,
Et redise cent fois un bas ou méchant mot ,
Que de brûlev ma titfnde, on saler trop mon pot.
( Moui^RB , l^âinmei tç^nnies ,11,7.)
IKTBOPVGTION. XV
m serait pas facile de tracer exactemeat sur la carte » les limites oà>
se circonscrivent ces modifications fugitives, et nous en teaoos
d'autant moins compte qu'elles portent principalement sur la pro-
nonciation è laquelle nous sommes convenus de n accorder qu'une
importance secondaire.
Les détails de mœurs » lea eoutumes lelativeft auJt aotea de la vie
civile et religieuse y les usages superstitieux qui r^neot encore
dans nos campagnes i auraient exigé un traité à part. La croyance
aux sorts et aux sorciers s'est maintenue chez pous » mais saos y
donner lieu à ces faits sauvages dont retentissent ailleurs les cours
d'assises. J'ai mentionné quelques-uns des traits appartenant à cette
catégorie, à propos des mots qui y sont relatifs ^
Enfin 9 notre muse populaire pourrait fournir aux curieux plut
d'une production qui n'est pas sans grâee. Il existe encore chex
nous des noëls , des chansons satiriques et autres qu'il sera peut-
être bon de recueillir ; j'en ai cité en note des fragments à titre de
spécimen^. Quand on s'occupera de l'anthologie du Berry, il con-
viendra d'y joindre les fragments de la musique villageoise, pour
la musette et le pipeau. Il ne faudra pas oublier la cantîléne , à sons
prolongés, de nos laboureurs. La danse locale elle-même ne sera
pas à mépriser : la bourrée ( ô souvenir de ma jeunesse ! ) qui
nous vient de l'Auvergne; la chamaillade et le bransle^. Ces
danses disparaissent i hétas ! de jour en jour , avec l'antique bon-
homie, et cèdent, en rougissant, la place à la contre-danse du
beau monde, eanamé fuient devant les modes nouvelles, notre
biaude (Uouse) gauloise, notre dômaye des jours de fêtes, notre
chapeau à larges bords et & calotte ronde, entourée d'une ganse de
< On trouyera p«iH-êtr« ((ti«fqiiefoh les rfffiperCs ttn peti éteignes , les analo*
gies on peu tirées. J'ai pensé que plusieurs de nos eoutames méritaient d'être
connues, et qne nos lecteurs ne nous sauraient pas mauvais gré de les leur ayoir
indiquées , au risque de les rattacher par on fil trop léger au mot sans lequel on
n'aurait pu leur Iroofer place.
* Voyez les mots : Àubrelle, drapeau ^ plai$ant,
^ C'est une danse honnête : elle n'a rien à démêler ayec le censear populaire
des mœurs , le bon gendarme.
l
XV} INTRODDCTIOK.
cheoille venicolofe.et ta coIfTeà barbes relevées des remmes da
pays de la Sauldre'.
Je dois ici témoigner ma reconnaissaDce à mes collaboralears :
peut-être l'anonyme qae noua gardons tons est-il d'autant plus
convenable, qu'il protège eo même temps plusieurs d'entre nous
contre le reproche d'avoir dérobé trop de temps à des devoirs plus
sérieux. Ce qu'il y a de certain, c'estque cette collection a été pour
DousUD délassement agréable; nous souhaitonsqu'elle eu procure
xu semblable à nos lecteurs.
< Un de rnsB eorreapoDdaaU m'a éciil : « Lortqae dea faaDieori d« Menetoa-
AiMl ( Vof . sa Vocabnliire la note à CarTage), on dMcend dans la Tallèe de la
Saaldre, en «it frappé de la beaut6 migaards des renunei. A Jardi lactout,
il ne masque aaibeigètet que la hoalctla enrubuièe, te panier rempli de rom,
el la Gdèle levtelte, pour fignisr dignemenl dans un tableaa de Walteifl. »
DaDï la partie plaie du Bsrry, entre Sancerre el Niiacdes, et qu'on appelle
la Champagne, le* hommei sont remarquablemeal grandi , ila ont le* épaules
baulc!', ils porUnI le chapeaaiUrgei borda el la biaude coarte.
(Chemin Ue fer projeté d Orléans a > lerzun.)
▼OCABULAIAB
DU BERRY,
ET
DE QUELQUES CiÂJVTONS VOISINS.
A
Àbahier, — (Voy. Abayer,) Abomer^ Ahoumer^ et par cor-
Abâteler^ — ahurir, intimider. ruption Abonner^ Abonnir, -—
y^taf-^/bin ,-— couverture prati- enclore de murs, circons-
quée dans le plancher d'une ' crire, évaluer, fixer,
écurie pour faire descendre Aboter^ — éclore.
le foin ( Voy. Fp^neau ). — On Aboulée^ — accouchée,
dit au figuré d'un homme qui Abraser 3, — écraser; — s' ohm-
est déchu dans sa fortune ou ser, s'écrouler,
son intelligence ; qui est coulé AbraJter ( /), — appuyer les bras
à fond, ou, suivant l'argot mo- sur les bras d'un fauteuil,
derne, enÎFoncé : il est tombé Abre 4, — arbre,
dans Vabat-foin. Abréger^ — ^loger. (S .Hébregeani,^
Abaubis ", — ébaubi, étonné. Abrègements^ — logement dans
Aboyer^ Abayeux ^, — désirer une maison.
ardemment , désireux. Abréla^ — menus morceaux de
A berger, — (Voy. Abréger.) bois sec.
AboJfou^'^ étourdi. Abrisser, — abriter, défendre^
-<^6ofer, — abattre. — s* abrisser^ s'abriter.
I ^^au6» fu , may et confus. (Rutebecf.)
3 C'est sans doute a-bayer^ bayer k quelque chose, avoir la bouche béante à
cette chose, s'y ébahir ^ si l'on peut parler ainsi, c'est-à-dire la désirer ardem-
ment.
3 Abraser de abraekre^ codpae écraser a été tiré de ex-radere ou eradere , racler >
ratisser , détruire en raclant.
4 Vaugelas, 4o3' observation , dit qu'autrefois à la cour on prononçait ainsi le
mot arbre»
5 Corruption A' héberge , vieux mot françids. Justin à C héberge ^ art. 653 du
Code civil.
-x ABU
AbuJter^y — toucher, prendfe
pour but, pourpoint de mire,
Accagnardi<f — homme sans
énergie, ne sortant pas de
chez lui.
Accagnardir (s')^ — rester au
coin de son feu.
Accagner^ — provoquer, exci-
ter.
Accense , — petite location ru-
raie composée d'une maison
et de quelques portions de
terrain (Voy. Locature^ Ma-
nœuvrerie) ; fermage, prix de
la ferme a.
Accenser 3, — affermer, pren-
dre à bail.
AccoirUance 4, — rapproche-
ACC
meiitt eDntact, commerce
charnel. ■
Accorgecatt , — quelqu'un qui
cause du dé|;oât; s'entend
plutôt du corps que de l'esprit.
Accorgeon^ — mèche d'un fouet.
(Voy. Sillon^ Touche,)
Accorger, — lier deux choses
ensemble.
Accoter 5, Accoter (*'), Accoté,
— appuyer, s'appuyer, ap-
puyé; se dit d'une personne et
d'une machine qui est sans
mouvement; arrêté dans une
ornière. Accoter une porte,
— arrêter une porte.
Accoutumance ^ , — coutume ,
habitude.
1 Jbuter devrait s'éerire (r-^uter, prendre ponr 6itr, viser à un 6ur; il est com*
posé comme débuter et rechuter.
Ils ont bien tiré cent cotips d'armes
Sans avoir abuté la canne.
Chanson de la Canne (environs de Saint-Florent (Cher).
2 Voyez note à Coustement,
3 Quand je regarde que li prevost
Qui aeoensent les prer o até s .
Que ils plument tous les côtés
A cels (pâ sont en leur justise
Et se deffaadent eu tel guise.
Nous les ttcoensons chèrement.
( RuTEBEUF , les Plaies du Monde, )
4 Depuis qu* il a sceu que elle estait , il ne cessa jusques à tant qu'il ait eu Vac-
cointance d'elle. ( Martial d'Auvergne. )
5 Maintes fois il advint qu'en été il allait seoir au bois de Vincennes après la
mesœ et se aceotoyait à un chêne , et tons ceux qui araietit affitire venaient à lui
safis huissier ni autre. ( JoiirnuB. )
6 Le long usage et dure accoustumance
Annaient leur cœur Je tefle patieiice.
(Cl. MAatOTy Douleur et volupié,)
Comme le Pharien , par longue accoutumance
N'entend les flots du Nil que sans cesse il entend.
(ScÉvoLE DE Sainte-Marthe. )
Biaiute duos odesplait nouvelle
Qui par accoutumance est belle. {Roman de U Hoêù*)
AŒ
A&êmo€mté *9 "^ dëmik, hxhaéy
abîmé.
jéceléy r-^kïA«i de la pluie.
(Voy. Encelé.)
A ce madn a, -r- pour ce matin.
A cette jm qua^ — ► afin que.
Acharvissement^ — scandale.
Aehwryisdon^^^-^ peine, tablature^^
Achetiver^ — * devenir chétif,
faible^ ihalingre.
Acni^ — éreinté, épuisé, tombé
d'inanition.
Acniter^ — af&mer , épuiser.
Acoreher 3, — écorcber.
AcHormeux , -^ se dit de quel-
qu'un qui est actif, vigilant
Adfiery Atfier, — élever, nour-
rir : adjier un enfant, un ani-
mal; — édifier, s'applique
non-seulement aux construc-
tions, mais aux plantations ;
AFP 3
il a adjié un beau jardin.
(Voy. Edjier.)
Adresse 4,— direction, sentier
qui abrège le cbemin. (Voyez
Dressière, )
Adressement^-^ réparation, ins-
truction.
Adresser une chose^ — - la ranger.
Adressier^ — réparer, instruire.
Adroit^ Adret ^ — endroit, lieu.
(Voy. Dret.)
Afaîter^^ — élever en faîte, amon-
celer, combler, mettre en tas,
comjdéter une mesure.
Affuder ^ Affiavler ^ — tromper
en flattant.
Affener^ les bestiaux^ — leur
donner du foin.
Affené {^domaine bien)^ — qui
a beaucoup de prés.
Affieri ^ — donner sa foi.
1 Hélas, la pauvre femme fût de même avec lui occise d'un coup depée travers
le corps et sa fille brisée et accravantée contre une muraille qui ne pouvait mais de
la méchanceté de son père. ( Brantôme , Dames galantes, dise. 5*. )
2 Marquet, grand bastonnier delà confrérie des Fooaciers, lui dit : vray ment ,
tu es bien accresté à ce matin. * (Rabelais, Gargantua. )
3 Ta^t tiAt li prestre sou cors chier
Conques non laissast aoorchier
Et l!^oy ftu seractiéra.
(RuTEBEUF, Testament de PAne.)
4 Ceux qui connaissaient les adresses des chemins , furent ceux ^u| échappèrent.
( Préface des Contes de la Reine de 1Sa,varre. )
5 11 se retira donc chez son compagnon , et bran^lissant avec fureur une de ces
lourdes fourches en fer dont on se ser,t dans le pays pour etffeter le foin sur les
charrettes en temps de récolte, il attendit là nuit avec une cuisante impatience.
(George Sand, Falentine, t. II, c. 17.)
6 Affener est un excellent mot composé de à et à&feneTf venu de fenum, foin.
7 Je vous affie
£t certifie
Que quelque jour
J'ai bonne envie.
(tiA Fontaine, Jeannot et Catin, U Ides OEuv.
diverses, p. lox , écUt. stéréot. )
4 AFF
JffUée (cf ), — route faite tout
d'une haleine^ sans s'arrêter.
Affmer " ,— tromper adroitement.
Affondrer, — plonger, enfoncer
dans l'eau.
-^^^ur^(adjectif et substantif),-—
moissonneur que Ton nourrit.
Affourer, — donner à manger
aux troupeaux.
Affranchir^ — châtrer les ani-
maux.
Affranchisseur^- -^ châtreur de
bestiaux.
Affront et un champ , — »• sillons
tracés sur les limites dans
un sens contraire au labou-
rage général.
AGA
Affruiter^ ««» achever de mâitr
sur la paille. — Quand les
pommes seront affruitées^ elles
seront meilleures.
Affùier^^ — attendre à Taflut ;
— attirer adroitement quel-
qu'un dans le piège.
Affùdau 3, — eCFeU , orne-
ments, parure : montrer ses
nffudaux^ avoir de beaux
€ffuJdavLXn
Afinger^ — éclabousser*
Afistoler (5'),— se parer, se met-
tre en habits des dimanches.
Ajij — confiance, assurance.
Aga 4, — regarde.
Agarder 5, — regarder.
1 La Fonlaioe {¥ié. 111, 18) a dit :
Notre maître Mitià
Pour la seooncle fuis les trompe et les affine.
Pat- ces ruses chacan se deffendit : qui fdt cause qu'ils payèrent leur escot et
5 absentèrent pour aller affiner quelqu'autre.
(E. Tabourot, Escraignes dijonnaises. )
Un secrétaire pensait o/jfîner quelqu'un qui Vaffina, et ce qui en advint.
(Titre de la a8' Nouvelle de CHeptameron.)
Ce qu'entendant Pitheus luy persuada, ou bien par quelque ruse Vaffina de
sorte , etc. ( Amtot, P'ie de Thétée.)
3 Jffuter, aiguiser un outil. ( Dict. de t Académie. )
3 Ce mot s'écrivait autrefois afustiau , et signifiait un manche, nn morceau de
bois ; du latin /tt5tis.
4 Hé ! quel honneur , te voyant par la place
Tout couvert d'or, ainsi la populace
Dire en derrière : Aga, voilà celny
Duquel la France a reçu tant d'ennuy. ( V, db la FrÊsn., Satire.)
Aga! dit-il, ton oreille
N'est pas perdue, la vois-tu?
(BoNAVENTURE DES Perriers, Nouvelle 58.)
V
Voyez aussi Fcslin de Pierre de T. Corneille, acte II, se. i".
5 Agardez mon monsieur, quand il était petit,
Il cheut du haut d'une eschelle et se rompit.
Tant qu'il a feilli se sennfir (Voy. ce mot). ( BoNAy . des Perrieas. )
A6Â
Agm (feau^ -^ abondance d'eau,
averse.
Age (<f ),— âge : c'est un homme
Ageasse ' , — pie.
Aggraver, ■— engager un bateau
dans le sable.
Aglandf — gland, finiit du chêne;
ce mot se prononce quelque-
fois aittana, en mouillant la
lettre comme dans l'article
italien gli,
AiUander, — ^ afFenner la glandëe
d'un bols.
Agnelin^-'^ laine de l'agneau.
Agnoustéesy — joyaux d'une ma-
riée.
Agoniser de sottises, — accabler
d'injures.
Agotumt^ ante^ — déplaisant,
fâcheux, importun.
Agouantise, — importunité, dé-
sagrément.
Agoiié{é(re), — être rebuté de
quelque chose, éprouver du
dégoût, ne plus pouvoir man-
ÂI6
5
ger. Cochon agoué^ — co-
chon gras à point.
Agouer (*'), — tousser, s'étran-
gler en buvant de travers.
Agraper » , — prendre , saisir
quelque chose qui s'échappe.
( Voy. A râper, )
Agraué, — se dit des pieds des
aniipaux ^ quand ils sont
meurtris , foulés. (V. Dépiété,)
^^for^,— insulter.
Agrouer^ — se dit de l'action
d'une poule qui appelle et abrite
ses poussins sous ses ailes.
AgoMe^ ^-^ terme du Sancer-
rois , qui s'applique à la partie
aiguisée de l'échalas {char-
nier)^ qu'on retaille à mesure
qu'elle pourrit en terre.
Ahontir 4 , — rendre honteux.
Aïde^ Aïde! 5 — hé! les autres,
venez donc à mon aXde (aide),
cri des vignerons de Bourges.
Aiguière ^ , — rigole dans les
champs.
1 \tk Fontaine^ dans lafable de t Aigle et la Pie y (XII, 1 1 ), dit : agace,
2 Dérivé du latin mpib, ère»
3 Agroler parait venir de grole, nom du corbeau ; a<;ro/^r quelqu'un serait crier
après lut comme crient les corbeaux, ou comme les enfants crient après les corbeaux.
4 ^/lOîiCir devrait s'écrire a^hontir, rendre honteux , et peut-être dans ce «eus vau-
drait-il mieux dire O'hontev, puisqu'on a déjà les composés analogues, déhontéy éhonté.
Toujours elle hape
Ce qu'elle agrape. (Alexis Guillaume, en 1 5oo. )
5 Le primat d'Orlieus et Ovide
Ramenaient en leur aide.
( RuTEBEUF, La Bataille des sept arts. }
6 Aiguière dans le français de nos jours ne s'emploie guère que pour désigner
une sorte de pot-à-eau. Ce root dérivé de l'ancien français algue {aqua\ conservé dans
atgue-marinef et dans plusieurs noms de villes, aigues-mortes , aigues-vives ^ aiguës-
bonnes y aigue-perse, etc., se rattachait aux mots aiguade, aigayer, aigail, etc. Il serait
bon <{VL aiguière s'appliquât partout aux rigoles, comme le veut notre Vocabulaire.
6 AIG
Ji^fuiser^ •— troiapar.
-^yV, Aisé {c'est bien) (se pro-
nonce èyé) , — fin de phra«e
pour appuyer le récit d'une
chose fâcheuse.
Jillant (/*), — localîtë prés
Neret (Indre). ( Voy. Aglan^)
Aisié^ Ayé^ — facile, aisé. (Voy.
Ajider, )
Aissis, — bardeau^ petit ais.
Ajider ' , — aider.
Ajiorurey . — action brusque et
de peu de durée dans un tra-
vail.
Ajuler » , — niveler ; ajuter les
vaches^ — traire les vaches.
Alicot , — petit obstacle ; bois
recepé, qui fait saillie.
AUde (U). — (Voy. EUder. )
Alisy — alise, fruit du sorbier,
alisier. (Bor., 4^4*)
AUséy Alise^ AUser 3 , _ usé par
le frottement; polir, adoucir.
Alléluia^ — oxalide, oseille (Bo-
REAu, Flore du Centre, 63).
AMA
AUer («Vn). «-«• Ce pot 8^en vu,
ce plat s'en va; se dit d'un
pot, d'un plat qui hiisseBt
échapper les liquides.
AllipiaUy — r guenille 9 oripeau.
AUoUnf -<7- partager, lotir, divi-
ser.
Alardéf — ^ simfJe d'esprit : il
parle comme un alordé.
Aloupé {le feu est) ^ — étouffé,
sans courant d'air.
Alouette {tête ct)^ -^ centawrée
jacée (BoR.) 770).
Alouser 4, — induire quelqu'un
en erreur, lui faire illusion.
Aloyard^ — peuplier noir. (Voy.
Bouillard, )
AiumeUe^ — épée, lame d'un cou-
teau, d'un outil 5 ; — long pan
d'un bâtiment. (Voy. GouUe-
reau).
Amalader, — (Voy. Emmalader,)
Amalocher^ — tromper quel-
qu'un par un raisonnement
spécieux. (Voy. Alouser,)
1 Ajider vient peut-être dn latin adjuvare.
2 Ajuter est un mot parfaitement composé et doAt le sens s'explique très-hien.
Juy jui est le participe du vei4>e gésir, qui répond au hàdnJQcere, être éleodn. De là
les mots jut, jute, appliqués au mot terrain, pour signifier nivelé : terrain jute ^ t'est-
à-dire terra jacens, terre bien couchée, où il n'y a ni creux ni élevures. Ajuter si-
gnifie donc mettre aujut, au niveau, et par conséquent niveler,
Ajuter, traire les vaches , ne se rapporte pas à !à même racine que le précé-
dent : peut-être se rattacbe-t-il au mot jus, juteux, alors il vaudrait mieux dire
éjuter.
. 8 « Vestee fut la dame , par cointise
» Moult est belle ^ graile et alise. »
(Aitoefrot-le-Bataro, xir siècle.)
4 Du latin lusus.
5 Ce mot est noté comme vieux dans le Dictionnaire de l'Académie.
Quand Portia sut la triste nouvelle
De son mari Brutus, mort estendu ,
Oultrer voulut son pis d'une allumelle.
Ce qui lui fut des Romains défendu. ( Etienne Forcadel. )
Jmqujet^ ' ' . "^ gâché , pboçe
clout on tire mauvais parti :
ce père a amaujeté 9Si £iUe ,
c'est-à-dire Fa mal mariée.
Ambitiormeux^ — ambitieux.
Ame y — fond : ju$(|u'à 1'^^,
jusqu'au fond , jusqu'à la
corde, — Celt^ routô est usée
jusqu'à ïdme.
Amèger{s* ) , — être étonné , in-
quiet. (Voy. ^/?enfer.)
Amener j — produire : cet ^bre
amène de beaux fruits.
Ameser^ — apaiser ; il s'amèsera^
il deviendra plus raisonnable.
Amicablementy-^ amicalement.
Amignauder , amignoncr^ — ca-
resser, flatter,
Amoder a, — se débarrasser d'un
importun, reconduire vite et
avec rudesse; — conduire les
bestiaux aux cbamps,les chas-
ser devant soi. Amode-les^ mon
vaht / — cri des bergères du
Berry à leurs chiens.
Amodurer du viri ^ — y mettre
de Feau.
Amoironsy — séneçon à feuilles
d'Adonis (BoR., 738).
émolument 3, — munition pour
aller à la chasse.
A mort^ — beaucoup : il y avait
du monde à mort.
Amoucheauj Amouchùt, — fais-
ceau de branches d'arbre,
APE 7
^t «pécialoment un pieu d^
genièvre qu'on .pend à la
porte d'un cabaret poujp ser-
vir d'enseigne.
Anche , — robinet placé à une
cuve : on achète du vin à
Vemehe de la cuve«
Andin^ --^étendue ou longueur
d'un pra qu'on fauche, rang
ou suite d'herbe coupée, en^
jambée.
Aneu^ Aneux , "^ ennvd j tort,
dommage.
Angilan, -^ étrennes. ( Voy. Gm^
lané,)
Anbnau 4, .-.- animal. (Voyez
Chewm>)
Armehtd^ — aujourd^oi,
Annieheur^Anniehonnery^^ mau»
vais lecteur, annoner.
Annoge^ -«^ jeune bête à laine,
ou bovine.
Anottesy — gesse tubéreuse
(BoB., 53i). (Voy. Momsines^
Soignes. )
Anté •*-, super (Mé % , svper
cmté té %y — paroles mag^î-
ques avec signes de croix
pour guérir les entorses.
(Voy. Artout. )
Aœilier. — (Voy* Armller,)
Apchée , — cadeau , friandise.
Apenter (s')^ — s'épouvanter.
(Voy. Emeger,)
I Ecrivez a-mau'jstev, p*«ftr4Hiir« jeter à vwh C^t boiiune a a^mau-jeté sa fille,
c'est-à-dire i7 l'a jetée à mal en la donnajit ^ up Bruyais m^ri..
a Peut-être pour amover , du latin amcvere.
3 Cestune prononciation négligée di) iQOt émoliimen^^ venu i^imédiatement du
latin.
4 Gens de bien , puisq[u'il a pieu au bon Mercure de n'avoir restitué le parler» et
que vous en vos affaires prenez biep tan( le loisir de vouloir escouter de la cause
d'un pauvre am'iT^u que je suis. (Bonaventure des Perriers. )
8 API
\^pîcmis^ •— tenne de pèche;
' lot ou gratification de pois-
80B.
Apidançant, Jpitançant^ -*• ap-
pétissant; un mets est apUanr
f onlquand il faitmanger beau-
coup de pain. (Voy. Pidanee.)
ApUancer (^)y .^..étre sobre,
ménager sa pitance.
Apleter , Apietant , -— qui
abonde, qui avance, est avan-
tageux. Se dit en fait de tra-
vail, de denrées. {W.Epklte.)
ApleUeSj •— instruments, ou-
tils, menue vaisselle.
Apoëser, •• — se dit du gibier qui
s^abat dans un champ, sur
une branche. >
Apcreméy ée^ -— gras, grasse
(comme un porc).
Appamir (*') , Appamié^'^^ tCMn*
oer en pâmoison, en défail-
lance.
^^jp^arsr,—- appareiller, égaliser.
Appâter (5'), — - porter les ali-
ments à sa bouche. .
Appejitery — chagriner : c'est
une affaire qui m^appente hin.
Apport, — assemblée de village.
Appoué, — posé.
Appouer {s') , — se poser.
ARC
Appréhender (sans régime di-
rect), — s'inquiéter, avoir du
souci.
AquWauder, «— polir, rendre
poli, orner; s*cLqtdUauder\ —
foire toilette. (Voy. Quilbmd.)
Aragne >, Araigne, — arai-
gnée. (Voy. Iragne, )
Araignée et PaXle d araignée , —
nigelle des champs (Bon. 40*
Araier, — ébrancher, écor-
cher.
Aramé {soulé), à $outé aramê;
le sotUé Garantie , ^ — soleil qiii
se couche, qui est à riioriaon,
dans .le feuillage, la ramée,
au soleil couché.
Aramer. —Un essaim d'abeilles
iarame, se fixe à une branche.
Arampéj — fetigué , éreinté,
rompu, qui n'en peut plus.
Araper. — (Voy. Agraper. )
Arbe 2 , — herbe.
Arburoriy — partie supérieure
d'un bas.
ArcandeTy — maltraiter, rui-
ner. On dit des animaux qu'ils
sont arcandés.
Arche j — coffre à faire le pain
ou à mettre le poisson, huche.
(Voy. MéL)
Viendra jamais le temps que le hamois sera
Tout couvert des filets que Varai^e fera.
(Vadq. de la Fresnate, Jrt poétique.)
Il ii*est rien, dit'Varagne , aux cases qui me plaise.
Varagne cependant se campe en un lambris.
Changeons, ma sœur Varagne,
(La Fontaine, La Goutte et C Araignée, UI, 8.)
2 Est aussi permis , par la dite coustnme à ung cliacun de couper de Varbe^
d'iceux communaux, ou faire couper à la faucille, mais non mye à la faulx.
(ancienne coutume de Bourges. )
ABD
Arcùupter^*'^ recommencer une
chose..
Arde^ — morceau de bois droit
et mobile, qui $e place sur le
c6té d^une charrette pour re-
tenir }e chargement.
Ardez^ — voyez! regardez !
Ardoîre « {vache) ^ — - vache
en chaleur. ( V. Boussoueillû ,
ChassùueiUe^ Soire,)
Ardrole ^ — mésange, toute
espèce de petits oiseaux ;
— enfant grêle et délicat,
Aremberge» — mercuriale an-
. nuelle (Bor., 1178).
Atgaxiery Arregixrder ^ , — re-
garder.
Armander^ — raccommoder des
bardes.
Amauder^ — chercher noise,
chercher dispute, maltraiter.
ARO
ArœiUer^ — » regarder avec con*
voitise.
ArœiUer (/), Arœillé 3, — être
gai , gaillard , bien éveillé
( Voy . DérœiUer) ; — ^ ouvrir les
yeux tout grands.^ Enfant qui
iarœUie , ouvre les yeux , sou-
rit, reconnaît. C'est une yu-
meUe (Voy. ce mot) qui s'a-
rœiUe bin , c'est-à-dire qui a
des yeux égrillards; elle a,
dit-on, des yeux à la perdi-
tion de son âme.
Aronçes, — (Voy. EroncesJ)
Aronçoirê^ — planchette dentée
appliquée au bordage d'un
bateau pour . appuyer la
bourde» (Voyez ce mot, voyez
aussi Bomager, Bouma^er.)
Aronde^ Arondeile i, — hiron-
delle.
1 Des vieux iaotsare/er,.an/re>'brûler. On dirait jadis par iiOiprécation : le feu
saint Antoine vous arde! Xa^ {meelle d'Orléans fut arsc par les Anglais, dit un vieil
historien. Nom sommes perdus et ors, dit Joinville (p. 68 de redit, in-i 1 de 1 8^16};
les liarons vinreàt ardant et destruyant d'une part; il inëisme (lui*même) ardoit ses
villes. (JoiNv., t6<</. p. aS.)
Ija Fontaine dit du paysan qui avait offensé son seigneur, et à qui celui-ci voulait
faire manger trente aulx sans boire :
Bref, il en fut à grand' peine au douzième,
Que s'écriant : Haro ! la gorge m*ard.
Tôt! tôt! dit-il, que l'on m'apporte à boire.
{Contes g t. I, p. 38, édit. stéréot.)
2 L'un des beaux qui fust été veu à la cour longtemps estant allé à la cour, fut
a rregardé de si bon œil , etc. ( Brantômc , Dames galantes, )
Car parmi les grands, on narregarde pas à ces reigles et scrupules. {Ibid.)
3 Dérivé du mot on/.
4 « Vien , le dieu Pan, vien , plus tôt que ïaronde. » (Marot. )
Eau à'arondelle : prenez arondelles et les desséchez au four ; faites-en poudre, mélez-
les avec bien peu decastereauetbien peu de vinaigre; distillez le tout. Cette eau guérit
le haut-mal si on en boit par quatre matinées. (Liébault, Maison rustique.)
Ils feront comme fait l'étrangère arondelle
Qui vient aveoqaesnous en la saison nouvelle ,
Arrachît S — arracha (pétérit
du verbe arracher).
Arranger une fiUe^f — la caresser.
Arrayer^ — arranger, mettre en
ordre.
Arrêt de nitit^ — crépuscule du
soir.
Arrias , -^ embarras.
Arrider 2 , — flatter de la main
en souriant.
Arrié^ — aussi, particule explé-
tive {erdm vero des latins).
Arriot 3, — araire, charrue
sans avant-train.
Arrivages , — légumes pour le
pot au feu.
Arrivent — récolté : ce foin a été
bien arrivé.
Arriver^ — assaisonner : arriver
le pot au feu, — y mettre
les légumes.
Arrouser 4 , — arroser.
Arsier, — sieste; temps que les
bestiaux irestept à l'étable
pendant la chaleur du jour.
ASS
Arsoir 5, -rr hier m aoir. ( Yay.
A soir, )
ArsouUle^ — terme de mépris.
Artichaut sauvage^ -r- joub^be
des toits (BoR., 3 17).
Artif ailles y — embonpoint qui
manque de soutien.
Artout^i — orteil.
A soir. — ( Voy. Arsoir.)
Asordir, — assourdir, rendre
sourd.
Aspijare, — pie-griécbe.
Assahouij — assourdi, étourdi.
Assabouir, — assourdir , étour-
dir par un bruit ou des coups.
Assatre, — personne qui c}i-
gère mal; — chose indigeste.
Assaisonné^ — cultivé en sai-
son propre.
Assayer 7 , — essayer.
Assègoué, AsségouèrCj r— trou
à faire rouir le chanvre.
Assiéger une haie, une bouche-
ture^ *— l'écraser. (Voy. Sen-
sée,)
Pais tpauLod l'hyvtr fachevx anive aux rades jours,
Elle quitte nostre air, nos foyers et nos terres. (Vauq. de la Fhesrati.)
Attendant miealz à la pfochaina v«atfe éesarwidelles. (Ra«. Paniay.j prol. dnlÎT. V.)
I Voici ce qu'il me fallait. Cest arbre me servira de bourdon et de lance, et
t arrachît facilement de terre et en osta les rameaux. (Rabelais, (kirg, I, 35.)
a Du latin arridere.
3 Du latin aratrum.
4 Car voubiDt ces arbres e$tr(e sonvexit atrouse»^ si l'eau restoit e« haut ist {hvtjoit
aux racines, ils en di^viendroient ^alades et peu à peu teriaineroiem.
(LiÉBADLT, Maison rustique.)
5 u Mais quand je la revis arsoir,
» Toute seule en un coin s'asseoir. » (Saint-Gelais.)
6 En même temps que le guérisseur d*entorses prononce les redoutables paroles :
anté, super anié et super anié té^ il fait avec Vartout du pied gauche trois signes de
croix sur la partie malade.
7 Croyez m'en qui m'en voudra cfoire ,
Qu'il fait bon de tout assayer.
ASS
Assiéser^ Assîéter (s')*, — as-
seoir. (Voy. Siéger,)
Assillages^ — agrès de charrue.
Assitoi 2, — meuble ou lieu
propre à s'asseoir.
Assourîtler^ — écouter attenti-
vement. (V. EssouriUer.)
Asté, -^ sécheresse.
Asf heure 3, — à cette heure.
Asticoter y — taquiner.
AstigoUer^ — pousser rigoureu-
sement une affaire, une tâche.
Atelon, — étalon.
Attifiaax ou Attifoniauxy — orne-
ments de rubans, de dentelles.
Attolée , — repas long et pro-
longé.
Attrapi-qu attrapa ^, — trom-
peur trompé.
Attry ^ . — tort, dégât : causer
• de l'affry, du dommage à quel-
qu'un dans ses biens.
^mJê^iw,— ^aubépine (BoR., 4 ï 2).
Aubifoiîiy — centaurée bleuet
(BoR., 772).
Aubowr^ — aubier du bois.
Aubrelte 5, — peuplier, saule.
(BoR., 1026 et suiv.)
Auliser, — jeter son dévolu sur
une chose qu'on aperçoit le
premier.
AVI II
Auluf — défense; expression
des enfants lorsqu'ils jouent
à cache-cache.
Aumômer^ — bienfaisant.
Auner les aubertasy — expression
employée par les enfants qui
jouent à la chique (Voy. ce
mot), et par laquelle ils de-
mandent la faculté d'ôter les
fétus ou obstacles qui peuvent
se trouver entre une chiqxxe
et une autre.
Avaller 6, — faire tomber.
Aveinàre^ — atteindre.
Averdot^^ — crochet de pêche,
balance pour prendre les
écrevisses.
Avents (ks), — TAvent, le temps
qui précède Noël.
Averon , — avoine folle ( Bon.
i5oi).
Aveugler, — se prononce aveuil-
ler (Voy. l'observation sur le
mot Glener),
Aveuille-^oute {à t)^ — à l'aveu-
glette, sans y voir clair. (Voy.
Aveugler,)
Avier, — donner son lait : cette
vache a un grand défaut, elle
ne veut pas avier.
Avis, m'est avis 7, -^iesuis d'avis.
I jissisons atNis sur cette moUe couche,
a Contraction des mots assieds-toi.
(K»N6Aao.)
3 le ne paileray |N>iBt<à sOieure qœ des filles. (Bbaniiône, Danus jiaLwtes,)
Ai-je tH>mmendé dès asf heure. { tbid. ) — Montaigne écrit asteure, asture. { Vûy.
l'édit. stéréot. fn-i 2 , 1. 1 , p. 10. )
4 Gonlaraction de aitmifté <fui attrapa.
5 Voyez le couplet rapporté dans la note du mot Plaisant.
6 « Jusqu'à ce qu'un homme de cheval l'alla saisir an corps , et Yavalla par
terre. ( Montaigite , liv. ni , ch. 6 , à la fin . )
7 De nos barons que vos esUil avis? (Comte de Bar, sur sa captivité ^
XII* siècle.)
lî
BAB
BAR
B
Babou^ — coquelicot.
BaciU ï , — croupière.
Bculer, — ouvrir.
Badrée , — marmelade.
Bafuter^ — dédai{jner, dépré-
cier, rejeter avec dédain,
faire fi ; — soupçonner, dou-
ter de la probité, de la capacité
de quelqu'un. (V. Baufuter,)
Bagout^ — beau parlage, navar-
dage, jactance. (V. Bagout.)
Bagoulauly — bavafrd.
Bagouler^ — bavarder, dérai-
sonner.
Bagout, — ( Voy BagouL )
Bague y — retroussis de cotte,
de robe.
Baily — - domaine affermé.
Bailler^ — donner.
Bâiller y — être stupéfeit : il en
bâille.
Bâiller y Bâille-bec^ — ouvrir la
bouche avec étonnement; —
bouche béante.
Balai de silence , — roseau com-
mun (B0R.9 i53i).
Baiaissier, — marchand de balais;
Balaidère^ — champ de genêts à
balais. — Nom d'un champ
près St. -Germain -sur-Aubois
(Cher).
Balanirain, •— ménage.
Balasse, — sac rempli de paille
d'avoine pour les lits d'enfants.
Balin , — sac en toile sur lequel
on couche les petits enfants;
— - nuage léger.
Bâlotte, — digitale pourprée
(BoR., io:i5.) {Yoy. Toquots.)
BalvaudeTy — tourner autour de
la maison, regarder Fouvrage
et ne rien faire.
Bancelle^ — petit banc.
Banchée, ^— se dit d'une fille
dont les bans ont été publiés.
Bangoriy — « bandeau placé le
long des joues, quand on a
mal aux dents et aux oreilles;
se dit aussi d'une maladie de
gorge des moutons.
BangonneTy — - mettre un ban-
gon.
Bangonné, — qui porte un ban-
gon.
Barbarisy — viorne mancienne
(BoR., 629).
Barbeloup, — localité sur la route
de la Charité à Fougues
(Nièvre).
BarbodauXy •— franges, orne-
ments : Oh ! qu' t'as donc des
barboiiauxl — c'est-à-dire :
que tu es parée !
BarboUiaUy —-celui qui ce mêle
des affaires de ménage. (Voy.
Tâte-au-poL )
Barbouillée, — marmelade de
fruits.
Barrer a , — fermer : barter. la
porte ; barrer quelqu'un > l'en-
traver dans sa marche, au
.propre et au figuré.
Barré, Barrée , — bœuf, vache
marqués de lignes bigarrées.
I Tu travailles joumeUement beaucoup, je l'aperçois à l'usure de ton bacul,
(Rabelais, Pantag. V, 7. )
•x Disent que je suis fou , qu'il y fait dangereux ,
Emportent la chandelle et barrent l'hais sur eux. ( St.-Amant. )
BAS
Bassie ', — tablette ou pierre
d'un évier de cuisine.
Bassin fc^iV^,—- renoncule acre
(BoR. , 25).
BcUeleuXy — bateleur, arra-
cheur de dents; saltimbanque.
Batte-de-pluie ^ — averse.
Baucheton, <— bûcheron.
Bauchetonner y •— abattre du
bois.
Baudeauy BaïuUcliey — veau, gé-
nisse. ■
Baudru ^, — ventru ; se dit prin-
cipalement des bêtes à cornes,
quelquefois aussi de l'espèce
humaine; et de là le mot fran-
çais baudruche^ pellicule de
boyau de bœuf. (Voy. «Soie.)
Baufuter, — (Voy. Bafuter,)
Bouger y — mesurer^ se dit des
distances.
Boulins y — layette d'un enfant.
Bavaloise, — pont d'une culotte.
Bavette y Bavière y — pièce de
rhabillement des femmes, qui
se met sur la poitrine.
Bayer, — crier, aboyer. (Voy,
jébayer,)
Bazin, — - benêt, niais.
Begat, — petit-lait; il signifie
BER i3
aussi ce que rendent les pe-
tits enfants après avoir tété.
Begauder^ — rendre du begat.
Bëgeauj — lait que donnent les
vaches les premiers jours
après la délivrance.
Belle au coffre , — se dit d'une
fille à marier dont la dot s'é-
lève à cent écus au moins.
Bellement 3 , — doucement ,
halte-là.
Ben, — bien.
Benaiseté , — ^ aise , contente-
ment^ satisfaction.
Benaton, — panier à mettre des
fi^uits, sorte de mesure.
Bçnoistier i,y —bénitier. (Voy.
BemacUer,)
Benoîder, — corbeille.
Benioty — panier sur un che-
val.
Benne, — corbeille.
Berdin, — simple d'esprit, niais;
— badinage, niaiserie.
Berdon, — flûte.
Berdoire , — mauvais pas causé
par de la boue.
Bergère {gants de), — (V. Bdlote,)
Berlaiser, Berlasser, — s'amuser
à des riens. (Voy. Berlauder, )
1 Les esgouts apportent aussi beaucoup d'incommodités, soit de bassie, par
rimmoudice , soit d'eschinaud ou de couverture.
(Mauduit, sur l'art. 2 du titre XI de la Coutume du Berry.)
3 Cette difformité est assez commune dans certaines parties du Berry où l'eau
est mauvaise.
3 Un bourgeois i avait manant (demeurant)
• Qui de rien vivait bellement.
(DoRAKD, Conte des trois bossus.)
4 Que parmy la dite pouidlre il a meslé de la feuille d aulne broyée et cueillie
la vigile de saint Jean-Baptiste, qu'il a feict benisire un dimanche, la mettant près
du betwistier lorsque le prestre vouloit bénir Tean.
(J. Cnsifu , bailli de Brecy. Recueil darréts; — Pivcè« des sorciers,)
Et un benoistier n'oubKeras
Près du lit tant bten advenant. ( Etienne Forcadei.. )
i4 VER
Bertaud^ — niais, musard. (Voy.
Bertaudin.)
Berfauder, — (Voy. Bertaiser.)
Bertaudin. — (Voy. Beriaud.)
Berlié. — (Voy. Berlue,)
Berlin^ — insecte qui se tient
dans la laine des moutons.
BerUnes^ Berlins^ — idées de tra-
vers, humeurs noires.
Berioty — le coup de l'étrier, —
le meilleur morceau.
Berluj — louche.
Berlu-berlu, — troc pour troc en
parlant d'échange sans retour.
Berlue y — repas que les bergers
font en commun dans les
champs, à Pâques. (V. Berîié.)
Berlutery — éblouir, chatoyer.
Bemaclier, — (Voy. Benoisîier.)
Bemé^ », — en parlant ée quel-
qu'un qui est dans l'embarras
de mauvaises affaires ou dans
l'ordure. (Voy. Embemé,)
Berniques, — besicles, lunettes.
Berrichon , — habitant du Ber-
ry; dans le style noble, on dit
Berruyer ( bituricensis ). (Voy.
Nivemiehon, Bourbonichon.)
Berrouasse (il), — il tombe une
KEU
pluie fine. (Voyez Brouasse. )
Berrouée , — pluie fine , bruine,
brouée.
Besace (la)^ — localité près de
Charenton ( Cher ) ; û y en a
une autre du même nom
près de Cluys (Indre).
Besoignes, — bardes, effets.
Besse a, — bêche.
Besser^ — - bêcher.
Bestial y Bestiau 3, — bétail. Au
pluriel, des bestiais. ( Voy.
Chevau. )
Bête asine, — âne, an esse. —
Tons, sous vof respect, une
petite béte asine.
Bethléem^ — faubourg de Cla-
mecy (Nièvre).
Beugeon^ — musard.
Beugne, — bosse, enflure à la
tète. — (Voy. Bîgne, )
Beugiwn, — beignet
Beurrée, — petit lait.
Beurte^ —souche de vigne.
Beifieleux, — minutieux.
Beuver ou Beuvre, Beuvait (il),
Bettvant, Bâuvons 4, — boi-
re, il buvait, buvant, buvons.
(Voy. Boivons.)
1 c'est une transposition de lettres, pour brené, embrené.
2 Voy. Théâtre djiffricullureéLOiiyier de Sans.
3 De là est venu le proverbe en Berry entre nos paysans, lesquels, quand ils
vetdent signifier être ensorcelés, disent quils sont mauveux; c est-à-dire qu'ils ont
été mal veus à!un mauTais refpx)d^ leva bestial par les bei^rs sorden et ^uenaus
que l'on appelle au pays et desquels le nombre est grand.... Dieu les veuille saaender
et ceux qui s'en aydent enia^arde de leurs beuials qu'ik payentenfin.
( J. Gbbku, Procès des Sorciers. Voy. Benoistier. )
4 De cette fontaine beuvrez. {Roman de la Rose. )
Et parce queia traicte n était pas 'trop longue, ils aurivèrent de booaeiieure au
logis là où 'ils «erafraschireiit en beuvant,£t beurent en «e ca&eschÎMant.
(BoNAVENTURE DES VtSMVBBa, .Contes et Houv^Uês. — Nouvelle 29.)
Lui qui beuvoû du meillenx et du plus cher. (Villon, p. 6 1 . )
Là tout le camp qui le suivait
Beuvait sans fin etreb^wait ( Amadis Jamy^^. )
BIA MA fS
Biau ",-*-beau. mem). (Voy. Routière.)
Bîaude a, — blouse (vête- Biatifef^^, —beauté.
Ton mil ddnc en cbantant 6t en beuvàni soulage. (âmadis Jamyn. )
Au haut de la me d'Ânran, à Bourges , coulait une fouiaine à via dont les {Mis*
sauts puisant le vin betmaivM à fa saaté de leurs aHestes.
(Lathaumassibre, HisU du Berry.)
Raillons , gaudrssoiis « Seuvons d^autant. ( Ra bfxaxs. )
Beuvons de grâce , vous n en cracherez bientôt que mieux. ( Ibid, )
Pour nombrer les vertus d*un moine ,
Ufaut qu'ib soit ord et gramand.
Paresseux , paillard , mol , idoine ,
Fol , lourd, ivrougne et peu savant.
Qu'il se crevé à table en beuvant
Et en mangeant comme un purceau :
Pourvu qu'il sache un peu de chant
C'est assez, il est bon et beau.
(Henri Estienne, Apol. pour Hérodote^ ch. 20 , n* 4«)
Aulcuns. demeurans beuvans et mangeans ensemble ne sont pourtant ungs des
communaux en biens. ( Coutumes de Bourges. )
Voyez la notice de M. 0iipin , député de la Nièvre , sur les Jaults et autres com-
munautés de familles qui subsistent encore dans ce département : elWs étaient aussi
assez nombrevses en Benry.
I 11 est biau, et je suis génie. ( La lai de la dame de Fayel. )
Robes , deniers et de joyaux ,
Les plus riches et les plus biaux. ( Rutebeuf. )
a J'aune mieux voir la belle taille
Soasla<^iaii^,.qus lui baHie •
Cent fois mieux façonné son corps
Q'une robbesi resserrée
Q«i par la «Oflftraraite Ibreée
Fait jeter Fcspanle dehors.
(Pièce (ie^ars recueiUie par ËlienBe TabonnaC, au chapitre 3 d« 4' Irvre des
Bigarrures du Seigneur Désaccords. )
3 Le comte (Thibault de Champagne) regarda la royne ( Blanche, mère de Saiut-
liOuis), qui était sage et tant belle, que de la grand hiaulè d'elle fat tout esbahi.
( Chroniques de Saint~Denis. )
Sittpile, coiBteise', pieuse «C sage ,
N*«kait ireuse ( colère ) ne sauvage ,
Mais sa bonté , sa loiauté
Passait cortoisie et biauté.
(Rutebeuf, du secres taire et de la femme au chevalier. )
Ke Taut èUuêés, 1ie>5ra«t tikece?
Ke vaut honors, ke vaut hautece? (Thibault db }ilàmux.^
i6 BIB
BiberwQ. œuf, — Favaler ioixt cru .
Bibette^ — bluette, étincelle.
(Voy. Biottes.)
Bibi^ — imbécile, benêt. ,
Bibure^ — ^liquid e prêt à être versé.
BicêlrSy — enfant vif, bruyant.
Bidaillon^ — mauvais petit bidet.
Bide , — vieille brebis*
Bien , — ce mot entre dans les
deux expressions : mais qiie
bien , et plus que bien , qui ont
un sens contraire. Mais que
bien signifie ma/«, et plus que
bien veut dire très-bien,
Biger , — baiser.
Bigne 2 , — bosse à la tète.
Bigouline, — rigole;
Biilon^ — f terme de labourage,
à dos de terre relevé entre
deux sillons.
Bine^ Binoclie, — dinde femelle,
poule d'Inde. (Voy. Dine.)
Binon , -^ dindon .
Biotle, — (Voy. Bibeae. )
Biqueron, — extrémité d'un vase,
goulot.
Biretfe^ — loup garou.
Bisquer^ — être contrarié.
Biette 3, — bette commune, poi-
rée , carde ( Bor. , 1122).
Blondiau^ — bœuf d'un bai clair.
BOI
Btoss€y -^blette, se dit d'une
poire trop mûre.
Bodonne^ *^: vache.
Body^ — veau.
BœufviUé^ vioUé 4, — bœuf gras,
promené par la ville au son
des instruments, de la vielle.
Bœtf {ianguç de) , -7-: vipérine
commanë (Bor.^ 890). (Voy.
, Bourrache bâtarde, )
BoiquaJtj — le culot, dernier de
la nichée. (Voy. Boiiscoux,
Cailloux, Chacrot, Chauculon,)
iîo/^î/e,— duvet despetitsoiseaux.
Boire , — mare.
Bdirie, — bouverie, étable à
bœuf.
Bois, — ce mot entre dans plu-
sieurs noms composés de
plantes : — Bois-joli, — pru-
nier à grappes (Bor., Sy i) ; —
Bois punais;^-^ Bois sanguin,
— cornouiller sanguin (Bor.,
548) ; — Bois sent bon, — my-
rica gale (Bor. , 1191).
Boisselée, — étendue de terre
variable de i;8 à 1/12 de
l'hectare.
Boiterie 5, — action de boiter.
.Boitte, — boisson faite avec des
fruits, piquette.
I Geseus, tout-à-fait singulier, indique peu^étre que mcds devrait être écrit
tnès : la particule mé,mès en composition signifie mal : mépriser y mésoffrir , méses~
timer, etc. ; mes que bien signifierait alors plus mat que bien, c*est*à-dire mai.
2 Comme un homme qui chancelle et trépigne ,
L'ay vu souvent quand il V.aliait coucher.
Et une fois il se fit une bigne
(Bien m'en souvient) à Tétai d'un boucher.' ( V^illoN.)
3 Septitrien riche entre tous les marchans ne mange rien sinon bletes et raves.
(B. ÂNEAU»)
4 « Et attendu que la vache à notre cousin Bon^iique est la plus grasse , Tavons
déclarée bœuf ville. » {Arrêté très-connu et un ancien Maire de Dun-le-Roy, Cher.)
5 Ce mot est employé dans le langage légal. La vieille boiterie est un cas reil-
hibitoire.
BON
Boivons ' , — buvons. ( Voy.
Beuver ou Beuvre. )
Bonbon noir, — morelle noire
(BoR., 1002).
Bonjour, -j— visière : le bonjotir
d'une casquette. (Voy. Rebuf-
jfière,)
Bonnery Bonnette ^ , — borner ,
bornage.
Bonnes gens ^\ -^ exclamation
ayant le sens d'bélas ! mon
ami! que voulez-vous?
Bonnet carré, — fiisain d'Europe
(BoR., 546). (Voy. Vricle,)
Sonnette , — coiflFure de femme,
çapucbon en futaine. (Voy.
Bonnette. Capiche. )
BorcBy — bourse. (Voy. Denrée.)
Borderie , — petite exploitation
rurale.
Bornage^ — bordage du bateau,
Bornager, — terjaae de marinier .:
appuyer la hourde contre le
bordage dentelé du bateau<
pour le faire dériver. (Voy.
Aronçoire , Boumager. )
bornais , — ruche d'abeilles.
BOU t7
toucan, -^ noise, querelle : ila
fait boucan f il y a. du bou*-
can.
Bouchure, - — haie, bouche^
ture. (On dit jrfus souvent
boucheture^ qui est dans le
Dictionnaire de l'Académie. )
Boudru , — ventru.
Bouffer 4 , — bouder ; — man-
ger beaucoup et salement; -—
souffler i le vent bouffe,
Bouffoi, Bouffouet, — souf-
flet.
Bougonné^ - — mal travaillé, fait
en bougonnant, en rechi-
gnant : ouvrage bougonné.
Bouillard^ *— peuplier noir.
(BoR., 1210, )
BouîUets y — petits tonneaux por-
tés par un âne, en manière de
mannequins pour le transport
de l'eau, de la vendange, etc.
Bouiliot, — petit panier.
Bouinotte, — trou, ou petit pas-
sage de forme ronde; petite
fenêtre.
I Boivons les ondes sacrées
Consacrées
Au Dien qui nons poinct le cueur.
Du hon Rabelais qui boivoît
Toujours cependant qu'il vivoit.
(RONSAED.)
(/rf.)
a Tontes gens qui requièrent le bonnage le doivent avoir, et bien peuvent les
parties si elles s'accordent 6onner leur justiche. (Pèil.JBEAUMAN iR,di. 3o. )
3 Est toujours accompagné d'un mouvement d'épaules comme le ma! che voleté?
des Italiens. — Bonnes gens désignait autrefois les gens notables; c'était le nom que
les ecclésiastiques et les nobles donnaient aux riches bourgeois des villes, qu'ils
appelaient aussi par reconnaissance nobles bourgeois. Bonnes gens est donc à la fois
une exclamation et une formule d'amitié* C'est le bin amé du pays Wallon.
4 Des vents impétueux qui se bouffent si fort.
Qu'à peine l'univers résiste à leur effort. (Ronsard.)
2
i8 BOU
Botâs », -— buiî. (BoR., 1161.)
Boulager, Boulayer, Bouler^ —
soulever la terre en fbuîiiant;
se dit des taupes; — mêler,
mélanger : ces bergei^ ont
boulé kur» ouailles, mêlé leurs
brebis.; • — remuer en mé-
langeant : on boulaye du sa-
bla et de la chaux pour en
faire du mortier.
Boulaise (terreJ.'^Voy.Baiihire.)
Boulé^ — gonflé, malade ; — cuit
sur des charbons ardents.
Bouloche y — rotondité.
Bouhire et Bouloise (terre), —
terre argileuse froide, où la ma-
gnésie domine. (Voy.Boutaise.)
Bouhte. — (Voy. JnoUes,)
Bounette, — (Voy. Bormette)
BouraiUe , -^ crotte.
BouraUles, — dépôt de bourrées,
de fagots.
Boutasse , -^ couches potir
emmaillotter les eniÎEuits.
BOU
Bourbarde, — guimbarde.
Bourbotmichorij -^habitant dû
Bourbonnais. — Dahs le style
noble on * dit Bourbonnais ».
(Voy. Nivemickon,)
Bourde, — bâton ferré des ma-
riîiiers. (Voy. Retrou,)
Bourdir, — rester dans un mau-
vais pas, ne pouvoir plus avan-
cer : ce* charretier 5 ce cheval
ont bourdz. — Au figuré : man-
quer; cette affaire a bourdi.
Bourg 3, — toute agglomération
d'habitations ayant un clocher.
Bourgeons, -— débris de la ton-
te des laines.
Boumager, — (Voy. Somàger, )
Éourrache bâtarde , — buglosôe
dltalie (Boiu, 900).
Bourrasse, - — maillot.
Bourre (en) , — en grume, brut ;
se dit aussi des bestiaux ven-
dus vivants.
■ii»ii
i Ne défaut au bonis que la bonne senteur pour estre du tout qualifié.
(Olivier de Serres, Théâtre d Agriculture»)
Ainsi nos vieux français usaient de leur rebec ,
De la fliUe de bpuis et du bedou avec ,
Quand ils représentaient leurs moralités belles.
(Yavq. ob la Fresnate, Jrt poititfue.)
2 On voit ici combien est mauvaise la tenniuaisou iste que quelques personnes
donnent au nom des Nivernais, en disant Nivernistes. Les Bourbonnistes n'ont jamais
été les habitants du Bourbonnais, mais les partisans des Bourbons, à une épp<pe
où leur nom était proscrit en France, hes' Nivernistes seraient de même, si l'on
suivait la logique du langage, les partisans d'un duc de Nevers.
3 Voy. Introduction, page xiij. — Â peine une mince fumée bleue, venant à trem-
blotter derrière le feuillage, lui annoncerait le voisinage d'un toit de chaume, et
s'il a^iercevait derrière les noyers de la eolline la flèche d'une petite église, au bout
de quelques pas il découvrirait une campanille de tuiles rongées par la mousse ,
douze maisonnettes éparses entourées de leurs vergers et de leurs chenevières , un
ruisseau, avec son pont formé de trois soliveaux, uïi cimetière d'un arpent carré
fermé par une haie vive, quatre Ormeaux en quinconce et une tpi|r ruinée. C'est ce
qu'on appelle un boura daus le pays. (G. Sakd , FafenUne,U I, ch. i*'. )
66u
Bourre - coquins , -^ bA^iCQU*
(Boa., 54 o.)
Bourrin , ,.-.-, mauvSMS, .petit tau;
reau (Voy. ihiwvtii/feiTaafVi),
et par extension, enfant n^al
venant.
Bourriner^ — faire un travail
inutile et de peu d'importance.
Bourrique (faire tourner en) , —
faire perdre la tête.
Bourru y — ânon ou âne mâle, à
cause de leur poil bourru. —
Fin boutruy — vin nouveau,
non éclàirci.
Bourse ^ plaie , •*— nom d'un do-
maine prés du Coupoy (Cher).
Bquscoux. •— ( Voy. CaiUaux* )
Bousson y -^ tas de foin.
BoussoueUle y — se dit d'une
chèvre en chaleur.
Boussouer^ — bouc , étalon.
Boustat (terme de forges ), — •
petit lingot de fonte. (Voy.
Gueuse. )
Bout'h-bout-tà, — ^ (Voy. Bout-ci,
Bout-là.)
BoiUanfle »,— vessie.
Bout-ciy Bout-là », — pêle-mêle.
*9
d'un bout
BOU
Bout (ek) ^n boui, -
à l'autre.
Bouté y — se dit noti-seufement
du vin, mais aussi du boiâ qui
a éprouvé un commencement
de dé4:omposiûon. (V. Couti.)
Bouter\ — mettre, jeter»
BouteriiBLu ^ r^ i;rand panier.
(Voy. BouteroUe»)
BotUeroUe, — • panier d'osier de
fovme globuleuse, dépourvu
d'anse, et dont l'ouverture
circulaire perniet à peine
d'introduire la main; on a'en
sert pour conserver les pro-
visions de fruits secs, noix,
pruneaux^ etc. ; — bouilloire,
coquemar.
BouteroueA, -^ borne au coia
ou le long des rues.
BotUeuTy Bouteux, — qui met»
qui propage : bouteux defeUy
de choiera , . gens soupçonnés
de mettre le feu, de propagea
le choléra.
Boudffcy — cloche à la peau
produite par une brûlure,
buHe. (Voy. Boyolie,)
I Ecrives b^uU^nfia, cest^.'4ire boutesoîifflâ ; ce mot est composé comme
boute-fiu, 6ottie-ix>i«e, et uae multitude d'autres noms très-fraiiçais ven eCïet, lorsque
les eûiauts veuie)it eufler uoe vessie, ils y boutent ua tuyau en soufflaat, dedans.
a Expression analogue à sens dessus dessous.
3 Certes, l'on dit» et je le crois,
Que c'est chose de grand mérite.
Si quelcun sa liberté quitte
Et en tel ser\'age se boute
De son (jré.
(MâROt, TraducUon du second coUoque dCE/rume, )
4 Dans une ordoanance du bureau des finances de Bourges» en date du 1 2 juiu
178a, ou lit que les maires, les échenns avaient la prétention d*étre reconnus juges,
cuncernant les alignements des maisons, édifices, étaux, auvents, toicts, Loute-roueSf
avances et autres choses.
20
BOY
Bouzin, — grand bruit de gens
ivres , — mauvais lieu.
Boyer^ — bouvier.
Boyerie , — bouverie.
BoyoUe, — ( Voy. Boutée. )
Boyrorij — garçon qui suit la
charrue en aiguillonnant les
bœufs. (Voy. Chartillon,)
Bragne, — objet cassant, fragile ;
— femme bragne, femme sté-
rile.
Braignes. — (Voy. Brègnes.)
Brailler, - — crier.
Brame-pain^ — qui crie la faim,
où il n'y a pas de quoi man-
ger; — nom d'un domaine
près Fougues (Nièvre) ; — lo-
calité auprès de Marseille-lez-
Aubigny (Cher).
Brament, — bravement, bien.
Bramer y — cri du cerf; se dit
-du mugissement des autres
animaux; — crier, se lamenter.
Branche (mouton tjpd a de lajy —
mouton qui a les membres
forts.
BranciUer (se), — branler, re-
muer.
BranciUoire, •— escarpolette, ba-
lançoire.
Brandey — ^bruyère à balais (Bor.^
858). (Voy. Brummlle.)
Brandelons, — brandons: le di-
manche des hrandelons, pre-
mier dimanche du carême.
Brandi, tout brandi ^, — tout
de go, tout entier.
Brandin (cheval) , — cheval éle-
vé dans un pays de brandes,
de bruyères.
Brandonner (se), — se balan-
cer. (Voy. BranciUer.)
BRI
Branle , — danse villageoise.
(Voy. Chamaiilade»)
Branler dflns ses habits ^ — dé-
përiasement d'un hou^me qui
marche à sa fin. ( Voy.
Fuyent, )
Brave , — se dit d'un beau gar-
çon, d'une belle fille, et pour
désigner une personne qui a
de beaux habits; — fort, bien
conditionné : il s'est donné
une brave beugne,
Brayer, — briser, casser»
Brebis {oseille de), — petite
oseille (Bob., i i38). — Brebis
(pois de), — (Voy. Pois carré.)
Bredasser, — faire un bruit in^
commode en remuant quel-
que chose.
Brègnes 2 , — bardes , vête-
ments.
Brenoîderie, — ficaire renon-
cule (BoR., 35).
Bresilles , Bretilles , — menus
morceaux de bois.
Breussier, — ouvrier qui travaille
le chanvre. (Voy. Chambreuxy
Chanvreur. )
BricoUn, ^— domestique de
campagne , homme à tout.
Bride-à'loup, — localité près de
Colombe (Indrç). — Bride*
bœuf, — autre près de Le-
vroux (Indre).
Brigander, — faire le métier de
brigand, voler à main armée,
piller.
Brindie(àlaJ. — (Voy. Brundie.)
Bringue , — mauvais cheval.
Bringues {en), — en morceaux,
en miettes.
1 La vertu concoctrice de son estomach apte naturellement à moulins à vent
iouX brandiu. (Rabelais, Pantay. IV, 17.)
a Dér. de braies,
BRO
Btinîer^ — troène.
Brinquins , — brins de bois, co-
peaux, menus produits de
rélagage. (Voy. BresiUes.)
Btion y — hommç évaporé.
Brolet, — brancbe chargée de
fruits.
Brosse (cafcàt) , — contrariété ,
espérance déçue, affaire man-
quer
Brosses, — — bruyères : il y a
beaucoup de localités appe-
lées hs Brosses,
Brosser le ventre (se) , — se pas-
ser d'une chose.
Brouasse {il) *, — il bruine, i^
tombe une pluie fine.
BrotUe-biqueUey — chèvre-feuille
des bois (Bor., 63 i).
BUY ^ï
Bruit-^ux-chats {le), — localité
prés de Neuilly-en-Dun (Cher).
BnUe-cul , — feu follet.
BrumaUle. — - (Voy. Brande.)
Brandie {â /a) a, — à la brune,
crépuscule du soir. (Voy.
Brindie,)
Bûcher, — frapper à coups de
cognée ; — au figuré , rouer
de coups.
Bûcheron {oseille de), — (Voyez
Alléluia,)
Buée, Bine ^, —lessive.
Bujau , — • cuvier.
Burau, Buraude, — jaunâtre.
Butin, -— bien, mobilier, ri-
chesse.
Buye, — - vase en forme d'ai-
guière,
By (mxm), — mon petit ami.
\ Par contraction de il brouillasse, et dèrWé de brouillard.
2 Peut-être ce mot est-il formé de l'adjectif brun et de l'ancien mot français
(/t. dans le sent de jour (de dies); au jour brun. (Voy. Cliardie.)
^ Entendîmes un bruit strident et divers comme si fussent femmes lavant la buée.
(Rabelais, Pantagruel y V, 3i.)
%^
CABt
CAM
c
Caikièt , : — cabaret.
Çqbasson , — boîte au? or-
dures ; — espèce de stalle en
pIaoche$, dans laquelle s^age-
nouillènt'lçs femmes qyi lavent
le linge sur le bord de Feav.
Cabin^ — çbçvrieau. (V, ClUgoU)
Cahinér^ — se dit d'une chèvre
qui 10,61; bas. (Voy. Chigot^r,)
CachemUe (jouer a 6), -r- jouer
à la maiu-cbaude«
C^d^ewtCr -^ cachette.
CacÀon, •— petite meule d.e fqîn,
^ri»ëe dans lé pré.
Cacholiery — qui fait de$ cachot-
teries, qui fait mystère de tout.
Cacouet^ — nuque. (V. CaquoL)
*^^cquériau^ — cousin (insecte).
Cacrotte, — crâne..
Cadet y CcuJH^ Cadichon, Çadi-
chonneau^ Cadichonet^ -^gar-
çon pu iné et les suivants.
Cadiche^ Cadichonne. Cadoche,
— fille puînée et les suivantes.
Cafard y — - punaise des boîs^
Caffe^ — impair.
.Ca/?^on, -— chausson.
Caforgnauy — cabinet fourre tout.
Cagnaudy aude^ — papelard ^ car
ressaut avec hypocrisie.
Cagnie, — petit polisson, gamin.
Cahuer, — huer.
CaUlauXy — «J^w^r né. (Yoy-
B^uscQHXy BoiqucU.) -
Caille^ — càiDou.
Caille^ CailliLy — ventre, ventru.
Caille-rnort0j — ; syncope.
Caïmander > , — quêter, mencfier.
Calabre, — cadavre.
Calade^' '•^ défi : faire calnde à
que]qu*un , le défier.
Calaisser, — poursuivre à coups
<}e pierres.
Calbasse {faire fa), — foire la
culhut^.
Calé^ — ricb^ , a|sé , bien vêtu.
Côfer », -*- fuir, céder.
. Calibendo,, -^ iupon de dessQus.
CaUnettey — bonnet de femme
qui se noue sous le menton.
Cala, jC^oNt, — noix encore
pourvue de son brou.
Caionmer^ Ccdognier^ — noyer.
Gnfmaxj^d^ — penaud , humilié.
Camboisser^ — cambrer , cour-
. -ber légéren^ent.
Cmnoty — tout honteux.
Campaine 3, — clochette qu'on
suspend au cou des moutons.
Campe {prendre la)^ — prendre
avec chaleur le parti de quel-
que; se dit aussi de celui
qui, prenant un ton élevé,
rabroue quelqu'un qui, au
I Nos anciens appelèrent un homme truand qui allait mendier sa vie , et
truander pour caïmander. (Et. Pasquier, Recherches, cb. 4o-)
Quand Telèphe et Pelé, bannis et caimandans.
S'efforcent d'émouvoir le cœur des regardans.
(Vauq. de la Fresnate, Art poétique.)
3 Cette superbe vertu eût-elle cali au plus fort de sa montre.
(Montaigne , Essais, III, 12.)
3 Du latin campana.
CAN
eoDtraire, prétendait lui faire
une mercuriale.
Canard (mon) ^ — teir^ie d'ami-
tié appliqué aux enfants puî-
nés. (Voy. PouIoL)
Canchey . — mare.
CancoiseSf — mauvaises raisons.
Cancre, — avare, usurier, vam-^
pire; -^ nom vulgaire donné
aux terrassiers venus de TAu-
vergne. (Voy, Piquant.)
Cancrormery — grogner,, mur-
murer.
Cane «, — cerveau fêlé*
Caniy — ^jeune canard. !y, Canon,)
Canillée, — '• lentille d'eau. (Bob.,
1579 etsuiv.)
Canne de jonc , -<» massette à
larges feuilles ( Bom. , 1 574).
Cannet^ Cannette^ — bonnet de
femme, bonnet d'indienne,
espèce de marmotte.
Camietée. — (Voy. Canillée, )
Cannoire^ — jambe d'une culotte.
Canon^ — petit canard. Çf.Cam.)
Canon , Canonier\ — prunier de
Sainte-Lucie (Bôb., 370).
Canquoire^ -*• banneton.
Capichcy Capichon, Capoi^^-^ ca-
pucbon en étoffe de laine
blancbe que les femmes met-
tent sur leur bonnet;^ et qui
couvre les épaules (Voy. Bon-
nette^ Cayenne^ Nantaise) i —
pelisse.
Capucin (barbe de). — (V. Bourse
à Judas.)
CAR a3
Càqiâ(sie,^^mal derrière le col.
Coquin^ — œuf.
Caquoi^ — nuque. (V. CacoueL)
CarcagnoUe^ — mauvaise viande
de boucberie.
Carcalouy — colimaçon.
Carcas^ — carcasse, corps d'a-
nimal, charogne, carogne;
— terme de mépris. (Voyez.
Carcony Corée.)
Carcasses, — moula, fatigué. .
' Carcon. — (Voy. Carcas.)
Carder a, — . avoit peur , se dé--
battre ; -^ s'en.aller mourant ;
, -^ poursuivre^, mordre, tirait
ler. Se dit notamment des.
batteries entre les chiens :
les autres cbiens l'opt cardé..
(Voy. Fougaler.)
Qnée^ Carne, Carnée .. — (Voy..
Carcas. )
Camin , -^ jeune âne.
Carmoty — nuage noir.
Carrage, Carroir^ Carrou^ Car-
rougcy Car^oy^y — croisement
de quatre chemins, carrefour.
— Ùaroi (tejy localité près de
Transault (Indre). — Car^
rouge (le) y localité à Cours-
iez-Barres ( Cher) . (Voy. Xow-
ticTy Meneux de loups. )
Carrée (herbe), — scrophulaire
aquatique (Bon., 1022).
Cartelée. — (Voy. Boisseleè,
QuarteléeJ)
Cartitle, — parcelle.
Carzon^ — petit cochon.
I Nout disons en français dans le même sens : c*est une dinde» une buse, etc.
3 Métaphore venant sans doote de Tactron de carder la laine. '
3 Le malade qui a la fièvre fait cuire un œuf dans son urine , et te porte dans un
carroir. Celui qui raftiasse Fœuf attrape en même temps la (fèvre , et le premier ma-r
lade est guéri.
Rt ainsi triste et chaste s*en allait
Par maint tarroy; par maint canton et place.
(Makot, de VÀmonr fugitif.)
a4 CAS
Cas (du), — du bien ^ de la den-
rée, marchandise.
Casse y — chaudière en fonte
pour laver la vaisselle»
Cassepoij — • domaine près Mé-
netou-Ratel (Cher).
Cassine ' , — mauvaise petite
maison.
Cataquoi^ — chignon de femme^
queue et catogan d'homme.
CtUéchinder , — catéchumène ;
enfant qui va au catéchisme.
Caihère (fièvre de) a-, — . fièvre
quotidienne^
Catiriy — poupée*.
CauftVTi/, —* désagréable. (Voy.
Demengeux, )
Caudentise , — malice , méchan-
ceté. (Voy. QuodenSise, )
Cave^ — ^ moineau»
Càofereau, -^ caveau.
Cauemier 3,— batteur en grange^
Cavemiêre^ (se protionce sou--
vent cot/amti^), -—^ cette qui
donne à boireet à manger ; —
femme chargée de préparer
les repas dans les domaines.
Cegré, Cayu, — ventre, ventru.
(Voy. Boudru.)
Cayenne^ — bonnet de femme,
d'en&nt, en étoffe piquée.
(Voy. Capiche.)
Celer, — garder : ce vaissiau ne
cèle pas bin Feau.
CeUè de cheux nous, — ^ maîtresse
, de la maison .
Celui de cheux nous, — maître
de la maison.
Cenelle 5, — fruit de l'aubépine
(BoR., 4i3)- (Voy. Cmefle.)
Q«i « jamais dedans I^bscuri té
D'une forest veuve de la clairtë
Porté les pies ? Souvent il se devoye
Dans les carroys d'une trompeuse voye. ( Amadis Jaktn.)
Carroy Marloup, commune de Bue, près Sancerre (Cher). La petite contrée de
Bué, Menetou-Ratel et Verdigny, était autrefois renommée pour ses sorciers. La
chronique malice feit remonter ce fait à rétablissement dans le pays d'une horde
de bohémiens mal convertis au christianisme.
On lit dans Jean Chenu {QuesU notables de dtoit ; procès des sorciers) : Enquis
eu quel'lieu se tint le sabat la dernière fois qu'O y fot, répondit (jue ce fut vers
BiUeron, à-un carrer^' qu'est sur le chemin, tendant aux Aix , paroisse de Sainte-
Solange, justice de céans.
1 Du. latin casa..
2 Pour fièvre cathémérine (du grec x«B* iiftépoiVi de chaque jour).
3 liesupplémentaudictionnatrederAcadémiedonnelenQindeea/twttterà l'oiivrièp
qui arrange les gerbes dans la grange. Pentrétre ceinotvxent«ilde.oa(ce vannere, van-.
ner avec le talon; l'ouvrier qui vanne du blé exécute en efifetavecla jambe droite un.
mouvement qui se manifeste surtout par le haassement et l'abaissement du talon.
4 Ce mot parait être une corruption de taveinière, celle qui tient une taverne
( tabema).
5 Ne sài se ce seront cenelles^
Et seront vermeilles et belles
Avant que l'on ait moissonné.
(Rutebcuf)
cm
Cener, Sener ï, -*- châtrer j cou-
per uu cochon; on àxv sener
iine trui^.
Çertamy — sain, aalubre.
Chabouiré f r^ &)Q\kv\Sé^
Chabrotter^ -— gratler avec 1^
. pointe d'un ccHiileau.
Chachouin^ — - soumoid^ (^oy.
Sonai§ , Somah y Saumard. )
Chacroty -»— le plus jeune des.
enfants. (Voy. Boiquai.)
Chacun (un) », — chacun, tous.
Chaffrëy — -« quelqu'un dont le
corps ou les vêtements sont
délabrés.
Chagnardy — sournois, têtu, re-
chigné , difficile en afiaires.
Chagnat, — bourbier. .
Chdgne^ — chêne pédoncule
CHA 35^
Chaîner des dents, — grincer des
dents.
Chapon ^, — ' chignon, nuque;
Chaille; il ne m'en chaUêe^'-'^^e
ne m'en inquiète pas 4.
ChairOy •— personne ou piante
rabougrie.
Chaisier y — rempailleur de
CnSlfiP^
Chcdtis 5, — chétif. (Voy. Cfc'rf.)
Chalibaude, — feu de chenevottes. .
Chatit, •— bois de lit.
ChaUer, -«- faire choix: — Chtdr
ler^y Echcdler des noix, •— les
écaler.
ChamaiUcuky *— danse du Bas-
Berry et de la lisière de la
Marche. (Voy. Branle,)
Chambres hautes,— premier étage.
Chambreux, — (Voy. Breussier,
\ Ce mot vient du grec yûdwiy couper. (Voy. Roqubf., Gloss., mot Cenner.)
Il faut que tant de moy tenez,
Qu'ils ne sont châtrés ne senez.
Tout partout pères on les nomme ,
Et de fait maintes fois advient
Que ce nom très-bien leur convient. ( Cl. Marot.)
Comment en venir? répond Pandrin, les veaux, les jeunes coqs et autres que
j'ai sennez, en sont-ils morts? (P. de la Rivet, Nuit folle, 3.)
3 Afin que par le moyen des bonnea prières pobliques, particnlièremeiit d'ung
chacun de noz subiectz, etc. (Lettre de Henry IV aux maire et'eachdvins deBourgeiv
pour leur annoncer la naissance du Dauphin. 27 septembre 1601.)
3 Dérivé de chignon,
4 Dans le vieox français, on disait : i7 ne m en chaut.
5 Encore vauU mielx tonte voie
Demorer en son pays
Que aler, pauvres chaitis
Là ou n'a solas ne joie.
(Thibaut, comte de Champagne.)
6 Cependant tes mestayers qui là auprès challoyent les noix.
( Rabelais. Voy. le Glossaire de cet auteur dans l'édition de
Ledemtu, 1837, p. 47^0
26 CttA
Chande , Chanvreux , Filant
dreux,y
ChambroUery — • brandiller bras
et jambes.
Chameirùn, *— tuf.
Chammotie, — ohenevotte.
Chami, — (Voy. Chandèt^ Chati"
ni.)
Champagne y -— contrée plate
du Berry, entre Sancerre et
Néroiid/es (Cher).
Champeltire ^ ^ — cisianeUe de
tonneau. (Voy. Dousi.)
Champis a , ..^ né dans les
champs, enfant trouvé, aban-
donné ^ et par suite né hors
du mariage ; — gai, éveîHé.
Chancrée heHfe{àîa)y — »- géra-
mon^heKbe àRobert(Doit;^ 60).
Chande , — - chanvre.
CharutëTy — moisir, se dit aussi
pour attendre. (Voy. Chamîy
Fért)
Chanrd, — (Voy. Chami,)
Chante-puceliey — localité près
deLevroux (Indre). — Chante-
CHA
neiwin^— locsJitéprès de Lury
(Cher).
Chanvrer^ — uter avec Féchan-
vrolr les plus- grosses chèiie-
vottes qui sont restées dans la
filasse.
Chanvreur y Chanvreux ^ •— ou-
vrier qui travaille le chanvre.
(Voy. Breussier, Ouafnbreux,)
Chape y Chapée, ChapeîUey — se
dit des bétes à côrae mar-
quées de blanc à la tête.
Chapidau 3, — porche.
Chapotter^ — bûcher, dégrossir
une pièce de bois; — décou-
per maladroitement.
Chaptusery — couper menu.
Charabiat , — barbouiâeur ,
. homme qui ne se (ait pas
comprendre.
Charabiatery — tracasser, chica-
ner.
Chanèrey •— passage pour une
charrette , — ^ barrière.
Charissany — échalas. (Voy. Char-^
nier et Crela.)
1 Mot o(nTompu : il faut écrire et prononcer ehante-pteure. C'est, dit Roque-
fort, dans son Dictionnaire étymologique, un arrosoir deè jardiniers, à queue
longue et étroite; ce nom vient des verbes chanter et pleurer; on appelle chant le
bruit que feit Teau de la chante-pleure, en sortant par ses petits trous,' et les
pleurs sont représentés par l'eaa qu'elle répand. Cette explication cotivient mieux
encore à la cannelle des tonneaux.
2 Du latin è camptf. Voy. le Glossaire du Rabelais publié en 1887 chez Ledentu,
p. 473. — C*est de ce mot que se sont formés champignon, champignonet , cham-
pionnet; ce dernier nom, qui fut celui d un de nos illustres généraux pendant la
révolution, lui fut donné à cause de sa naissance. [Biogr. Univ. : mot Chant'
pionnet, )
Le feu évesque de Valence , qui ne croyait point la tranemibstaotiation, qn*ent-il
de voir son fils de champis , capitaine; de capitaine, prince souverain; de prince,
poltron; de poltron, banny ; de banny, maréchal; de maréchal, c... , et maréchal
aussi c... que le maréchal Vulcain. ( D'Aubignr, Confess. de Sancy.)
3 De chapiteau : par synecdoche. Ta partie est prise pour le tout; le couronne-
ment du porche pour le porche même.
CHA
Charnier^ -~ arrêter, ensorce-
ler : Charmer le feu; Char-
mer un essaim d^abeilles.
Charne, — charme, arbre- De là
vient Charnier. (Voy. ce mot.)
Charmer» — (Voy. Charisson.)
CharonneaUy — bacs de moyeqine
dimension pour le. passage
des rivières.
Charpigneiuc^ — * hargneux.
Charrée, — résidu des cendres
de lessive. (Voy. Cherrée.)
Charrié, — drap de lessive.
Charriera j — bacs de grande di-
mension. (Voy. CfiaronneauJ)
Charte, •— charrette à ridelles.
Chardlton^ — charretier en se-
cond. (Voy. Boyron)
Chartorij », -7- charretier. (Voy.
Chereàer»)
Châsse, — biçrre, cercueil,
Chasse , — renoncule rampante
(Bop,, 27).
Chasse-pain, — localité' prés de
Boulleret (Cher). (Voy, Bra-
me-pain.)
Chassotieilte , — vache en cha-
leur. (Voy. BoussoueîUe.)
Cfiassouery — taureau, étalgn*
.(V©y. Boussouer.)
Chdte(et, — dévidoir.
Chdiron, — jeune bœuf npuyel-
lement châtré,
Chauculon, — dernier enfant
d'une nombreuse famille, le
CHE 17
dernier d^une bande« (Voy.
Boiquat.)
Chaud, — colère (adjectif).
Chaud (la), — la chaleur : il a at-
trapé la chaud, il a pris chaud..
ChaudHre/roidi , — pleurésie.
Chausses , — * bas.
Chautiau, — pain ei\tamé, le
, contraijre du mot français
Chanteau, qui signifie mor-
ceau coupé d'un grand pain.
Chavancey Chevance, — deux lo-
calités près de Marré (Nièvre).
Cluxvant, — < chat-huant.
Chavery — chercher le poisson
dans les chaves.
Chaves, — • trous du rivage où se
tiennent les écrevisses.
Cfuwochê, — femelle du cbat-
huant.
Chavonner, — se dit d'injures,
de cris {HToférés par la foule
contre une personne qui fuît.
Chebris, — chevreau.
Cheiner, -— pleurer.
Cheinjte, •. — terre en jachère ren-
fermée par un trait de char-
rue.
Chemie rond^ — blouse.
Chemi^tte », — veste.
Chenard, — jeune chien. (Voy.
Clùou. )
Chêne Fy, — chêne pubescent
(BoB., 12 16).
Cheneau, — gouttière, canal de
I .... Mais Jupiter la veu ,
Et lâchant de sa dextre une oirible tempête;
Au malheureux charton écrabouille la tête.
La Fontaihe, Fab, Vm, 12, a dit :
Le charton n'avait pas dessein
De les mener voir Tabarin.
(Ant. deBaïf.)
Le charton dit au porc : Qu'as-tu tant à te plaindre?
2 Par contraction de chemisette.
28
CHE
bois qui reçoit les eaux d'un
toit elles jette en bas.
Chenillon, — déguenillé.
^AawM,,-r- fort, solide, ricbe, cos-
su : c'est d\i chenu, ce n'est pas
de îa petite bière.
Chémntj — qui vend cher sa
marclxandise.
Chère-sçjée {moulin de), — près
de SainterMontaine (Cher.)
Cheretier^ — ^cbarretier. — (Voy,
Charton.) — Chereder de bat,
— conducteur de bêtes de.
somme.
Cherrée. — ( Voy. Charrée.)
Chesserau, Chesseron, — (Voy.
Sécheron,
Chasseresse y Checherèche, — sé-
cberesse.
Cheiigner, — r blesser, donner un,
mauvais coup.
Cheval (cresson de)^ — véronique
beccabunga (Bor., 1074)-
Chevalier, — faire un cbenal
dans le sable d'une rivière.
Chçvau (un) , Chevals ( des ), —
pour un cheval, des chevaux.
Chevaux (herbe dé), — jusquiame
noire (Bor., 10 10).
Cheveux de la Fierge, — cléma-
. tite des haies (Bor., i).
Chèvre y — chevalet pour scier
le bois.
Chevrolie, — taupe-grillon.
Chévry, — carotte commune
(Bor. , 607).
Cheyée, ^— planchette suspendue
au plafond et sur laquelle on
CHI
pose Içs fromages pour les faire-
sécher. (V. Esseyéet Ègùtasse.)
Chez^,'-'^ cette préposition, sui-»
vie du nom des propriétaires
ou des fondateurs, a formé
des noms de localités : Chezr.
Cdmbéj près de Pevsday
(Indre) ; — ChezrPwl(ibid,) ; —
ChezrJabier, près, de Saint-i
Prejet (Cher).
Chiçhonne, -r— rôliç de pain dans ,
du vin. chaud.
Chie-mou , — mercuriale an-.
nuelle. (Voy. FoireUe,)
Chien (porreau de), -—asphodèle
blanc (Bor., i 285). (y.Ninans,)
Chien frais (parler), — se dit de
celui qui ne parle pa3 natu-.
rellement, qui pindarise, qui
affecte de parler bon fran-.
çais. (Voy, Ferlu.)
Chièvres ^ , — * chèvres.
Qhigner, — pleurnicher, pleurer,
en rei^iflant cpmpae font les
écoliers.
Çhigot, Chigotter.-^ (Voy. Cabm
et Cabiner,)
Chimer, — pleurer.
Chinchin (un), — une petite
quantité.
Chiot(tenae de forges), — plaque
de fonte percée pour laisser
échapper le laitier dn foyer
d'affinerie.
Chiou , — petit chien. — ( Voy.
Chenard. )
Chiouler, — pleurer d'un air bête.
Chiper, — - dérober.
1 Nous disons en français, par un emploi semblable , je viens de chez-mon père,
je passerai par chet^uous , où les. mots chet-mon père, chez-xMus, compléments des
prépositions de et par, se comportent absolument comme des substantifs composés.
2 Là rencontra une gaye bergère, laquelle à l'ombre d'un bui^sonnet ses bre-
biettes gardait, ensemble ung âne et quelques chièvres.
( Rabelais j Pantagruel, V, 7O
Cïfl
Chtpoton , — qui touche à tout
Chèque , *-^ bille de terre cuite ,
de marbre et d'agathe, dont
les ônfaiHs 9e servent pour
3.ouer : ces filants jouent aux
chiques. (Voy. GobiUe.)
Chiquely^^ excédant de la me-
sure ; donner le chiquet, faire
bonne mesure ; s'applique sur-
tout à la vente du lait.
Choppe , — poire molle.
Chouse » 5 — chose.
Chotiser , — faire une chose ,
ranger, accommoder.
Œti, Ch'tùe, — chétif, chétive,
mauvais, mauvaise. ( Voy,
Chaitis. )
C/iiwf e, -^ buplèvre aristé (BoR.,
554).
Chutrin^ — - petite maison.
Cimeauy — branchage de la
tête (cime) des vieux arbres.
(Voy. Régaler) On distingue
dans la corde à charbon celle
de cimeau et celle de taillis.
Cinelle, — (Voy. Cenelle.)
CiaineUe , •-* salade.
Claùin^ Clairon^ — grelot au cou
du gros bétail.
Ciaùrir, *— briller^ parîdtre clair^
chatoyer.
COC 29
Cicûrté^, — clarté.
Clampin^ — négligent, lambin.
Clameurs et Cldmours, — mon-
tagne près dfe Soulangy
(Nièvre).
Clos y — fléau à battre le blé.
Cliarclie (à laj 3, — au point du
jour. (Voy. BrinHie,)
CUncher^ — pencher.
CUocher^ — clocher j commettre
une faute grave. — • (Voy. Sa-
bot.) — On dit encore sa santé
ou ses affaires c/zWAen^, c'est-
à-dire se dérangent.
Cloque^ — r cloche.
Ciorie , Closerie , — petite mé-
tairie, champ entouré, clos
de haies , ou de murs.
Coche (çafaîi)^ — »• entaille^ cela
porte coup, cela fait en-
taille. Se dit d'un accident de
nature à compromettre la
réputation et la foctune de
quelqu'un.
Cochelin, — cadeau que les pa-
rents font à une mariée, et
ordinairement composé d'us-
tensiles de ménage.
Cocher (verbe), — faire le coq.
Cacheter^ Cochonner, — mettre
bas; se dit de la truie.
' I- Ce Dieu qui dit : nul n'est égal à moy :
L'homme n'est rien, le prince ny le roy ;
Je suis qui suis , j^ay parfait toute chouse ,
Je suis le Dieu qui ay l'âme jalouse. ( Ronsard. )
Le bon père Pavault m'a appris qu'il y avait trois sortes de diouses dont il se faut
garder. (Vbrville, Mqy» de j>aivenir.)
a Pourquoi viens-tu , soleil, ne scais-tu pas
Qu'on n'ha besoin de ta lumière errante?
Autre soleil demeurant ici-bas
Jette sur nous une clairlé plaisante;
Guide autre part ta carrosse flambante,
Va te cacher, tourne arrière tes pas. ( Amadis Jamtn.)
3 Par corruption pour : à la clair-di{dn, latiu dies ?) comme Brundie pour brun-di.
3o COC
Cochon {herbe à), — tenouée des
oiseaux (Boa., ii47)*
Cociifltfje, — ciguë tachée (Bon.,
621).
Co^^ — couver.
CoBudre, -— coudrier^ noisetier
(BoR.,1319). (Voyez Qu^rfre.)
Cœurs y — prunier des oiseaux
(BoR., 368).
Coffin^ Coffinecm « , — cor-
beille , manne , petit panier.
Cofigrum^ — cuiller en forme de
pipe dont le manche est creusé
comme un tuyau, et qui sert à
puiser f eau dans un seau. Il
s'en va comme un cofignau, se
dit d'un homme c[ui a le dé voie-
ment; -^ étui en bois que le
faucheur suspend à sa cein-
ture, et où il met de Feau pour
mouiller la pierre à aiguiser.
Cognasse^ — coing, firuit du coi-
gnassier. (Bor., 4*^0
Coi (se mettre à laj, — se mettre
àPabri.(Voy. Ecoj\)
Coiffe, — se dit exclusivement
du bonnet à barbes.
Coiffion, — coiffe très-plate et
trés-Iarge du haut.
Coinche, — auge en pierre ou
en bois , dans laquelle on fait
manger les cochons.
CON
Coite ^ , — lit de plume.
Colas, — geai ( oiseau ).
Colidon, — ouvrier de villej à
Bourges, par opposition à vi-
gneron. (Voy. Y<^iA
Combe, — accrue àe bois.
Combien f Combien dire I —
beaucoup. Se place devant un
adjectif ou à la fin d'une
phrase : il est combien gros> il
est gros combien ! ou combien
dire !
Commande, — grosse corde , se
dit de celle qui soutient l'an-
cre d'un bateau.
Communal (substantif), — terre
communale, pâturage com-
mun. (Voy. Usage,)
Compagnons blancs, — lychnide
du soir (Bor., 255). — Con\'
pagnons rouges, — lychnide
du jour (BoR.j 256).
Concomilte, — centaurée bleuet
(Bor,, 772.)
Concrire (se) 3 , — s'épaissir^ se
coaguler.
Conduit, — arrivé.
Confondu, — gâté, perdu. (Voy.
Forfait (à).
Console, — consoude officinale
(BoR. , 897).
Contre, — auprès , vis - à - vis
1 Du grec xiipivOf, corbeille, panier, manueijmD.
Venez sur vos rives secrètes ,
Soudain cueillir à pleins coffins
L'éniaif des plus belles fleurettes,
Ornement de vos fronts divins. (ScÈv. de S^'-Marthb.)
Portant sur ma cabocbe un coffin de Hollande
En guise de bonnet. ( Saint-Amant.)
1 En français , ce mot s'écrit couette. Il vient sans doute de quietus, d'où nous
avons fait coi, se tenir coi.
3 Du latin eoncrescere, concrevi , concretum : de là est formé notre mot français
i
concret opposé à abstmit. Rutebeuf a dit : Si se congrient es cors par chaleurs et par
humeurs.
CON
(Voy . Long {au) ; ■ — en coQipa-
raison de : cet homme est bien
vieux contre vous, beaucoup
plus âgé que vous.
Contre^otttf — trombe, tourbil-
lon. ÇVoy. Entreb6iU,Çoffe,)
Coqsigrueif — > bugrane gluante
(BoR., 444).
Coque, — souche, racine.
Coquelky — ëcuelle ou tasse sans
anse, ordinairement en bois.
Coqueiuchante , Coquetuchon,-^
primevère officinale. (Bor.,
1087.)
Coquer^ — choquer, se dit des
œufs qu'on brise l'un contre
l'autre.
Coquin^ — gentil : cet agneau
est bien coquin,
Coquinerîe (/a), — localité près
de Crosses^ canton de Baugy
(Cher). — Autre près d'Ar-
thon (Indre).
Corbe^ — fruit du sorbier do-
mestique. (BoR., ^22.)
Cordelée {haie) », — entrelacée.
Coririj — œuf couvé. (Voy. Coui,)
CormcUUon ^ — attache de la
crémaillère.
Cormeuse^ — cornemuse.
Cormeuseur , — joueur de cor-
nemuse.
GOU 3i
Cormier, -— sorbier domestique
(BoR. , ^22),
Cormuse, — (Voy. Cormeiw^.)
Cormuseux, — joueur de cor-
nemuse.
Coma/an,Corn^Ae,— champignon
Corner, — sonner du cornet à
bouquin.
Cornes, — macre flottante
(BoR., 347).
Comiau, — chien mâtiné, qui
n'est pas de race; — nuage noir.
Comueik, — (Voy. Cornes.)
Coronel », — colonel.
CorpaUle, — corde en paille^natte.
CorporcU, -7- caporal.
Corporé, — corpulence.
Corsier, — houx commun
(BoR., 861).
Cordnes 3, — rideaux de lit.
Cosidon , — bourgeois.
Cosse, — souche d'arbre.
Cosse de noix, — mauvaise plai-
santerie en parlant*d'un bossu.
Cosser 4 , — meurtrir : fruit
cossé^ — repousser avec la tète
en parlant des animaux.
Coti, — froissé, meurtri.
Couale^ Couard, — - corbeau.
Coualer, — pousser des criar
semblables àceux du corbeau.
Couarder, — couper un ou plur
I Ce mot s'emploie en parlant des haies faites avec de grandes branches
flexibles, généralement desanle, tressées horizontalement autour de paiix {voy. ce
mot) fichés en terre de distance en distance, et destinés à la consolider. La baie
cordelée est comme une étoffe dont les pmtx sont la chaîne , et les branches for-
ment la trame.
a La dénomination, dit Epistemon à Pantagruel, de ces deux vostres coronels
Rifâandouiile et Tailleboudin en cettuy conflit nous promet asseurance, heur et
victoire. ( Rabelais, Pantag. IV, 37.)
3 Du latin covHna»
4 Saute à Tentoar de moi , et de sa corne essaye
De cosser mon mastin qui l'abaye. ( Ronsard.)
32
œu
sieurs nœuds de la queue d'un
animal. (Voy. Ecauder,)
CouarCy — queue de cheval.
Coucou^ — diverses fleurs prin-
tanières, anémone pulsadlle
(BoB.y 4)* O^^^y* aussi Co<7U&-
ItAchon,) — Coucou {fieur cfe),
>— narcisse , faux narcisse
(BoR. ^ i3ii). ~ Coucou
[pain de), (Voy. AUeiuia,)
Couenne, — pré, prairie dont
la sole (Voy. ce mot) est bien
fournie, comme la couepne
d'un morceau de lard.
Couesme , — sot.
Coui ( ceuf), — œuf couvé, gâté,
(Voy. Corin,)
Couinard, — grognon^ qui se
plaint toujours.
Couiner, — grogner : un co-
chon couine,
Couisse^ — noix dont le brou ne
veut pas se détacher de la
coquille.
Coule (ça)^ — le terram est glis-
sant. (Voy. Xav«(cà).
Coulmon. — ( Voy. Cheveux de la
Vierge, )
Coulombier «, — colombier.
Couhtreau^ — rigole, gouttière.
(Voy. E chenet,)
COÛ
Couneille ^, — quenouille.
Coupassée^ — coupure.
Cotmeau 3, — copeau; — bar-
dane à grosse tête (Bob.,
763).
CoUpé en deux, -î— interdit^ dé-
sorienté , réduit à quia.
Couplage , — couple^ deux ba-
teaux liés et naviguant en*
semble. {Voy, Equipe.)
Coupure {herbe à la),* — orpin,
, reprise (Bor., 307).
Courail^ — verrou. (Voy. Coun
rou , Crouiliou,)
CouraiUer^ — verrouiller, (Voy.
Courouiller).
CouraJtier^ — coureur, vagabond.
Courge^ — barde.
CourgeUier^ — cornouiller mâle
(BoR., 549).
Courgnole, — gorge très-petite.
Courine^ — petite case dans un
coffre ou un tiroir.
Courou^ Crouillou, — verrou.
(Voy. Courait,) .
CourouHler. — (Voy. CourazUer,)
Coussote^ — espèce de poêlon à
manche coiirt, servant à pui-
ser l'eau dans un seau.
Cousté (se prononce coûté) 4, — .
côté : mal de cotUé,
1 Et dedans ledit arpent seront comprises les garennes si aucunes y a, foyers et
coulombierSf granges, bergerie et estable , jusqu'à concurrence dudit arpent, et non
plus. {Coutume du Berrj, XIX, art. 3i.)
2 En revenant de l'église, le mari va prendra derrière la porte de la maison un
instrument de jardinage , et donne quelques coups de bêche dans le javdin; pendant*
ce temps la femme prend sa couneille et se met à filer. Cette formalité constitue
en quelque sorte leur installation dans le ménage.
3 11 met là mainte branche enlacée
De menu bois avec tendre feuillée
Par ci par là confiosément é[mn
Et coupeaux secs. ( Scévole de Sainte-Marthe. )
4 Ton ayeul paternel, l'^yeul aussi du cousté maternel ont possédé grands règnes
et empires. (Fr. Habert.)
COtJ
Consternent > fioûiancCy Cùuiange^
— prix , valeur , dépense ,
coût.
Coûté, Coûie^ *— côte, côte ; de là
vient sans doute Coutéger^ être
côte à côte.
Coutéger^ — - serrer de près
quelqu'un de qui on espère
quelque grâce^ quelque fa«
veur : CtefiUe est hin eoutégée^
pour dire qu'elle est bien re-
cherchée en mariage, qu'elle
A beaucoup d'adorateurs.
CoutenceuXy — cher, qui coûte
'beaucoup, de haut prix.
Coûtiy'—se dit du bois qui, étant
. resté longtemps dehors, a peiv
du de sa qualité. (Voy. Bouté.)
Coûton , ^— côte , tige.
CouiwnémerU^ , ^-< habituelle-
ment^ ordinairement, selon
l'usage.
Couvertis^ — toit.
Coyon , — homme qui se mêle
de détails du* ménage; (Voy.
^Barbottiau, Manette.)
CmiUard, •^- criaiUeur.
CraiUer^ — Cracher salement,
ou crier trop fort.
Crfimois^ -— galéope tetrahit
(BoR^i 95a).
Cramoue^ — moue.
Cray, CraiUat^ — crachat. (Voy.
Cupas, )
Crasses (des), -^ toutes choses
nuisibles, des fruits verts, de
cRo a
la neige, du verglas, etc. Il
tombe des crasses; il mange
des crasses.
Grela^ — échalas. (Voy. Charissou
et Charnier,)
CreUey — froment rampant
( chiendent) (Bor. , 1 56o).
Crenne^ — chiendent : terrain
encrenné^ terraii^ rempli de
chiendent. (Voy. CreUe,)
CrésiUer, — cri du bois, du fer,
de l'étdin , avant de se rompre.
Creuse de noix y — - coquille, co-
que.
Creusoi , — moineau de la pe-
tite espèce ; le friquet qui
aime les creux, les trous.
Crevaison y — la mort i faire sa
crevaison, mourir.
Criasy — teiTC crayeuse.
Croix^ — pomme sauvage. (Voy.
Gueroude.)
Croix-Puante (fa), — ancien gi-
bet près d'Orval (Cher).
Croizier^ — pommier sauvage.
(Voy. Egraffeau.)
Crosy Croty — trou, creux, pièce
d'eau. — Ce mot a formé quel-
ques n<»ns de localités : Mali-
crosj près de Chevenon
(Nièvre); — Cros-Fondu^ près
de Raveaux (Nièvre).
Crossins , — crochets.
Crotter 3, — creuser , fouiller
la terre , fiaire un trou.
t Mes utte chose vos vueil dire qoi n'est pas de grand cotistement
( RuTBBEUF, Le Brichemer.)
Les({uel8 seigneurs et riches hommes ont fait de grands et notables édifices en
iceux lieux qu'anciennement et au temps desdits , dont estaient de petit accense ei
de petit coustement.
{Ordonnance de François f, sur les eaux^et-foréts. Mai i5i5 , art. 88.)
a Bbaumanoir, ch, a et 65, a dit acoustumement
3 Je suis fecords que feu Jacques Golio, alors abbé de Saint-Axnhroise de Bourges,
3
34 CVE
CrouiUouXy Crouitkt ' , — ^ ver-
rou.
Cûer, — curer, nettoyer.
Cmsse^ "^ fournée : ces deux
pains sont de la mèfiae cuisse,
Ciiissin^ * — coussin , oreiller.
Cukffid, ' — feu foUet,
CMjaiàne^ — - ouvrier ties mifie-
raîs de fer du Berry >.
Cumin des ptésy -» alaus des
prës. (BoR.,591.)
Cupasj '. — crachat.
Cuper, — cracher.
CwuUky Cwns^ Cumn^ — - tro-
^on : un CurcLs de pomiae.
Cèu^'Bourse, — localité prés tde
Neuvy4^aâUoux (ladre).
Cmrter 3, — éla^^uer, nettoyer
ua surbre.
faisant erotter près des fossés de la£te abbaye, fut tmuvé «n iDOnoMiit ^ |iiGrre ,
dans leqael oti trouva an cercueil en plomb, an homme tout anné, «t plomBon pièces
de monnaie, et des médailles antiques.
(CiUl7ME«:V, Butoire dn SetTy.)
I Mais il fait an grand bruit dedans l'estable et puis ,
En poussant le crouillet, de sa corne ouvre l'huis.
(Ronsard.)
2 Ces minerais ont leur gisement dans des terres argileuses jaunâtres.
3 Dérivé du latin curto , are.
DAM
DEC
35
D
Dame, •— arrêt m terra 4aii6
un fossé) témoin èe l«rre
dans un déblai.
Dame (terme d« forges), —
plaque retenant le bai» die
fonte dans le creuset d^un
haut-fourneau. (Voy. Get^
tilhomme,)
Damée y — enceinte, devenue
dame.
Damer, — bsrttre le lemâii avec
Finstrunient de paveur aqppelé
Demoiselle.
Damier {le), — ftitillaire pin^
tade (BoR., 1289.).
Dangereux, — ruisseau aflUient
du Cher, près Bruére (Cher).
Danrée , — petite mesure pour
débiter le lait. (Voy. Dewée,)
Dard, -»- ftrak.
Dardée, — temps de travail; —
intervalle : par dardée, de
temps en temps.
Dardekr, — trenàrlerde la fièvre,
cm de cdérc. — Se dardeler,
s'élancer. — Signifie aussi
trembler de joie : cet enfant
est content, il en dmrdêle.
Darrière », — dfemère.
DeBmoke, •-« cassaitie k ipteue
en terre etoîte.
Dauche , — douillet.
Débarrer la pwie , — l'oum'ir.
(Voy. Barrer,)
D^ueke, — isteinraptioit de
travail.
Débauché, — gâté : temps dé-
bauché, temps qui se g^, qui
est à la pluie.
DébesiUer, — mettre en pièces ;
— gâter quelque, chose.
Débiter, — détériorer, gâter,
souiller une chose.
Déblavé, — récolté. Se dit des
terres où. la récolte a été enle-
vée en saison ou même par
accident.
Débourdouler , — dégringoler
en roulant avec un bruit
sourd.
Débringuer, — - démsuitibuler un
ouvrage c(HnpUqujé.--^i)dZ>r/n-
gué, mal mis , débraillé.
Decancher, — tirer d'une diffi-
culté, dj^arrasser, défeicher.
DécamÙer, — feiir.
Dàsarêmer (se) », — sortir du
1 Devisant avec elle , luy persuada monter darrière luy en crouppe.
( Rabelais, Pantag. V, 7. )
2 Nous tMuvot» (kns une chamon satiriqpie, assex gaillarde, attribuée à un
simple ouvrier berrichon, et que nous regrettons de ne pouvoir âter tout entière:
Il saute sur le fricot ;
Et s'décarêmi oomna il faut,
La bonne avantaM, o giiéi
Xa bonne fl^rantowl
36 DEC
carême j £aîre gras , et , au fi-
guré, prendre du bon temps>
faire débauche.
DécesseTj — cesser.
Décliaranguer, — dépecer.
DécheitUrer ttn champ ^ — dé-
fricher les accrues denses haies.
Déconasser une poule , — lui
faire passer l'envie de couver,
en la plongeant dans Feau.
Décotter, — cesser; se dit de
celui qui a quitté sa tâche
avant qu'elle fût achevée :
il ne décoUe pas y se dit de
l'importun qui n'a cessé de
solliciter qu après avoir ob-
tenu l'objet de sa demande.
Décoytmery^ — se dit de celui
qui ne veut se prononcer dans
un marché ou lâcher ses écus.
DécrépeTy — arracher les herbes
flottantes d'une pièce cFeau.
Décroché i Décrocheté {Stouma)
(Voy. ce mot), — estomac à
bas, constitution ruinée.
Défdcer *, — défigurer, dépe-
cer.
Dégagé ^ — vif, pressé.
Dégager {se), — se dépêcher, se
hâter : dégagez-vous! (Voy.
Habile! habile!)
Dégarsiller^ — gâter, abîmer,
gaspiller, détruire.
Dégéner, — mettre à i'atse.
Dégoisiller^ Dégoher^ -^, parler
vite et longtemps; se prend
en mauvaise part.
DÉN
DégorjatëTy — vômîr.
Dégoméy •*— gourmand.
Dégouliner^ — couler lentement,
goutte à goutte le long de
quelque chose, par exemple
dans le dos.
Dégoûtamment y •*- d'une ma-
nière dégoûtante.
Dégrasouillant, — état d'un en-
fant couvert de vermine.
Déguincher^ — dévier légère-
. ment.
DégusiUer^ — déchirer, chif-
fonner.
Dehors {entrer^ enfermer ^ rer^er-
mer) y — sortir, faire ôortirj
mettre à la porte.
Délibéré », — décidé (d'un tdn,
d'un propos).
Délinguer^ — décliner, se faire
vieux.
Dékaré ^ , ■^— gaillard , avisé.
Démaçonné (il ri a pas) , -^ en
parlant de celui qui, dans
une conversation, n'a dit mot.
Demenger^ Demengeux , — exi-
ger, exigeant.
Demeurance^ Demottrance 4, — ^
demeure.
Démon (le) , — localité près de
Saint -Ghristophe-le-Ghaudry
(Cher).
Démonté (être) y -. — embarc^assé,
être au dépourvu ; j'en suis
démonté^ je ne sais comment
m'y fH:*endre.
Dénaibre (faire) ^ — impatien-
1 'D^ face, £aire changer de face.
2 Mais s'il a beu et mangé à suffisance, quil soit modérément gay, son corps
dispos et son esprit bien délibéré. (Amtot.)
3 Analogue de Luron.
4 Si que toujours, ay espérance
En la maison du seigneur demeurance, (MarOt. Ps, 19.)
I^ mariage se fait , après la consommation duquel il meine sa femme au lieu de sa
demcumncet (Et. Tabourot, Escreigne5dijonnaises,chaj^,Z'j.)
PÊN
ter fortem^Jît, faire enrager:
ils mefçnl diàfiaip^y ces ch^ds
Dénété^ — homme qui a perdu
le nez, homme camus, qui a un
nez court. (Voy .Gueux de nez.)
Déiiclié^ — réveiJIé ,. vif.
Denrée », — petite mesure, petite
quantité : Œtite denrée! per-
sonne de rien (injure).
D^arteV,— séparer, partager, di-
viser, donner. (Voy . Dispartir.)
Dépoter^ -i- décrotter, enlever
la boue épaisse. (Voy, Pater.)
D^jMUoire^ — décrottoir.
Dépeinier^ — < commencement
d'apparition d'un objet dans
Je lointain ou dans l'obscurité.
Dépendeler^ — détacher un ob-
' i^ qui était suspendu. (Voy,
PenJdeter.)
DépeniUer le. fumier^ .— l'écar-
ter dans le champ.
P^ens (dejy — coûteux : cela
DÉR 37
n'est pas de dépens] on dit
d'un homme sobre, qu'il n'a
pas de dépens.
Dépiété {ê1re\ — avoir les pieds
nors de service à la suite
d'une, longue marche. Se dit
des animaux. (Voy. A gravé,)
Dépillfir^ —lancer son palet pour
voir qui devra jouer le premier.
Dépiter^ — défier.
Déplamy^ — celui dont le visage
a blêmi.
Dépoitrinéy DépoitraîUé^ — qui
a la poitrine découverte d'une
manière indécente; mal ha-
billé, sans tenue.
Déprendre, — détacher.
Déracher, — arracher.
Derliner », — résonner par suite
d'une commotion : les car-
reaux derlinent dans l'orage.
Déroyer^ — dérégler, égarer,
déranger.
DérodUer (se) 3, — se frotter les
1 Denrée était employé autrefois pour exprimer la ^piantité de marchandises
que l'on pouvait avoir pour un denier. ( Voy. la Farce de Patelin.)
Et por ce qu'ele veut que li povres y puist aussi bien avenir comme li riches ,
cUe ne dit qi^e j'en feisse denrées y car teiz a 1 denier en sa borce, qui n'ia pas v
^vtes. (RuTEBBUF, le dhde lerberie,)
Une denrée de cresson. (RABELiis, Pantagruel, IV, 3a.)
Qiaconqae Tend chanvre à Bourges*, il doibt du quarteron une obole Parisis, et
s'il A*en a que ^juatre denrées, il ne doibt rien, et en sont iraiics tuijtz U hahitans de
Bourges. {Ancienne oowtuMe de Bourges.)
Lors dit le quens (comte) à son ribaut :
CompaSns, or voi-je bien de plain
Que d'une denrée de pain
Souleroie tous mes amis.
Je n'en ai nul, ce m est avis
Ne je n'ai en nùlui fiance
Fors en la roine de France.
{Chronique de St.'^Magloire, publiée par l'abbé Lebobuf, t. II, p. i43.)
2 Ce mot est derlin derlin, comme une onomatopée du bruit des cloches.
3 Ecrivez dé-ranller, et ce mot se rattachera comme ar'œiller, à la racine ail.
Malheureusement il ne signifie guère ce qu'il veut dire. Il semblerait par sa
38 DER
yeux en s'éveillant. (Voyez
Arceitler. )
Derrauge^ — vents tumultueux^
débcvdements, orag^e , fracas.
Désendetter (se) >, — ^ se libérer^
s'acquitter.
DesoriUer, — couper les oreilles»
Pesserter^ — défricher, essarter.
Dessur a, — sur, dessus.
Détarder i — fiaire perdre du
temps, retarder.
Détemer.^ --* (Voy. Détarder.)
ÎMÈV
DAerger 5, — désaltérer.
Détorber 4, Destorber, Détorbe ^
Détourbe, — retarder, détour-
ner; retard, dérangement
dans un travail , une marche.
Détourbery -— troubler, changer,
égarer, traverser.
DevaUeTy D^vaUée *, — descen-
dre, descente. ( Voy. Fcdant.)
Devant ^, Devant que, ■*- avant,
avant que.
composition exprimer le contraire d^arceUler, et il signiSe presque la méiùe chose,
se frotter les yeux pour y voir plus clair. Dérailler, ou déreuiller, ne serait-il pas
tout simplement une mauvaise prononciation de dérouiller? C'est une métaphore
bien naturelle que celle d'igi homme qui se dérouille la vue, comme on dérouille le
fer par le frottement.
I Elle est morte désendeiiêe quasi de tout. ( Brantôme.)
2 Desur la dure enclume où l'on bat les espées. ( Ronsard.)
pOTtant dessur le fl*otit le mal de sa pensée. ( Idemt)
3 Dérivé du latin detergo. — Déterger en français signifie laver. (Voy. Mol. ,
PourceaugnaCf If i5.)
4 Dérivé du latin disturbo.
Ma santé, c'est maintenir, sans deslourbier, moù état accoustumé.
( Montaigne, Essais ,111, 1 3. )
5 Je semble au mort qu'en fosse l'on dévale ,
Tant je suis et pauvre..... et pâle. (Ronsard.)
A la feuille d'hyver qui des arbres dévalle. {Idem,)
Il dit qu'il ne faut pas à son secours aller.
Ni pour le retirer la corde dévoiler.
(Vauq. DELA Fresnaye, Ah poétique.)
Des amoureulx qui montent et dévallent du mieux du haut de deux ou trois es-
taiges par une treille ou longière pour entrer eu une maison.
(Martial d'Auvergne.)
On luy attachoyt un cable en quelque hante tour pendant en terre. Par iceluy
aveeques deux mains montoyt puis dewUçyt si roidement et si asseurément que plus
ne pourriça parmy un pré bien égualé. (Rabelais, Garg., I, 23.)
. 6 Et sicfevatitmoi Vonfemouries,
Toujours en mon cœur vivriez. (Roman de ia Rose* )
ïfE9
Hére^, — tablier.
Devant soi^ — fortune ^ res-
sources. Se dit principale*
ment d'une personne à ma-
rier qui a de l'aisance : elle
a quelque ch^se deveati soi*
Devenir, — venir de : a-^ea-vous
été à la ville ? J^n devins.
Dévidé » , -— dévidoir.
Devinouer, — énigme.
Devise j -^ subterfuge 9 dis-
cours, entretiens, {propos fa-
initiers,* — ligne séparative 3.
DeviseuTi '— qui divise, fixe les
limites.
Deviter, — ôter : devîter ses
chausses, ôter ses bas.
Diable {fourchette du), — (Voyez
Chancrée {herbe à la), — Diable
{mors du), ~* scabieuse succise
(Bon. , 673). — Diable {bâton
au), — cîrse des marais (Bor.,
748).
Didchef — Diable ! Diâche et
toi, que le diable t'emporte !
DOM 39
Dtme {le), Dtsme, Dixmei^ —
la dîme : il a levé son dixme.
Dine, — poule dinde. (V. Bine,)
Dmon, — coq dinde , -^ imbé-
cUle.
Diors, Dior, — dehors.
Disandermes, Disette, -«- can-
cans.
Dispartie y — limite de pro-
priété.
Dispartir, — (Voy. Départir,)
Divarsy Divarse , — plaisant ,
boufibn.
Diverdy • — gai, joyeux.
Z)^£ye. — (Voy. Dispartie, )
Dodeliner, — bercer pour en-
dormir, remuer doucement.
Dogne, Dognot {un homme), —
un homme douillet.
Dogue (faire son), — faire l'im-
portant.
Domaine, — « métaierie^ ferme.
Domaye (la), — ancien habit
de cérémonie des paysans
Sancerrois et du Nivernais,
1 Dans une pièce de vente recnéUlie par Etieime Tàbourot, dans ses bigarures,
rVy 3 , on lit : Son cfevantière blanc.
2 On disait, dn temps de Ronsard , dévidance :
Ne tourne pins ce devidaw»
Comme soudain son cours s'arrête;
Ainsi la fureur de ma teste
Ne tourne plus en mon cerveau.
3 Et quant les deviseurs auront veu et ensuis et regardé les leus et places, ils
doivent marcher la devise là où ils sont assénûï, et bàner là eune nouvelle devise ^ et
si ils ne trouvent assentiment, tb la doivent hite selon leur semblance toute nou-
velle, et boner là et à ce faire doivent appeler tant de jeunes gens comme lou pora
avoir en la contrée pour avoir longue remembmnce et garantie.
( Assises de Jurisprudence , ch. a65. )
4 Droict, raison et coustume est telle que ung ehasonn doit payer son disme,
i Jndtnwe Coustume de Boutyes , ch. 88.)
Que le dixme se doit lever et payer auparavant le terrage du champ.
( 5. Cmsircr, Quesf . notables de droit.)
4o DOR
généràlémeuten' eotonnaée
tleoe^ pour les jours de
première communion , de
Çratides fêtes ou de mariage.
Lies balsgués en sont irès-
• longues et le corsage très-
court.
Pormàtf^^— croûte d'une blessure.
Dàruré^ — chaîne et croix en
.or; — bijoux.
Dossée de terre, — rejet de terre.
Dôler^ — ôter, enlever.
Doublon^ Doubionne^ — mouton
ou brebis de deux ans.
Doubtance S — soupçon^ doute.
Doucette, — mâche, salade. (V.
CUdriette, )
Douelle, — r douve, merraîn.
Douter (se), — se plaindre, se
. douloir.
Dousilj Dousi *, — cannelle,
petit morceau de bois ordi-
nkiiiement en ooadiier, taille
en pointe ou en cône, dont on
se sert pour fermer ou bou-
cher tm tonneau. { V^oy. ^Ourni-
pelure, Duizi, Duy,)
DoMï^, — ôter.
Douter quebjv^un ^ •^— le «Otip
çonner.
Drapeaux/^, -^ langes.
DrapiUxm , — chiffon.
Drès,Drès4à, — là, à côté.
Ihessière, — sentier^ chemin qui
raccourcit.
Dressoir, — buffet où l'on ran-
ge tes plats en les dressant.
Dresson , Derson, — cordon de
m plat.
Dret, — droit. Ce mot entre
dans plusieurs locutions : fà-
dret, Pà^droit,—\e bon côté, le
^ sens convenable d'upe chose,
d'un corps, d'un travail j r~r le
bon moyen, la solution d'une
i é 1 1 1 . 1 |, i | . 1 iS n* rmmn il. t A » i»)
I Davôit lé roy Bloys Vit éil espéraxu<e,
Tonrs ne dit mot, Ambroise est en doubtance, (Jean Marot.)
lie fMtaettSM , ijte tf le roy de France
Passaitle^Blonls sans iMiciiiie<foti6ionoe,
Le prendriez, etc.
a II faudra tordre le doutil. ( Rabelais, Gar^. 1,3.)
3 Je trouve le mot drapeaux avec cette signification dans plusieurs Noëls anciens.
Quoi donc , Colin , ne sais-tu pas
Que Dieu vient de naître id-bas ?
Qn'il est logé dane nne étaUe?
Il n a ni lange ni drapeau ,
Et dans cet état misérable
On ne peut voir {bis) rien de plus beau {bis).
fit ailleurs :
Nous courûmes de telle roideur
Pour voir notre Rédempteur
Et créateur et formateur;
Il avait (Dieu le sacbe )
De drapeaux assŒ grand besoin ;
Il gissait dans la crèche
Dessus un peu de foin.
'dtf^de soi y «-^ en. droU soi,
nç^aGUQ ^oja éqot. — i>ie^ en
ta rivq en dret cFlà^ i — indica-
tion d*uii point précis.
Prille^—rle aéyQiement;lessor«
ciers en menacent les petits
enfants,: .
• • • r
Driller^ — avoir le dévoiement.
Drilloriy — «homme maigre, ef-
flanqué. . -
DroU (au). — (Voy. D(iet)
Drotess^^ —petite fille (dans
un sens bienveillant)^
Jhi iteptds S — depuis lors.
Durât f < — foie cuit de bœuf.
Duretin Jloure », — cUêne à fruits
sessiles (Bor. , 1 2 1 5}* .
DîjTer 3 , — -r attendre , prendre
patience : il ne veut pas du-
rer,
Duizyj Dusy^ Duy. — (Voy.
DousîL)
I La belle du depuis ne le recherche point ,
Et Tesprit rarement à la beauté se joint.
(Rbomibr.)
H advint du depuis qa'avec le mouvement
JLe violon joua beaucoup plus plaisamment.
( Vauq. de la Fresnate, Art poétique.)
' ' ' ^ Kùure et Rouvre sont français. -^ Durelin est une épithète tirée sans donte
' de la dureté du bois. ' ""'
- - 3- Lî doB2 pensera et U doBz sovanifa ' ' ' -
Sfi fait mon cner.esprendre de chanler,
i . Et fine amorsqui ne m'i lait durer.
(TmiAUTy comte de CWûl»pagIle,^dans la collection des
vieux. pçàteÊ fixmç^$ de Çrapi^i^^ t. II, p. 9.)
4»
BBE
fiDR
E
Eberlobé, — « étourdi , braque.
Eberluettes, — éblouissements.
Ebertuter^ éblouir.
Ebouiner^ Ebousinner^ Ebouinèt,
— rompre, tailler, rompu,
écrasé.
Ebrevagé, — abreuvé.
Ebriat ï, — ivre. (Voy. îmbncU,)
Ecole ^ -—qui souffre de la foira.
Ecauder^ — ôter la queue. (Voy.
Cotmrder, )
Echcder^ — écaler, enlever le
brou de la noix.
Echaiier^ , — . petite échelle
double et basse appuyée des
deux côtés d'une haie (bou-
chetur^, bouchure) au point
d'intersection d'9n sentier
avec la haie, afin de donner
aux piétons le moyen d'em-
jamber.
Echameau 3, —• bosse élevée en*-
tre deux sillons, sur laquelle
est plantée la vigne.
Echofdofmety — chardôtaueret.
Echamîr, — singer.
Echenetf — cheneau, gouttière.
B classé^ — qui souffre de la soif.
Ecœ&mdî^ — dégoûté.
Ecorcesj — bottines en cuir,
sans semelle, pour monter à
cheval et pour garantir les
jambes de la boue.
Eeorcîat^ — litige pour net-
toyer le four.
Ecomagesy-^^ produit delà tonte
des arbres.
Ecorner , Ecroner , — tondre ,
étêter un arbre, couper les
branches supérieures. (Voy.
Ecroper,)
EcotioUies ) «-^ laine du ventre de
la brebia,
Eoouja, — (Voy. Corder,)
Ecoy. — (Voy. Coi {à la),
Ecarbotittter^ Ecrabouiller 4, —
écraser un corps mou^ par
exemple un limace.
Ecrasée ( une ), — portion d'une
1 Du latiii ebrius.
2 Souvent récfaelle est simple et n'existe par conséquent que d'un côté; l'on se con-
tente alors de planter de l'autre un pau ou une petite fourche saillante d'un ou deux
décimètres au-dessus du sol, et servant de point d'appui au passant pour son pied
droit, tandis que le gauche est encore engagé'sur l'échelle. La partie de la haie qui
correspond à Yéchalier est soigneusement cordelée [voy . ce mot), pour que les vê-
tements des passants ne s'y accrochent point.
Dans les pays où il existe des bancs de pierre calcaire plats et minces , on en
dresse en guise Yéchalier des fragments pourvus de part et d'autre des points
d'appui ci-dessus décrits.
3 Est une comparaison tirée de la bosse du chameau.
4 Au malheureux cAarfon «fcar&outï/e la tête, (A. de Bâif.)
Bouchettire qui a été ictSàée
par des piétons ou ées bes-
tiaux. (Voy. Assiéger» )
Ecroper, — « ébrancher. (Voy.
Ecorner. )
Edfier, Edifier. —(Voy. Ad-
fier.)
Eduquer^ élever.
Egaraché^ — égaré : yeux éga^
roches.
Egotasse , — pot sur lequel on
met égoutter les fromages, et
qui reçoit le petit lait. (Voy.
CheyéCy FersieUe.)
Egrafigruisse 3 *— égràtignure*
Egrafigner », — - égratigner, dé-
chirer. (Voy. Grafigner,}
EgrasseaUy -^ poirier, pommier
(Boa., 4^')'
Egfenasse, — * égratignure : il a
une égrenasse dans l'œil.
Egron, — héron*
Elémosmnière (^),— raumônerie,
localité près d'Anjoing (Indre).
— . faittj déë «elairs.
(Voy. AHée, Epéemit.)
Emarauder fs'J, — s'impatien-
ter, se mettre en colère, se
fâcher tout rouge.
Embarrassée, — • femme en-
ceinte.
Embaucher, «-^ commencer, se
dit d'un travail.
Embaufwméy qui est aviné, ou
enthousiasmé.
Embellir ^, — améliorer sous le
rapport du produit : c'est un
bon cultivateur ; il a bien
embelli ses terres.
Emberlauder, emberliner^^ —
tromper en flattant, capter,
embarrasser.
Embema, — celui ou celle qui
ne sait rien faire de bien , qui
nefait qu'embarrasser^
Emberner^ Embenié^ Embœner,
Ès-uns escarbouiliait Is^ cervelle. ( Rabel., 1*37.)
Quand Thoste faut, il voit toujours «a tête
S'escrabouilier d'une juste tempête.
{ViONSAtiDf Franciade, lU.)
Et quand il doit tonner, crainte que la tempête
Pour les maux qu'il a faits nescarbouille sa tête.
( SCÈV01.E DE Sainte-Marthe. )
1 Et même trouvèrent façon d'effacer, d*égraffigner, de rompre, de falsifier tous
les livres qu'ils purent trouver de la dite science.
(BcflirAV. nt» Pbrribm.)
Toujours le chardon et l'ortie
Puisse égrafiner son tombeau. ( Ronsard. )
2 Un même mot (rà xdcAov) embrasse en grac le bel et le bon, et le saint Esprit
appelle souvent bons ceux qu'il veut^dire beaux.
( Montaigne, Essais, III, 12. )
Que le bon soit toujours camarade du beaui
Dés demain je chercherai femme. (La Fontaine, Fab. VU, 2.)
3 Ce maUtre homme sceut si bien embieHiner cette fille qu'elle le creut.
( Et, Tabourot. )
44 EMB
— - eiSbarrasser, salir; crotté
fort salement; — dans de
mauvaises affaires.
Emhlader, — semer en blé. (Voy.
Emblaver,) — Embladée, —
en parlant d'une femme, veut
dire qu'elle est enceinte.
Emiflmté (^champ) , — semé;
Emblavé {homme), — qui a
ses terres ensemencées i un
tel est bien emblavé.
Emblaver^ — semer, planter; se
dît non-seulement du blé,
mais de tout autre produit
de la terre. (Voy. Vébîavé.)
Emblavure , — blé destiné à la
semence, et terre ensemen-
cée.
Embocojgéy Embourragé, — ter-
rain couvert d'arbres.
Embouer fs'J, — s'enfoncer , se
salir dans la boue.
Emboule\ Embouler, — mêlé,
embrouillé 9 confus; — em-
mêler ; elle a embouté son
écheveau.
Embourasser , '-^ emmaillotter.
Embrouille , Embrauittammi < ,
—embrouillement d'affaires;
— • renoncule dès champs
(BoR., 34).
Embranché y — se dît de cehii
ENC
qui a de mauvaises affaires
par-dessus la tête.
Embu^y — imbibé: ces terres
sont bien embues,
Emeger (V;^, — s'étonner,
s'inquiéter, s'étotmer. (Voy,
Ap enter,)
Emmalader, Emmàladir, — de»
venir pljis malade.
Emmiauler^ — prendre par de
douces paroles.
EmmiauieuXy — doucereux, hy-
pocrite.
Empafféy.Empaffer, — empif-
fré ; — enivrer , tromper.
Empellementy Empallement, —
bonde (polie) qui se lève et
Se baisse pour raire sortir ou
retenir l'eau d'un étang.
Empigé, — empêtré , pris jpar
les jambes.
Empoujatté^ — plus qu'enrhumé
ou enroué.
Empoigne, — galette pour les
enfants.
Encanchery — embourbé (Voy.'
CanùheJ ; — se dît au figuré
d'une personne qui est dans
l'embarras , dont les affaires
sont en mauvais état.
Encelé, — à couvert, caché.
(Voy.y/ce«.)
1 CTest rim^ro^/io des Italiens.
2 De là est venu t'emiM eu %vré dtt mot imim , pénétra.
3 Ne serait-ce pas le vieux mot français ^esmayer ?
Âmors est dolce et amére
A celui qui bien l'essaie,
Âmors est marrastre et mère
Qn'ele bat et puis rapaie ,
Mais cil qui plus la compère
Cest cil qui mains s'en esmaie,
(Leroux ds LmcT, Chants hi$i, fratif, , Introd.»
p. XLYIII.)
ÈNC. ... .^
Enchappes *, — glandes au cou.
Mnçharger^^^ charger quelqu'un
de faire quelque chose : il
m'a enehargé de vous dire.
Èncharpe^ -— abcès à l'aisselle.
£nclàvitrej — enclave.
Encomailiéj — * époux malheu-
reux.
Encrermé. — (Voy. Crenne,J
Encrotter, — enterrer. iy.CroL)
Endarde^ — dartre.
Endives y — avives, glandes de
la gorge des chevaux.
Endormes (les). — 11 n'a pas
- les endormes , il est bien
. éveillé , vif, alerte.
Endoss^y — niais, embarrassant.
EnfcuUillange (dans t)^ — niais.
r-. (Voy. Berdin.)
Enfarqesy — entraves en fer
qu'on met aux pieds des che*
vaux au pâturage.
Enfle, (adjectif), — • enflé. (Voy.
Gonfle,)
E^^Hy. ^— coup de paume ou
: de boule d^ neige dans le dos.
Enfondre, — morfondre.
Enfonduj — • morfondu, trempé
par la pluie, mouillé jusqu'aux
os.
Engctudrôy —maladroit.
Engigneur î« , -— ingénieur.
ENS. . ^ J5
Engraisser y — élargir, fortifier;
— Engraisser un mur, un talus
de fossé (Voy. Rengraisser)^'^
Engraisser (5'), se charger de
nuages, de vapeurs : le temps
s'engraisse,
Enlopery — envelopper.
Enmerrai^^ — enmènerai.
Enmi , — au milieu de, dans.
Efmeuy — ennui.
Ennoincer (s')^ — perdre la res-
piration en buvant de travers.
En-pour^ — en échange.
Enquerkiché^ Enquerluqué^ —
qui a de grandes jambes
comme celles de Toiseau ap-
pelé œdycnème criard. (Voy.
Querlus,)
Enrayer j — commencer , met-
tre en raie : enrayer un ou-^
vrage. (Voy. Boye,) J'ai enrayé
à soir à battre la grange.
Étiridelé 4, — malade au lit.
Enrimer5y — arranger avec sy-
métrie , avec solidité.
Enrocher^ — crépir avec de la
chaux.
Énsarger ^ Ensargé ^ ^ -— recom-
mander^ recommandé : il me
l'a bien ensargé.
Ensemble /Us sofUj , — en par*
lant d'un homme et d'une
1 Au moyen de coups simulés avec le marteau à piquer la meule île soû moullo ,
tout meunier possède, comme successeur d< sainl Blartln, patron des meiiaicrs, le
don de panser et guérir les enchappes.
a Engigneur est dérivé d*engin, dérivé lui-même àUtigenium ainsi qvL ingé-
nieur.
3 Si Dieu m'ait (m*aide) et nostre Dame
Qu'elle voudra chevauchier l'âme,
En droit enfer Yennœrra» ( Gautbusb d& Coiksi.)
4 DanA ses rideaux.
5 C'est une corruption diarrimer, terme de marine»
6 Pour enehargé i Voy. f introduction > sur le changement du cA en i.
46 , mt
femme Tivant en société 9b-
Enserre^ ^ — ^ àrétroili> serré,
reafenoaé.
EHktmè, -*^ eiHomure.
Envier, — • en'voyer.
EnvoiraA ^ { coaditionael do
verbe eavoyer), —^ enverrait.
Envomery -*- tiomper.
Envomement^ EfWQumement^ Bnr
vomé^ Envoumé^ -^^ encht-
frènement, rhume de cer-
veau, enehifrené ; — étourdis-
sement : cet homme a deç en-
vovmements , pour dire que le
sang lui porte à la tête; —
éblouissement qu'on éprouve
quand on reg^arde dans un
{MrécijHce ou après avoir tour-
né longtemps.
EnvourneTy Erwourner (*'),—'
étourdir, s'étourdir en pi-
rouettant; — £aire tourner
la tète.
Envoyer y • — faire aller, faire
tourner : il y a assez d'eau
dans ce ruisseau pour envoyer
un moulin.
Envoyeux , -^ beau , donnant
dans l'œil.
ERM
Eparair, --^ écernuer.
Épamk(U)^ -^ il iait des éckirs;
se dit aussi des étoiles : elles
épamissent, eUes paraissent.
( Voye* EOder. )
Ifiarse, Épasse ^y — > moineau.
Epivatée, -— mal peignée.
Eplette (ça) ^. — (Voy. Apleter)
J^iAeeUe , — espésce de crible.
Epurge, — petite brosse.
E quitter, ^^éQuier la vaisselle.
Equittauder , -- entoile ter. (Voy.
QuillaudÀ
Equipe, — > bande, atelier d'ou-
vrier; —un certain nombre de
bateaux naviguant ensemble.
(Voy. Couptoffe,)
Erairer (s' ) , -»-* s'égarer.
Erbouiser^ — * repousser, écon-
duire.
Erbouler. — (Voy. Rebouhr,)
Erchanner^ — hennir.
Ertinger (s)^ — se dit d'un froid
rigoureux qui s'adoucit : le
temps s'erUnge,
Ermyeuxy Eumyeux ^, — rem-
manchetur de membres dis-
loqués.
•««■««•«■«a
I Or je me suis affiranchi de prison
Où me tenait crueUement enserre
L^nfant amour. ( Remt Bellbav.)
2 Et leur j^fa (}^ il ne envqyrait plus edict qui ne fut juste et raisonnable.
(BODIN.)
Il faut remarquer que cest là la véritable orthoçrapbe du mot. Jusqu'au siècle
de Louis XV on a écrit jenvoiemi,j*eniH)ierais comme le demandent TëtymaJc^ect le
bon sens. 3* enverrai ^ Renverrais, est un barbarisme admis par l'usage, et que l'Aca-
démie a peut-être eu tort d'éttpegittvsrt
3 Du latin passer.
4 Dérivé du latin impleo, repleo,
5 Le meneux de loups du village (Voy. ce mot) fait ordinai r e m e n t ' é etagffice, comme
celui depanseur de chancre», dibrâdlvrat, elc; lir imlimctr tfofltiMPit ^ ntes
tombés oa i(émffiké§ iY4>9w <^m^i voy, amuHvSe6oaa«r).
Endcter, — rabâcher.
Eroncesy — ronces.
Erubéy — charançon des vignes.
(Voy. UrbeLj
Escaner (*'), ■^— s'esquiver.
Escoifion^ — calotte piquée, ser-
vant de soutien aux coifFes
défi femmes.
EssabouiTj •"^ étourdyar.
Essîcler^ ««* déckîrer «ne étoffe
par maladrcsie^ y faire «n
accroc.
Essiom , *^^ essaim 4'id»eiles.
Esdormery — essaimer.
Esdot^ -^torehoR powr eewiyer
la vaisselle.
EsscÊirUter ' , «-* prèler l'oreilie.
Essuy y — essuyé.
EstcdcLgCy — partie inclinée au-
dessus du creuset d'un haut-
fourneau. — Sable ^egtalagey
sable propre à la construc-
tion de Vesialage,
Esicmdartj -— l'arc-eo-ciel.
Esto 3, •« immohQe.
EXP 47
Estommàqué 3, — fâché, irrité.
Estringoler 4, — prendre par le
cou : que le diable m'estringole!
Etanger, — épargner, conserver.
Etemue^ — agrostis blanche
(BoR. , i45i).
Etouger, — (Voy. Etanger.)
Etoumer^ — éternuer*
Etrait 5, — étroit.
Etrange y — étocioé.
Etrangk-Chàyre^ — localité prê«
Brian tefi (Indre).
Etritk'Pigeons^ — domaine près
d'Issoudun ^ndre).
EtrouUe^ -— chaume, champ oà
le bié a été nouvellc^menl
coupé.
EvaUne, — osselet, jointure cW
gigot de mouton avec lequel
joucisMt les enfants.
Exemple 6» ^ — (au féminin.)
Exprès^ Par exprès 7^-^ positive-
ment, beaucoup : laid exprès^
c'est-à-dire très-laid j bon, ^ar
. exprès y bon au si;^préme de^
gFé.
1 Essouriller, c'est écouter comme une souris en éveilla moins qu on naimemMUK
tirer ce mot d'ès-onï/cr. (Voy. Desoriller.)
2 DâBivédii.laUii«to.
3 Car le grand et la grande tm Airettlsi estomnuuftiés qulils eil omdèrefiC déses-
pérer. (Br^mtôme. )
4 Dérivé du latin «Cmn^tiio.
5 On dit aussi étrait plutôt qa étroit. (Mesnagë.)
6 Car ils prennent la bonne exemple. {Roman de la Rose.)
Ce mot ne se prend plus au féminin aujourd'hui qu*en parlant d*une pièce d'écri-
ture servant d'exemple (Voy. Dictionnaire de F Académie) : er Beauzée s'est élevé avec
raison contre ce diangement de genre.
7 Choisir fiaut du bon par exprès,
Car le mauvais porte dommage.
4a
FAC
ma
F
Faces^--^ favori, touffe de barbe.
Face, — joufflu , gras : c'est un
homme bien face.
Facheilcy — pot criblé de trous
pour égoutter le fromage.
(Voy. Egotasse, Fersielle,)
Fa^iblemetït^ — trés-volontiers.
Fafiot, — tatillon.
Fafignard^ — homme difficile
et dédaigneux.
Faguenat^ — pourriture.
Faihleté^ Faibeté, — faiblesse
de tempérament ou d'esprit.
Fcùcou, — espèce de houe.
Fait, {son) j —bien, fortune.
FaU mourir i (être), — être mis à
mort.
FeUtr — r faîte, sommité : au fait
d'un arbre > au fait d'une
échelle.
Fait, Faict *, — bien, fortune.
Faix (en avoir tout sonj^ — tant
qu'on en peut porter.
Faquin, — élégant.
Faramine, ••— bête féroce.
Fomurf, ^- fier de ses beaux
habits.
Farfouiller , — chercher en
rouillant.
Fatigué, Fatiquéi-^nkdiaAej alité.
Fauchon 3, •— petite faulx.
Fau, Foyaxd, Fou, Fouteau^ —
hêtre des forêts (Bob., I2I!i).
FazUe (avoir) 4, — avoir besoin.
Fouler^ — faire une faute.
Fébéter^"-^ parler ou agir d'une
façon trop libre.
Feneau, — fenil, grenier à foin.
Fenëe , — espèce de pont fait
avec des perches et des fagots,
I La loy de Draco estait bien pins rigooreuse par laquelle les parens de cêluy
c^ni avait tué un home tstaiexu faits mourir s'ils pouvaient être appréhendez , |i
faute de trouver et appréhender celuy qui avait tué.
. ^DelhommsaOi Maximes générales du droit français.)
a Et luy rendit tout sou /otct. (Brantôme.)
Elle est modeste, elle prend scnn de son/ait^ bonne ménagère.
(RÈKT Bellèau.)
3 C'était autrefois une sorte de couteau de chasse oud'épée courbe (Roquef.,
Gloss.pt. I, p. ^78). Un passage cuneuz de Joinville (p. 39 de l'édit. in-ia de
i8a6) nous apprend qu'un clerc avec une arbalète et ua fauchon poursuivit et tua
trois serjansdu Chastelet qui lui avaient enlevé sa robe. Saint-Louis, charmé de sa
vaillance et de sa vigueur, le fit entrer dans son armée pour aller en Palestine.
4 C^^t ^^ raison que j'avise si bien
Que je ne puisse avoir faute de rien.
(Vau(^, ds u fisaMAXB*)
PÉR
pour faciliter le passage mo-
mentané des ruisseaux.
Ferbilièr, — lécher, nettoyer :
ferbiUer ses meubles.
Ferbilleux^ -i- gourmand,' goulu.
Ferboty Ferlot^ — friand.
Ferlampiéy — écervelé.
Ferlin, Ferliner, — son fêlé
d'une cloche cassée, son de
Fàrgent dans la poche.
FeAu {parler), ^— (W. Chien frais,)
FemaiUer, — régenter de la
main.
Fersielle, -*- (Voy. FacheUe et
FesseUe, )
Fertasse, — filasse. (V. Frétasse,)
Fertaux, Ferteux, — * frotteur,
cardeur de chanvre. (V. Cham-
breux, Filandreux, )
Ferfier, -^ un lieu plein d'arbris-
seaux, hallier.
Ferton, — poupéede chanvre ou
de lin,
Fertot, -^ homme à larges
épaules, gaillard, luron.
Fesse lie i — vase percé de trous
dans lequel on met égoutter le
caillé. (V: Egotasse et Fachelle.)
Fessoir^ Fessouer, — ■ outil de
vigneron.
Féticier, — qui cuit le pain à
son four.
FIN 49
Feugner, — sentir, flairer.
Feuillard » , — fagots de branches
d'ormes, coupées lorsqu'elles
ont encore leurs feuUles et
qu'on donne l'hiver aux
brebis.
Feuiilotte, — renouée bistorte
(BoR., ii4^).
Fi, -^ abcès au doigt. (V. Fie.)
Fiaber des yeux , ■— les fermer
et les ouvrir avec rapidité.
Fiance 2, — confiance.
Fie, — (Voy. Fi,) — Fie {herbe
au),-^^ scrophulaire noueuse
(BoR., 102 1).
Fie-foire, — lavement; seringue
en branche de sureau qui sert
de jouet aux enfants. ( Voy.
JiUe,)
Fichumasser, — vexer, contra-
rier : il a l'air tout ftchunmssé.
Fié { à mon) , — à mon égard ,
quant à moi.
Fignoleux, — recherché dans sa
mise.
Filandreux. — (V. Chambreux,
Fertaux, )
Filles, -— - œilletons de plante* :
filles d'artichauts.
Filliol, FiUiole\— fiUei»^, filleule.
Fin {à cette , à sev^ M) 1^^ ^5
— afin que
I II y mesla inaincte branche enlac'*'
De meùu bois avec tendres frtf*i^ards.
(ScÉTOLE DE Sainte-Marthe.)
Puis vont chanter S(v«« iesfeuillards épais. (àmadis Jamtn.)
a J'avais tant âe fiance ^^^^^^ affection. (Amadis Jamyn.) ^
3 Le roi le fist son compère *^ donna à sa filliole ce beau nom d'Elisabeth.
(Brantôme, Vie d Elisabeth de France.)
Il n'a pas aperçu Jeannette ma filiale ,
Laquelle a tout ouï, parole pour parole. (Molière, /'Etou/irfi, IV, 7.>
4 S'édifiant de vers polis et meurs,
A cette fin que les bons imprimeurs
Par cy après le mettent en lumière. (François H abert, d'Issoudun.)
4
5o FIO
Fioler {se) " , — s'enivrer.
FiouclmUf — dernier né d'une
couvée. (Voy. Boiquat^ Masc)
Firmatif {prendre au), — se for-
maliser d'une remontrance
faite en plaisantant ou avec
ménagement.
FisseUej — adroit filou.
Fiston, ' — fils ; terme d'amitié :
mon fiston.
Flabatle^ — entablement d'un
grenier.
Fidche 2 , — état de dépres^
slon d'une surface, creux.
Flageolet 3, — espèce de petit ha-
ricot.
Flagneux, — flâneur, curieux,
désœuvré.
Flagoter, — clapoter , se dit du
bruit que fait un liquide lors-
qu'on agite le vase qui le con-
tient.
Flambée^ ■^- feu clair de bour-
rées, (Voy. Régalade,)
FOI
FlaJtrir 4, — flétrir.
Flatteur^ — hypocrite; — - où
désigne ainsi ceux qui font de
faux rapports contre quel-
qu'un dans le but de se faire
valoir eux-mêmes aux dé-
pens d'autrui; — capon, en
style d'écolier.
Fleuri^ Fleurie, -^ bœuf, vache ,
marqués de taches blanches
arrondies.
Fleutre , — grêle , élancé ; se
dit principalement des bois
étiolés, venus à l'ombre.
Fluber , — siffler.
Fbibet , — flûte , sifflet.
Ftàter aux oreilles , — sifflei- aux
oreilles de quelqu'un.
Foi {ma). — Ma foi! ma loi! —
On dit en français qui ri a. ni
foi ni loi.
Foindre (au participe foint et
foignu), — s'afFaiser, s'ébou-
ler ( se dit principalement des
1 Dérivé de Fio/e.
2 Cette expression s'àppli<jue souvent anx parties enfoncées de la surface des
routes ; aie est également usitée dans la charpenterie pour désigner les parties
qui, par suiu de la fonne naturelle du bois ou de ses défectuosités, n'atteignent
pas les surfaces a Vruarrissage.
3 Dérivé du latiu fH-^seolus. Nous eu avons tiré les mots faséol et fasol. Le
premier était encore usité sou. Henri II, puisque Rabelais écrit : lexemple y est ma-
nifeste en pois, febves, faséols, i*^x, alberges, etc. {Pantagr, III, 8.) Nous avons
même conservé le féminin faséole. t^,^{ qu'jl en soit , le mot fasol avait formé le
diminutif /osofct (petit haricot), mot an».^ joli qu'il est significatif : et depuis,
quand le primitif est tombé en désuétude, o« a substitué kfasolet le paronyme
fiacfeolet, ^
4 Le fruit d'amours, si dame est sa^«.
Cueillir doit en fleur de son aage ,
S'elle ne croit point mon conseil.
Que pour commun proûffit conseil ,
Saiche qu'il s*en repentira
Quand vieillesse Xdifiatrira, {Roman de la Rose.)
FOM
terres); diminuer de vo-
lume. (Au figuré) ; il s'est
foignu^ il s'est amoindri ou
rapetissé. — Céder : cette per-
sonne a foignu^ elle a fait un
faux pas; cette fille afotgniu
FoireUe i. _(Voy. Aremberge.)
Fombrau, — ftimier : extraire le
fombrau d'une écurie. (Voy.
Fumeriau.)
Fombrayer, Fotnbréger^ — net-
toyer les étables, relever le
fumier.
Fondrée^ — fondrière.
Fonguler, — effaroucher, chas-
ser des animaux. (Voy. Fron"
guler,)
Fotu, — fontaine. De ce mot se^
sont formés divers noms de lo-
calités : Font^ près Saint-
Amand (Cher); — la Font,
près de Marçais (Cher) ; — la
Font de St.-Martin, à Saint-
Amand; — Clairfont, prép
Vic-Exemplet (Indre); — Fo^'
Jouan, près Coust (Cher\
Forchatj Forchet, — petite four-
che, (Voy. Fotirchetn^')
Forfaît{à), — entière^^^ï^t; s'ap-
plique aux cho^s fâcheuses ;
abîmé, perr^ k forfait. (Voy.
Confondu. )
FOU 5i
Format^, — oiseau qui vole;,^à
peine, récemment sorti du nid.
Fomier, — sortir du nid, man-
quer, se perdre.
Fortuner 3, — avoir la fortune
contraire .- voici l'endroit où
il ^fortuné, où il s'est tué ou
bloAsé. Nous aurons une belle
récolte, si ça ne fortune pas.
Foucarade, Foucarali, — évapo^
ré, bruyant, brutal, emporté.
FouéeJ — exclamation poar
renvoyer un chien.
Fouetter 5 , _ jeter» porter un
coup.
Fougcdej'*^ travail excessif; —
la foȕe qui fuit.
Fougéfler, poursuivre, chasser
devant soi , donner beaucoup
de travail ; ^ougalé, absorbé
ptr le travail.
Ffugère fleurie^ — osmonde
royale (Bor., 1589).
Fouine , — le fruit du hêtre.
Fourneau, — hêtre. (V. Fouteau.)
Fouler, — charger quelqu'un,
lui nuire par un témoignage
ou dans une répartition.
Foulot, — bourrasque de vent.
Foulouer 6, — instrument à fou-
ler le raisin.
Foupi, — chiffonné.
1 A Paris on dit Foirolle.
2 Vient de fors et md, hors du nid.
3 . . . Quand pour argent donné
Veut estre peint celuy qui sur mer fortuné
A souffert mainct naufrage (Vauq. de la Fresnaye.)
4 Scarron a donné ce nom au valet de son Don Japhet d'Arménie. C'est un nom
assez convenable au valet d'un fou.
5 Par adoucissement d'un mot grossier commençant par les mêmes lettres.
6 Sur chaque ustencil estaient escrits les noms de chacune chose en langue du
pays. La vis du pressoir s'appelait recette, les /bu/Zoucrs acquits.
( Habelais, Pantagruel.)
52 FOU
FouràchCy — farouche.
Fôûreheton. — (Voy. ForchcU.)
Fourmi (un) », — fourmi.
Faussé 2, — fossé.
Foussonner^ — eo tasser des ef-
fets sans ordre dans une ar-
moire ) dans un coffre; boule-
verser tous les objets po«ir en
trouver un seul.
Fouteau. — (Voy. Fouineau. )
FovJdmoLsser^"^ tourmenter quel-
qu'un au moral.
Fragner, — gratter le dos.
Framer^ — A^truire , hacher, ex-
terminer.
Franchir, — Ne pouviir fran^
chir à parler^ se dit d'in bè-
Frasettes ^ *— cordons de sou-
liers.
Fré {mon\ — mon frère. (V'oy.
Pé, Mé.)
Prée , — fressure.
Frebaud^ Ferbaud , — goùr*-
mand.
Fréter^ — frotter , battre.
Fréquenter une femme , — lui
faire la cour.
Frereux {cousin)^ — cousin ger-
main, enfants de deux frères.
Fretailler, — frapper.
Frétasse^ — rien : il n'en reste
pas frétasse^ il n'en reste
Yien ; — résidu de peignage du
chanvre, (Voy. Ferlasse, )
Freteux , — ( Voy. Fericmx.)
FUI
Fricassée 3, — dragées qu'on dis*
tribue à une noce.
Fricot^ — mets.
Fricoter^ — manger.
Frimousse , — figure , face; se
prend en mauvaise part.
Quelle frimousse !
Fringale , Fringale^ — faim ex^
trAme; exténué de fatigue.
Fringuer 4, _ se dit de celui
qui fait le pédant, l'entendu.
Friquet , — écumoire.
Frissonnette {la)^ — localité près
Saint -Benoît- du -Sault (In-
dre).
Froid {ta) -^ le froid : attraper la
froid, (Voy. Chaud,)— Froid
aux yeux ( il n'a> pas ) , — il
n'est pas engourdi, c'est un
luron.
Froidir , -^ se refroidir : il ne
froidit pas, il ne reste pas long'
temps en place.
^''omentécy — bouillie de farine
^. froment.
FrorrUr^^ Fromiage , -^ fourmi,
foumiiière.
Fronc^ — l^xronde,
Fronguler, -, (Voyez Fongu-
ter,)
Fronteau^ — hourrelet d'en*
fant.
Froumi, — (Voy. Fourmis)
Fubier, — siffler.
Fuiler, — maudire.
1 Or gentils fourmys, je vouspriç,
Si un jour Belleau tient sa mie.
^ . . (Ronsard.)
a Moins d'ung saut, passait ntï faussé, ( Rabelais.)
3 Ce sont les hommes invités qui se cotisent pour acheter les bonbons et qui les
offrent dans de grands plats ou des soupières.
4 Dérivé de Fringante
FDM
FumeUe ', — femelle, — femme
(dans le sens grivois) : c'est
un biaubrin defwneÛeJ
FunwriaUy Fumeroty — » tas de
fumier dans les champs. (Voy.
Fombrau. )
Fumure^ — engrais : ce champ
FTJY
53
a reçu une honne fumure,
Fuselier, — (Voy. CourgelUer,)
Fuyevd, {Ses habits lefuyentj, —
se dit d'un homme amaigri ,
qui marche à sa fin prochaî ne.
(Voyez Branler dans ses hc^
bits.)
i, Etcefesant il égale
Les amours d'un palme (palmier) mâle •
Qui, fait amoureux nouveaq.
Se penche sur un missea»
Pour caresser d'un grand zèle
A l'autre bord sa fumelle. ( Ronsard. ) '
'\*
54
GAB
GAR
G
Gabegie , — ruse , tromperie.
Gahi^ — Gabriel, nom de bap-
tême.
Gagner, Gangner, — convain-
cre, entraîner (se prend en
bonne part) : il hésitait, je T-ai
gangné.
Gâgnerie^ Gangnerie^ — étendue
de terres cultivées par le
même laboureur.
Gai y Gaitte^ — gai, gaie. (Voy.
Œti, Ch'Hte. )
Gaignage », — lisière des bois.
GaXssaUy — mauvais sujet.
GaJaffre , — gourmand.
Galapiat^ GoUaubj, Galbiou^ —
galopin, polisson 9 vaurien.
(Voy. Galferdau,)
Galeme ( vent de ) , Galame ^ ,
— est, vent d'est.
GcJferdau^ — garnement. (Voy.
Grt^apiat et Gamipiou,)
GaUne^ — petite pierre servant
de but au jeu du palet.
Gallois, — (^r. Coucou (Jleur de).
Galoufrier^ -— aorbier alloucbier
(BoR., 426).
GcUope-scicnce y — ignorant.
Gamachon , — petit gamin. (V.
Gûw, Ganetj Ganillon^)
Gamboulles, — ampoules.
Gamby, — boiteux, qui a les
genoux tournés en dedans.
(Voy. Jarraud.)
Gangnage. — (Voyez Gagne-
rie. )
Ganivelle, — merrain, douves
de tonneaux de seconde qua-
lité.
Gants, Gants Notre-Dame, —
ancolie commune (Bon., 4^).
Gapiers, — tas de balle d'a-
voine ; on dit d'une personne
qui marche difficilement ,
qu'elle va comme un Umas dans
les gapiers.
Garaudy — qui ne marche pas
d'aplomb.
Garets, — guérets.
Garfouler, Gourfouler 3, — fou-
ler, abîmer^ abattre.
Garfoulure, — foulure.
GargazUou , — fr«it de l'églan-
tier.
X Les cerfs , soit en la taille ou soit dans les gaignages,
Y font leurs viandis, leurs buissons , leurs ombrages.
( Vauq. de la Fresnate.)
a D'âpre l'Académie, c'est le vent du nord-ouest; mais sur les bords de la
Loire, c'est le veu ^«gg^^
3 D'un hivet ^iglacé tout roidy de froidure ,
Et qui^o«r/oii(fr*^,jt ^^ ^^ audacieux.
(PUBRRJS LaARIYET.)
GAR
Gargoty — cabinet noir, prison
des petits enfants.
Gariauy GareUe, Ganolé^^ *— ^ de
couleur bariolée.
Garir, Guarir a, — guérir.
Gamîpiou 3 . — (Voy. Gcdferdau.)
Garsouiiler, — salir, gâter, dé^-
riorer.
Gas, Ganet, Gamllon, —garçon
et ses diminutif; «e prend
souvent en iXiauvaise part :
c'hti gas' (.Voy. Chii,)
Gassot ^. — baquet pour mesurer
le blé.
G*lte , — gâté, malade , en mau-
vais état.
Gâte-souris y — localité près de
GEA 5^
Montchevrier (Indre). (Voyez
Ga^'^-i — enfoncer dans la
boue liquide jusqu'au-dessus,
du quartier du soulier ou du
sabot j — s'emploie au figuré
pour une faute commise..
Gaupe 5, — femme malpropre..
Gausse^. — mensonge innocent. .
Gavaud, — celui qui marche
mal.
Gazelle ou Gamelle , — truie.,
(Voy. Mère-Michel,)
Gazut ^ (manger son Jy — manger
son bien.
Geargio ^ --^ Qesse sans feuilles
(BoR., 524). (Voy. Luzet)
1 Les bergères du Berry chantent, sur l'air de la Bourrée , la chanson suivante :
Vire le loup ,
Ma chienne garelle, .
Vire le ioup
Qaanvfilest saoul;
Laisse-le là,
Ma chienne garelle,
Laisse-le là
Quand il est plat.
Cette chanson a un sens ironise : c'est quand les loups sont repus, qu'ils sont
le moins à redouter pour les troupeaux , et vice versa.
2 Si Testât de nos affaires et le mal qui nous presse se pouvait guarir par de
belles paroles, etc. (Lettre de Henry IV aux maire et esche vins de la ville de
Bourges, du a a septembre i6oo.)
Et que s'ils pouvaient recouvrer d'icelle pierre philosophale ', tant petite pièce
fût-elle, ils feraient merveille, transmuteraient métaulx, rompraient les barres des
portes ouvertes , gariraient ceulx qui n'auraient point de mal , etc.
( BONAV. DES PeRRIERS. )
Dequoy Périclès, estant fort desplaisant, la déesse apparut à luy, de uuict,.en
dormant, qui lui enseigna une médecine, de laquelle il garit,
(Amtot, Vie de Périclès.)
3 L'étymologie est sans doute : garni de poux.
4 Le Gassot prend son nom d'un maire de Bourges , du dix-septième siècle , qui,
le premier, en prescrivit l'usage.
5 Allons, vous , vous rêvez et bayez aux corneilles,
Jour de Dieu ! je saurai vous frotter les oreilles :
Marchons, 5iau;}e, marchons. (Mouèae, Tartuffe, I, i.)
6 Du latin gaza»
56^ GEB
Gé6/e/— hièble. (Bor,, 626.)
(Voy. Huble et ravUUç\
Gebut^ — chaîne d'une corao à
puits.
Gendives^ — gencives : les ^en-
cUves me saignent.
Génestroie^ — genêt des teintu-
riers (BoR. , 433).
Genette à balais^ — sarothamne
à balais JBofi., 429)-
Genièvre^ — homme dont les
cheveux grisonnent comme
une touffe de genévrier.
Geniilery — poulailler..
Gens (bonnes), — (V. Bonnes gens
et la. note au mot Nayer,)
Gentenienty — gentiment.
Gentilhomme, — barreau de
fonte qui soutient la dame.
(Voy. Dame, )
GentfGente », — joli, jolie : c'est
une gente fille.
Gêpe^ — guêpe; nid de guêpes.
GerdriaUy — vesce à fleurs soli-
taires (BoR., 5o8.) (Voy. Ja-
raude.)
Gerente, — ( Voy. Gironde.)
Gerfyy — frileux.
GLO
Germin , Germine , Cousine ger-
mine , — germain^ germaine,
cousine germaine.
Gifle , — tape sur la joue.-
GifleuVy — donneur de gifles.
Giganty Gigasse, — boiteux.
^^sasser, — boiter.
Gimbxiixsj — de guingois, de
côté, do biais.
Gironde , -^ femme en couche.
(Voy. G€renib.\
Girie , — plainte hypicrite , jé-
rémiade ridicule.
Girot^ — sang de bœuf cosi^çulé
sous forme de bdudin.
Giter 2, — jeter.
Glas 3, — gJace ; le^to est épais.
Glène^ Gléner, Gléneur 4, — gla-
ne, glaner, glaneur. On pro-
nonce aussi yener en mouil-
lant les deux premières con-
sonnes comme dans aveidiler
pour aveugler. (Voy. ce der-
nie« mot.)
Glotte ^, — paille longue, paille
triée.
Glotton, — petite gerbe de paille
longue; brandon pour la
1 c'est l'ancien mot français d'où l'on a tiré , par dérivation diminutive, gentil,
c^ntille. Marot a dit, dans des rimes fraternisées bien connues :
Dieu gard' ma maîtresse et régente
Gente de corps et de façon.
Et Ronsard :
Nons t'estimons une déesse,
Gente grenouille qui sans cesse
Te désaltères quand tu veux.
2 Se il la met dans un sac et il l'en gite, desor le pont enl'aive (Teau).
* (RuTEBEUF, le diz de lerberie.)
3 Dans les provinces du midi» en Dauphiné par exemple, on dit le gel pour la
gelée.
4 Deloing suivant leurs pas comme on voit le gléneur
Ramasser les espics, après le moissonneur. ( Joachim Dubellay. )
5 Ce mot vient du vieux français glu, gluy y gluyon, gluyot (Roquef.,
ploss.y 1. 1, p. 693), signifiant ^er6c, 6otfe de paille ou de seigle.
GNA
pêche au feu sur les sables
de la Loire. On prononce
aussi yotton. (Voy. l'observa-
tion sur les mots Glener et
Aveugler. )
Gnome y — large bouton.
Gniau, — œuf naturel ou en
pierre , laissé dans le nid des
poules pour les engager à
pondre; — se dit encore de
l'argent qu'on suppose rester
au richard qui a payé une
forte somme : il n'a pas tout
donné, il a laissé le gniau,
Gnognot, — niais.
Gnole, — très-petite barque^ yole.
Gnotj — noyau de pèche.
Gobe^ — engourdi : mains gobes,
■«engourdies par le froid.
GohUU, _ (Voy. Chique:)
Gode^ — vieille brebis.
GodigncU, -^ mélasse.
(^offe , -^ touri^uon je pluie.
Gogne i, — bou-^gigt qui re-
tient les jupes.
Gogueluchoriy — cône intérieur
des feuilles de l'artichau.
Goïllej — fondrière.
Gonère^ — gâteau de fromage
aux pommes.
Gonfle, — gonflé. (V. Enfie, Use,
et dans l'introduction, page 9,
la note contenant ks mots où
l'e muet a été substitué à IV
fermé.)
Gorgette, — fauvette.
GOLT Sjr
Gotte flaj, Gotti (la), Gotton,
MargoUon, — dérivés.de Mar-«.
guérite.
Goumller^ — plaisanter, tourner,
en ridicule.
Goudiche, —▼ petit pain mis à
part dans la fournée du do-
maine pour les yachers : va
porter la goucUche au vacher!
Gotnllat, — - miare d'eau ; il y a à
Bourgesi le grand Gomllat^
GouiUayony — gosier.
Gouiller (se},'^Be salir dans, la
boue, se crotter.
GomUot, — gourmand.
GouiUou, GouiUouse , — ventru,
ventrue; se dit principale-
ment des vaches.
Gouinard, ^ coureur de per-.
sonnes de mauvaise vie.
Goûtée 2», — gueulée, bouchée ;
les bergères rappellent leurs
chiens en disant : viens qu'ri ta
goûtée p mon valet, viens ^uVfc
ta goviée! (Voy. Quérir,)
Goute-Gens (tes),-^ localité près
d'Ëguzon (Indre).
Goulet, — vide ou passage dans
une haie. (Voy. Ecrasée.)
^^jUipard,-^ gourmand.
GouL^ — bouche.
GouUin — bouchée.
Gour, — 'jièce d'eau profonde
et bourbeuse.
Gourd, — engr>urdi par le froid ;
figurt : il n'est pas
— p au
1 Gogne doit être une modification de gonnç , gonnelie^ espèce de cotte de
laine y ou casaque pour la chasse.
2 Enfer tressue, enfer frémit,
Enfer dolore, enfer gémit ,
Enfer lamente, enfer soupire,
Enfer ne set qu'il pnït mais dire,
Quand perdu a la grant goulée
Qu'avait jà prise et engoulée.
( RuTEBEDF, Légende de Théophile. )
58 GOU
gourd^ pour dire il n'est pas sot.
Gourganet , — fond du gosier.
Gouri^ — petit cochon.
Gourmi^ Groumi^ -— croupi : eau
gourmie^ eau croupie.
GoursaiUer, — gâter, abîmer^
saccager.
Goûter, — dtner.
GouUereau^ — long pan d'un
bâtiment. (Voy. Atumelle,)
Goyardy — - serpe à long manche
muni d'un crochet sur le
côté , servant principalement
à réparer les bouchetures.
Goy^^ Gouy^ — serpette de vi-
gneron.
Grafigner^ — gratter, égratigner.
(Voy. Egrafigner,)
Graine (n'avoir pas la) , — ne
rien posséder d'une chose en
général.
Grainer^ — abonder en grains :
ce blé graine bin,
Grâler, — faire griller : châ-
taignes gréUées,
Grâloire , — poêle à châtaignes.
GramTmère^ — sage-femme.
Grappeter^ — grapiller.
GRI
près de Bouy (Nièvre); —
GraUe-oreiUe {rue de\ — che-
min où on hésite à s'engager.
Grave/ins , — petits saules plan-
tés dans les graviers des ri-
vières. (Voy. Ferdiaux,)
GraviUer^ — gravir.
GravioUes^ — grenailles.
Gravouiller, — démanger.
Gravoyer, — ramasser les épis
qui ont échappé aux premiers
glaneurs.
Grelety — grillon. (Voy. Guerlet)
Grêlon, — frelon.
GremiUe^ GremiUons , — gru-
meaux, portion durcie d'un
liquide : tout à grermUons,
(Voy. Groumignons, )
GrermÛer, — émier, émiettrf"»
réduire un corps sec ^ P®"
tits fragments en le 'f oissant
entre les doigts.
GremUhn , — a^r^^àe de noix.
Grenachou {ch"^y> —chemin
fangeux
Grenoi// "^ — en^^'^ouille.
Qf^tallatj — mare. (Voyez
GouiUat,)
Gratter, — Ce mot a formé les Grenouille (grains de). — (Voyez
composés suivants : Grat^' CaniUée.)
bec, — localité aux env>«ns GreuziUer, — grignoter, mâcher
de PreuiUy (Indre-et.=oîre); indolemment.
Gratte-chien -«- localité Grignota, — de mauvaise hu-
, ^ Lors me levant soudain»
J'empoignai d'allégresse un goy dedans la main.
Taschaient Tung l'autre à se rendre def£Edtes
A coups de goy, de houlette et de fronde. (Marot.)
a DénicheaAS des passereaux, prenans des cailles, peschans aux grenoilles et
escrevisses. (Rabelais, Gargantua,)
Koyne en Picard ou grenoille en français.
L'œil de grenoille a le don gracieux
Lors d'esclaircir l'œil humain chassieux.
(Mathieu P£ Boutigmy.)
GRI
meur, maussade j — couvert
d'aspérités.
Grigne ' , GrignoHe , — petite
parcelle d'une chose, une
miette. (Voy. Gremille.)
Grigner^ — être maussade ; —
grincer.
GrlUe-midi^ — hélianthème ta-
ché (BoR., 222).
Grime, — un grain de fruit à
grappe : une grime de raisin.
Gringalet, — garçon mince de
de corps, — homme de peu
de consistance.
Grisaille, — ( Voy. Aubrelle,)
Groiselle, — groseille. (Voyez
la note au mot CineUe )
Gromotmeux, — grognard.
Grossier, — gros et gras.
Grossottvre 2, — forges près de la
chapelle Hugon (Cher).
Grot, Grote, — gros, grosse : grot
homme, grote orge, (V. Grovt,)
Grouée , — couvée de poulets,
de canards.
Grouer, — se dit d'une maladie,
d'un orage, d'une quereUe
.qui se forment.
Grotan {il y a du ), — du bruit ,
de la querelle.
GUE 59
Groumeler 3 , — grommeler, mur-
murer.
GroumignoHs. — (Voy. Gremille.)
Grout, — gros : groul homme. Le
pluriel , les grous, se prend
pour signifier les riches. (Voy.^
Grot, )
Grugeur, — celui qui gruge.
Grwicher, — grincer.
Guenau, — . gueux.
Guéniot, — gosier, trachée artère.
Gi^m, — se dit de l'homme
qui met plus que de la finesse
dans ses marchés.
Guerdeau, — pauvre, dégue-
nillé, expression de mépris.
Guerdin, — petit crochet adapté
à une ficelle sur le devant de
la cheminée, et auquel on sus-
pend une volaille pour la faire
rôtir : il remplace le tourne-
broche ou la cuisinière.
Guerlet, — (Voy. Grelet, )
GuerUngeons, — glands de laine
qui pendent à la bride des
chevaux de campagne.
Guemier 4, — grenier.
Guette, — armoire, tiroir. (Voy.
Liette,)
Gueuche, — perche à volaiUe.
I La laogae française doit réclamer ce mot comme très-expressif , et représen-
tant fort bien les menues parcelles des corps; le verbe grignoter suppose grigne;
et en effet, grigne est français, mais dans le sens très-restreint d'un terme de
chapellerie : il signifie alors les défauts du feutre parsemé de grains. Il est évident
qu'il a eu un sens général avant d'avoir le sens tout spécial auquel le réduit le
Dictionnaire de la langue actuelle.
3 Grosse-œuvre.
3 Tout le tourment qui me poinct,
C'est quand mon ventre groumelle
Faute de ne boire point.
(ADAM BiLLAUT, le menuisicr de Nevers, chansons bachiques.)
4 Si mon bled estait dans mon guemier , et li guemier fondoit ou perçoit en
telle manière que nos bleds cheist en un autre guemier sur le bled d'aucun.
( Phil. PB Beaumanoir.)
6o GUE
Gueucher^ — jucher.
Gueugne y Gueugner; — coup
qui laisse une trace profonde,
porter un coup.
Gueulard, — orifice supérieur
d'un haut-fourneau.
Gueule, — Ce mot a formé les
composés suivants : Gueule
carrée , — beau parleur; —
Gueule de loup, -»- ( Voy.
Bâlotté); — Gueule fine, —
gourmand ; — Gueule fraîche ,
— ivrogne, friand ; -^ Gueule
GUI
noire , — ouvrier des forgesv.
Gueuleton, — fostin, banquet.
Gueuse, — gros lingot de fonte.
Gueux de nez, — pauvre de nez,
camus, ayant le nez court.
{yo^.Dénété,)
Guilané i, — aumône spéciale
aux premiers jours de l'année..
Guinche (faire la), — baisser la
tète après une mauvaise ac-
tion.
Gumcher, — ^ pencher.
i Ce-mot vient sans contestation des anciennes, fêtes gauloises, au gui Van neuf.
1
HÀB
HIE
6*
H
Habite fhabiiel'^BÏlonsl aUons!
Habile ! habile ! dégageons-
nous! (Voyez Dégager, )
Hameau , — cuve oblongue
pour charger la vendange.
Hanebane. — (Voy. Chevaux
(herbe de).
Haïs (Je /') S — je le hais.
Harnais, — toute espèce de
garniture d'outils, d'engins.
— Ex. harnais dépêche, (Voy.
Aplettes, )
Hame , — ondée , giboulée.
Havé^ — hâlé , hâve , — saisi
par la chaleur , desséché.
Hébregeant^ Hébergeant, — lo-
geable. (Voy. Abréger,)
Héger (faire ) le chande, — - faire
rouir le chanvre.
Herbe à la pourrie, — (Voyez
Bonbon noir,) — Herbe sainte^
— armoise, absinthe (Bor.,
7ii)-
Herber , Herbe , — se garnir
d'herbe , herbeux.
Héritance^ Héritadon, — ^héritage.
Heure, — Heure (belle) : par
contraction, beU-heu, (fhelt-
heu , — bientôt : il aura belC-
heu fait ; — longtemps : il y a
belle heure! il y a longtemps;
— ' Heure (bonne) ^ gagner la
bonne heure, terminer une
chose plus tôt qu'on ne pen-
sait. — Heure (à quelque, à
queuque), tantôt, un jour :
f voirons çà à queuque heure.
Hierre 2, — lierre.
I Nul n'en dit voir c'oa ne l'assome ,
Lor haine nest pas frivole. (Rutebeuf, les ordres de Paris.)
2 Chez Tautre sont les murs vieux, hideux de ronces et à* hierre. (Joagh. du Bellay.)
— Ce mot est un de ceux qui montrent le mieux comment la véritable langue is'est
quelquefois conservée dans les provinces, en même temps qu'elle se corrompait dans
la capitale et chez les écrivains; hierre est le véritable mot français ; il se tire immé-
diatement du latin hedera ; quant à lierre , c*est un barbarisme étymologique, formé
par la confusion de l'article avec le substantif; on a dit lierre pour Chietre, ou pour
li erre (Roqdef., Dict, étymol. II, p. a a). Cette formation de mots n'est pas très rare en
français; on'a dit ainsi lourey sorte de grande musette pour toure ( t outre ; on sait que
le joueur de musette souffle dans une outre); luette pour Vuette ou Vuvette (du
latin uva, à cause de sa forme qui ressemble à un grain de raisin (Roquef., Dict.
étym, ) ; alerte pour à ierte (de l'italien alC erta, ibid. ) ; alarme pour à Carme ( de l'i-
talien air armi); lors, alors pour l'ore, à fore ( du latin hora), — Il n'y a pas jus-
qu'aux noms de pays que nous avons quelquefois allongés par ces prosthèses dérai-
sonnables : du Bruttium des latins nous avons fait Y^bruzie au lieu de la Bruzze ; en
revanche nous avons quelquefois donné à l'article l'a qui appartenait au nom : la
Fouille pour tApouille (du latin jipulia); la Natolie pour CAnatolie (du grec
* Avaro)^} le Levant, c'est-à-dire T Asie-Mineure qui était au levant de la Grèce).
62 HIV
Hivemotj — lieu exposé au
nord : cette vigne gèle sou-
vent, elle est à Yhivemot,
Hoca ', — inégalité du sol des
routes,
Hocasseux, -^ cahoteux.
HomméCy HouméCy — mesure
de terre plantée en vigne
qui peut être cultivée en un
jour par un homme.
Horreur^ — erreur.
HUS
Bottenau , — petite hotte , cro-
chet qui se place comme une
hotte.
Houme {noia\ — notre homme;
manière de s'exprimer d'une
femme en parlant de son
mari.
Hubhs. — (Voy. Gèble,)
Hureux ^, — heureux. { Voyez
Malhureux,)
Hustiiberlu^ — hurluherlu.
1 Ce mot est attesté par un ingénienr ées ponts-et-cliaassées , dont le zèle
s*applique chaque jour à ce que cette expression tombe en désuétude. Hoca est
formé par inversion de cahot. Voy. aussi Dict. de l'Académie au mot hoc.
2 Quoiqu'il JBaille prononcer heur, bonheur, malheur , on dit néanmoins hureux,
bienhureux, malhureux. On dit aussi : valureux, quoiqu'on dise valeur.
(Mesnage.)
ÏAl)
ÏVR
63
I
lauble. — (Voy. Gèble,)
Ici I, — ci : dans ce mois tci^
dans ce temps ici.
Icite^ — ici.
Ignecai, ignetle, — agneau
mâle, agneau femelle.
Ignelin , — laine des agneaux.
Imaginant, — étonnant : c'est
imaginant/
Imbériaty Imbriat, — sot, hé-
bété comme un homme ivre.
(Voy. Ebriaty Mongin.)
Injruit^ — jouissance de biens,
usufruit.
Ingrain , — froment locular.
(BoR., iSSg.)
Innoceniemeni , — innocem-
ment.
Instant, — existant : il n'est pas
mort, il est toujours instant.
(Voy. Fiquant,)
Iragne, Irantaignê, — • araignée,
toile d'araignée. (V. Araigne,)
Iranteier, — enlever les toiles
d'araignées.
Irantelles 2, ^- toiles d'arai-
gnées.
Itou, — aussi, pareillement.
Iveittaire , — inventaire.
Ivrer {/) 3, — s'enivrer.
Ivrognes, —(Voy. Comparons
rouges.)
I Et si quelque maîtresse en ces beaux mois içy,
Lui tourmente le cœur d'un amoureux souci. (Bonsard.)
a C'est un mot excellent , mais corrompu; il faudrait dire arantèle {araneœ tela),
et de même aranteler pour enlever les toiles <f araignées. Aujourd'hui arantèles ne
s'emploie en français que pour désigner les filandres aux pieds du cheval ou du cerf;
il est à désirer qu'on nous restitue ce mot dans son sens propre et étymologique.
3 Ceux ont l'âme plus divine
Qui boivent l'eau crystalioe
Que Pégase fit sortir
Et qui bouillant de jeunesse
livrent au cours du Permesse. ( Am. Jamyn.)
H
JAB
JEM
Jabier, — abattre i se ' dit prin-
cipalement de la récolte des
noix.
Jabra^ — femme déhanchée.
Jageais , — hébété.
Jagne. — (Voy. Jaques.)
J agneau^ — faux, en dessous.
Jagner {se) , — se cacher en se
baissant.
Jagouasse^ — chélidoine, éclaire
(BoR., 112).
Jaleux I, — jaloux.
Jaiousetéy — jalousie.
Jalousies^ — giroflée, violier
( BoR., 1 20), et œillet de poète
(BoR., 234).
Jaques y — espace qui se trouve
aux maisons des paysans, en-
tre le haut des murs etle toit.
Jaraude, — (Voy. Gerdriau.)
Jardir^ — faire l'amour : les
oiseaux jardissent ; au mois
de mai, tout jardit.
Jardruin'^y — jardin.
Jarlee , — petite cuve que Toil
place sur une voiture et qui
sert à tran^orter la vendange
de la vigne au pressoir.
Jarraud^ — qui a les genoux en
dedans. (Voy. Gamby.)
Jarret , — lancer : jarrer des
pierres.
Jars, — gravier.
Jau 3, — coq , oiseau de basse-
cour.
Jaucheriy — caresser.
Je! — interjection d'étonné -
ment.
Jean {herbe saint"), — gléchome
lierre terrestre (Bor., 942).
Jeannette. — (Voy. Coucou {fleur
de); — Jeannettes blanches ^
— narcisse des poètes (Bor.
1 3 1-2).
Jement (prononcez J'ment), — »
jument.
1 Et qui plus est, le défend
Qu'une voisine bavarde
Dans la chambre ne regarde >
Qui peut être coûterait
D'avoir veu ce qu'el n'aurait ,
Et lui ferait, lajaleusel
Une farce scandaleuse.
(ROMSAAD.)
2 Une cour et ung jardrain.
{Décret de Saint-Caprais devant le bailli de Saint-Florent. 1 635 .)
3 Et les faisait danser comme jau sur brèze. (Rabelais, Pantagruel.)
4 Ronsard a dit dans une de ses joyeusetés :
Pour mieux tejaucher un petit.
Olivier de Serres , Théâtre d Agriculture , écrivait chaucher : c'est merveille ,
dit-il, du tourment que les dindars donnent aux poules par iutempérament les c/iaw-
cher à l'arrivée du printemps.
JEU
Jérusalem 9 — localité près de
Saint-Vraiii (Nièvre).
Jeudy^ — grillon des vignes.
J exmesse (tme)^, — - une jeune
^e, un jeune homme.
Jiau, -— < clôturé avec des échalas.
Jibter{se), — s'élancer à corps
perdu.
Jille. — ( Voy. Fie- foire. )
/i/fer, — jàillii'; — lancer des
coups de pied en traître.
Jker , — jeter.
Jointéej — ce que peuvent con-
tenir les deux mains jointes.
(Voy. Manée,)
Jointes y Jointeau, — < glas funè-
bre : un tel est mort, le marUr
lier sonne les jointes.
JoUetf — petit coq. (Voy. Jau,)
Jonc à balais. (Voy. Balai de
silence). — Jonc des chaisiers,
» des tonneliers, -^ sciîpe des
lacs(BoÂ. 1370).
Jotte^ «-* moutarde des champs
(BoR, iSg).
Jouir d*une chose, — en venir à
bout.
Jour failli, — à la tombée de la
nuit.
Joumau de terre ^ —journal, ce
qu'on peut en labourer dans
un jour. (Voy. Chevau.) — ^^On
dit rarement desjoumals.
Joiker a, —confiner un terrain :
joindre, être limitrophe : mon
chaxïïf joute au sien.
Joutes y — limites, lignes sépa-
ratives des propriétés. — Joutes -,
{donner des)^ se dit ironi-
quement de celui qui mange
son bien, qui vend sa pro-
priété.
Jmas {bourse à), — capselle
bourse à pasteur (Bor. 174).
Jus {au)y — auprès : au jus de là ,
jusque-là, jusqu'à ce que.
Jut, JTfw, ~ à bas, en bas, à
terre.
Juif Jute {terrain), —-nivelé.
{Voj. Jjuter.)
t Dî «pM je fti» eottplé soiif le joug dliyménée
Ayfic v3Bi»jtune$se à toate vertu n^e. ( Vàitq. dk tA Fhmuate. )
» Pc^JouxUtfà^VBni^imneTpitép^nÀûon jouxte^ veûv» djnUtin juxta.
66 LÂB LAN
L
Lahoureux^j — laboureur. <î*ua poulain qui tète encore
Lâchance^ *— relickemenli re- sa mère.
mission» Lambreuche ^, — iambrucfae,
Lécher, -1 oeiser .ûw lâche |ainl>™q«e (vigne sauvage ).
pas de parler. . (Boa-, 97)
, J. * , , , Lambruhes, — franges.
Wcfctiitf , - ecW. Zond.^, -série dep7a9U«(Vov.
^ll ~ «a^e de la corde a ^^ ;^^^ ^ vendre son bob à L
hàlet les bateaux. jj^^
Laim,Latra£, tairons, Lairians^, landiers (fes)*, -^ chenets de
*- futur et conditionnel du cuisine. (V6y. Longuet.)
verbe laisser. Langard 5, Languardj — « <jui a
Lait (éfoi de)j — ornithogale de la langue, bavard.
penené (Bor., i 3o i ). Lanae-blanc , — localité près de
Ledton, — se dit d'un veau ou Lignières (Cher.)
I Le laboureux a beste couchant en une parroisse et le dict laboureux labosre
en une autre parroisse ; (e curé oà coucheront le laboureux ou les bettes suivra son
laboureux f et aura le demi dixme d*icelny posé que il ait labouré en une autre par-
roisse comme d/essos est écrit, et tdle est la constome.
(.J|iaMWi0'O9M#CiMle4s Bùtui^ès.)
% MonsMli foirtioM pas toflyMr («olMi tmfmutt) à k Bwrd d'un nouvel ar-
gument. ( Montaigne.)
Quant àXif. pttOiiS , VOUS lèUt iatVres la libertU de jucher partout.
( J. liiÉBAULT, Maison rustûjfue.)
Et moy de l'autre part feignant une antre affiiire,
Seulet je vous lairrais dans ce lieu solitaire. (V. de la Fresnate.)
Par vostre foy, me /atmes-vous pas fiiire.
Qu'en dites-vous? (Jean Marot.)
Et est ici plus œuvre de Dieu que des hommes, et cela fait présumer que les af-
faires de France se portent bien et que Dieu ne les lairra point.
(François I"' au lit de justice du mois de décembre 1537.)
3 Du latin lixbrusca.
4 Si bien qu'Us furent contraincts de se lever de table et aller à la cuysine où ils
ne trouvèrent âme vivante et le feu tout mort et les landiers froids comme ceux
d'une confrérie. (Brantôme.)
5 L'autre fat grand langard, révélant les secrets. (Réonier.)
J
Langoutj -«*<• orvet (replUe).
Langue de peille , --- Wgue de
vipère (injure). ( Voy. Peilk-)
Langnerj — styler^ faire la leçon.
LaitgueU — (Voy. Lcmdiers.)
LanluSi — ^ terrains ba? et maré-
cageux.
Lâpeau, '— lâche^ fainéant.
Lçipigne^ Lamignon^ --« guenilles,
vieux haoite, pièces de toutes
couleurs, torcnon ; — on dit :
ce n'est bon qu'à mettre aux
lapignons; marchand de hpi^
gnons.
Lappes 1, — capitule de fleurs;
tête de la plante appelée bar-
dane, (Voy. Coipeau»)
Las {en avoir Umt son la$\ «<" en
avoir assev pour se lasser.
Lassée y — - bas côtés de grange.
Louche j -^^ bande, tsancbe de
terre.
Laugouty — vigneron.
Lave (fa), — *• la boue est li-
quide. (Voy* Qmle.(ça)^
Lecherie 2, -— gourmandise. (V.
Léchamnerie^ Idchouerie. )
LécheuTg Lécheux, Léchqin^ —
gourmand, friand.
Léehouinerie. — (Voy. Lécherk.)
LOS 67
lesstf^ letm, Ussu, f^ eau de
lessive.
Lever, <-^ emmener, enlever ,
prendre.
il , — lui.
Lion 3, -— loin , éloigné.
Lion en dedans , «^ là*bas, là-
bas!
Lican, -^ espèce 'de corde (terme
de marine fluviale).
Licher^^ — lécher.
Licheur^ Lichoms^ — parasite^
gourmand.
Lichoueriè, — ( Voy. Lecherie, )
Lictin , — nom que les gens de
la campagne donnent à ceux
d'entr'eiix qui savent lire.
Lien ( on voit le) , — c'est usé ,
presque fini.
Lierrebois^ •*— Ikrre grimpant
(Boa., 547).
Liette^ — armoire, tiroir. (Voy.
Guette,)
Lieu. — Ce mot a formé divers
noms de localités : Le Ueu de
Tianges , le LieurTasson , le
Lieu^TonneaUj près d'Omery
(Cher); le Lieu (par excel-
lence?) près Gours-les-Barres
(Cher).
I En latin Uppa.
a %À «ntenfttr sa lùhérie
' Est entrez en rinfiimerie.
(BvTEBBtTF.)
3 Lian , ou plutôt lions est notre vieux mot léans (là dedans ) , opposé à céans (ci-
deilaiis). Léans sgnifiait autrefois la yîHe ou la maison où Ton n'était pas , et céans
celle où Ton était. C'est ainsi que La Fontaine a dit dans la Mandragore :
b . . . . ■ . L épouse de téitnSf '
A dire vrai, recevait bien les gens.
£t la satin Ménifféct dans les maveueiUs ées régions de in Utnti : « Ne savez-vous
pas, cens an i^oade^ tfue fon plmàè léans? »
4 •..•*>• • Alors le flot qui voit
Que le bord lay lait place , en glissant le reçoit
Aufiroa de la teive» appaise son oomnge
69 LIO
Zi^rnotu:, — il n'a pas le ligncmx;
il parle facilement.
limas I,— -limace. (Voy» Loche,
Lumas.)
Limouzine , — - manteau en poil
de chèvre ou en grosse laine.
Idnard, -^ lAonarâi.^
ïdnguej — langue.
Liron a, — toute espèce de gros
rat.
Lîsardy — qui sait lire , malin ,
fin en affaires.
Zisardiery — qui s'en va lisant.
Lisette , — serpette.
Lùotter^ — lire mal.
Litte 3, — élite.
Litêé, -^ choisi , trié.
Liure y — -< licou.
Locature, — ( Voy . Accense.)
Loche, — limace. (Voy. Limas.)
Loi, ' — Ma foi! ma hil (Voy.
Foi.)
Long faujy — auprès : viens-t'en
au ^^ de moi!
LonguereUe , •: — portion de forme
allongée d'un objet, principa- ^
lement d'un terrain; se dit
aussi du terrain tout entier
lorsiqu'il a cette forme : une
longuerelle de pré , un pré en
longaereUe.
Loqueloire ^y — clef particulière
au maître de la porte d'entrée
d'une maison; passe-partout.
Lordeme, — migraine.
Louaràf — loup garou.
Loucyer, — petit locataire de
biens ruraux.
Làuagerie, — ^ petit bien rural.
(Voy. Accense , Locature. )
Louisorif -— diminutif de Louis.
Loupf — agglomération de ma-
tières qui engorgent le creu-
set d'un haut-fourneau. (Voy.
Renard. )
Loup ( queue cfe ) , — mélampyre
des champs (Bor;, io43). — •
Loup {rose de\ - — pavot, co-
quelicot (BoR., io8). (Voy.
Schnute.)
Loupe, — boulé de fer sortant
du fer d'affinerie.
Loùperie {la), — localité près de
la Celle (Nièvre). ^
Loûder^, — espèce de sorcier
qui a des intelligences avec
les loups. (Voy. Carrage et
Meneux de loups.)
Lumas. — (Voy. Limas.)
Lumînon, — lampion, rat de
cave , bougie de résine que
les gens de la campagne
collent à la cheminée.
Lunette, — linotte.
Lutte , — monte des béliers.
Lutter. —-Le bélier a éulié, a fait
la monte.
Luzet. — (Voy. Geargio.)
t Voy. Gapiers. — tJn limas dans les papiers , comparaison qui rappelle le mus
in pice des anciens ( une souris dans de la poil) . ( Montaigne , Ess, m , 1 3 .)
a L'Acadëmie renvoie au mot lérotf espèce de loir k queue velue. Les rats ont
au contraire la queue écailleuse.
3 Prix du bled froment litte dont se Sût le pain blanc appelé miche.
{Règlement pour tes boulangers, 4e B^uf^es, du 7 mai 1597O
4 Dérivé évidemment de lotfueL
5 Ce mot est contracté de louveOer oti lùupeUért Pour fecônnaître les bons of-
fices du loûtier, les loups re^>ectent son troupeau et sa basse-cour. Le loùtier a soin
d'acheter aux gardes le foie des loups q«'on Uie , et ea compote des philtzes .
MAC Mil 6$
M
Machin^ — se dît en parlant Mx^fiter >, -^ maniei', prendre,
d'un objet dont on ne trouve toucher; — maltraiter : je l'ai
pas tout de suite le nom bienma^^.
P«5P^e. Mai , — aubépine ( Bor. , 4 i a ).
Mâchons, — peau de mouton de- _ Mai {blanc de), — bouillon
bordantsurledevantdessabots, bjanc (Bor., 1012). — Mai
Maçonner, — parler entre les f^cetUets de). (Voy. Œillets. )
dents ; grignotter , manger Maihon » , — maison.
lentement. Maillons.— ÇWo^. Alouette (tête d).
Macounneux, — qui parle entre ,, . , o ;, , . ^
les dents, etc. Maishuy\ Meshuy,^ ^ny^ur-
Madinç oui, madine non,- mon ^>^*^ présentement, à 1 ave-
Dieu oui, mon Dieu non. ^'^^ ^""^^^ • ^^^« «« |« «^^«r-
(L) ma loi!) '^^ P*^ ^ aujourd'hm.
Maffion, — enfant éveillé. iWa«4, _ plus j d'abord> en pre-
I lia première acception de mot vient évidemment de manm et de main, tandis
^e. la seconde est une contraction de m^hai^ner, estropier, blesser mortellement,
mutiler*
Et battre et mehaigner. {Bom. de Bertrarut Du^escitn.)
a L's est supprime par euphonie. Il en est souvent de même des r, principale-
ment dans la Sancerrois. (Voy. Pé, Mé.)
3 11 vaudrait mieux écrire mais-hui, qui veut littéralement dire dorénavant; cai,
dans les noms de temps, mais se rapporte toujours à l'avenir, k jamais, désormais.
3iaùJtui ijui, dansfanden français, s'écrivit quelquefois huirmais, signifie donc
pour Cavenir, à partir Jhui, c'estrà-dire dorénavant (de cette bcure en avant).
4 Amans , je ne syvrai jamais.
Si jadis je fuz de leur ranc.
Je déclaire que n'en suys mais. (VitLON.)
C'est son parler ne moins ne mais, {Id.)
Mais a Utt sens plus détourné dans la locution n*en pouvoir mais ( ne pouvoir em-
pêcher), qui s*est conservée en français : • qu'en pouvait mais la pauvre innocente !
Voilà ce qu'en disaient aucuns. » ( Brantôme , Fie de Marie Sluart, )
Qu'on ne le blâme désormais
Pour Cm. qu'oB ne le difibme}
mier lieu. — Mais que iua >,
— plus d'un.
MaîsanrCadn {la\ -— (la maison
de Catherine?) , localité près
de Saint-Germain-sur-Aubois
(Cher).
Mal (elle s'est fait)^ — se dit
d'une femme qui a fait une
fausse-couche. — Mal (elle
est) sur elle , — se dit des in-
commoditës des fenïmes. —
Mal {ily elle tombe dtun)^ —
s'entend de Fépilepsie.
MahdeuXy — maladif, valétudi-
naire. •
Maiaiser (se)^^ — se gêner :
c'gas'^là n'se malaise pas!
MAL
Malandre» — ( Voyez Mata^
deux.)
Malandre^ — maladie.
Motard, — canard mâle.
Mole , — mauvaise , méchante .
Mdle (un)j — un homme : un
beau m4fe. (Voy. FumeUe.)
Malement^, -^-malj malicieuse-
ment, à mauvais dessein, mé-
chamment; à tort; avec doin-
mage.
Mal-gouverne f -— localité près
de Donzy (Nièvre).
Malhûreux 4, — malheureux.
(Voy. Hureux.)
Malice (mettre e»), -i^impati^fi-
ter.
Eh ! le pauvr« Uomme n'en peut maïs :
Il ne Test que de par sa femme.
( Ces vers lont de Motin ^ po^e àfd, Bourges , qui sertit entièrement publié aujoujr*
d'hui si Boileau ne Feût condamné à vivre dans son Art poétique ^ IV> v. 89 :
J'aime mieux Bergerac et sa burlesque audace ,
Que les vers où Motin se morfond et nou» glaee.)
1 La construction de ces mots est mauvaise, mais le sens en est bon. Mais vient da
latin magis; il signifie plus; mais et un ou mais efuun, signifierait très-correctement
ce que mais que tCun Veut dire avec un 8<^cisme.
2 On disait autrefois aiser pour contenter.
La mère lors envers luy plus humaine,
, Lui donnera pour plus son cœur aiser^
Quélqu autre don pardessus le baiser. (Marot, V amour fugitif .)
3 En vérité souvent on chasse
Aux plus grands de la cité ,
Et malement où y pourchasse
Daugier y est toujours bouté. (Martin Franc, i 5* siècle.
De là vient q^e nous pauvres hommes ,
Malement fourvoyez nous sommes. ( De BaÏf.)
Les armures de l'esprit sage
Ne donne an lourdaut , au volage
Qui huUement s'en ayderait. ( De BaSt.)
4 Ayant en vain employé les prières , les menaces et la force, pour la persuader
de condescendre à son malhûreux dessein, etc.
( La THAOMÀSSlàRB , Histoire du Berry,)
MAL
MaUtros^ -^ près CSievenon
(Nièvre). (Voy. Cros.)
Âfâlin (avoir fe),— avoir le
cauchemar, qu'oii suppose
causé par le diable.
Malochç^ Malotte^ Maluche^ -**
gi*osl maillet à iehdre le bois;
se dit aussi au figuré en parlant
d'un sot : c'est une maloche.
Malsoudée *, — »• la peine , le dé-
triment : j'en porte la rrialsou^
dêe y j'en suis victime.
Maltaveme, — village entre
€osne et Powîlly.
MalvaisetéyMcUoaisetéêi Meimai-
seté, «^ malice, inëohan-
ceté.
Mahokîne, •— localité près
d'Oizon (Cher); autre jHiès
de la Chapelotte (Cher).
M^amie^^ — -grand-mére.
Manchettes^ — liseron des haies
(BoR., 884).
Manée^ Mainée^ -*<- ce que la
main peut contepir, poignée.
(Voy. Jointée,)
Manette, hofnme manette , — qui
se mêle du ménage.
Manger son pain» «^ diner; «e
dit des ouvriers.
Mamcotier, — faiseur de petites
afiaires, de petits commerces.
MAR 71
Marcanderj — feire commerce,
négQcier.
Marcandier, — marchand.
Marcou, — enfant qui vient au
monde avec un signe, une
marque sur le corps i — sep-
tième garçon du même père
et de la même mère.
Mardella^ -«- trou d'où l'on a
extrait nnqiennemcnt de la
terre; — enfoncement boisé.
Marçyre î, — pionnier auver-
. gnat.
Mare y Marcuas, — fourmi :
avoir les mar^f, éprouver un
fotirmillement. (V. MasQttac,
Mase,)
Mare, «^ grosse branche d'un
• arbre.
Maréchaud^ Maréehaude^ '-^m ma-
réchal, femme dumai^éebal.
Maréohauderie , -— maison du
maréchal.
Mârer, -— presser en meurtris-
sant, fouler; se dit aussi du
linge mouillé que l'on presse.
Marfies (/ef ), — . mains engour-
dies pa|: le froid. .
Marillier^ -?- marguilljier.
MarUlene, — fabrique d'église^
office de margutllier.
1 Soudée i dans 1« vieux fTaQçaia. signifiait payement, solde-
Car li rois li faisait attendre
Ri li détenait ses soudées. (Marie de France.)
2 Afamie pour mon amie est an nom (d'amitié donwS è U grand'-mère par les
petits enfants. Autrefois les «djactift possasiUa élidaiant la«r voyelle devant une
autre voyelle : Biaus sire DiasC, je lèverai tn'ame à toi (JOiuvICle, HisL dd saint
Louis ^ p. s4f édil de i8a6), pour ma ame'f Dieu... le gafdoit fouz jours dès/en-
fanoet pour «a ei/onc^ (In., t^iV.)* ^n trouva encore dan» Molière m'amie^ m^mmur
{Mal. imagin., I 9). — Si nous écrivons aujourd'hui ma mie, c'est par une faute
semblable à celles «jui ont été signalées dans la note à JJierre, p. 6i.
3 Ces ouvriers appellent mare leur picche'tranche.
^^ MAR
Manvok S — coccinelle^ bèta*
â-bon-Dîéii.
Marjolaine — - nom assez usilë
pour les bœufs,
Marlot, — mérle.
Marloup\ "^lonp, Ioap-garou«
(Voy. Carroir et toÛtierT^
Maraner^ — grogner.
ilf^^,— -chat mâle, matou.
ilfan>le,-— canne rustique, dont
Texitrémité inférieure est ren-
flée et noueuse.
Marquetet, — - bille de terre.
Morsoti/ir, —saule marceau ^b.,
i2o4).
Marsèche 3, — orge. (V. Tramois.)
Mcartigauti — ophrys frelon
(BoR., 1347)-
Mastander ^ «— gâter , fracasser.
MasCy *- dernier né d^une cou-
' vée. (Tby. BoiquatfFioucloUi
Piouy etc.)
JUàse^ MadaUy Masouas. — (Voy«
Mare.)
Masnage 4, — • maison, habita-
tion : il est à son mosna^e, il a
son habitation à part.
MasouftCrr** gçosse IpujPiBfiW
ili4Cuotiaâlfer^----founnïlièr)e. ;
Mas^y •*• Ip^ Jb^ttuci . au
marteau.
Aïaiagonsy^^ Tq9Qihi à f^^^iilles
rondes ^r., 209).
Matée ^, — bouillie avec le plu-
mier lait d'une Tache qui
vjent de faire json VeauK .
Matin (du), — le matin ; il est
sorti de chez lui du madn*\
Madnau {vent), -«vent du ma-
tin , vent d'est.
MatrbUe^ — mon ch^, ma chète.
Mauy dôi malsj ~ plaie ; ne s'em-
ploie qu'au propre, et non au
figiuré ; -*- douleur : U «'est fait
mau^ il s'est fait mal. ( Vdyi
Chevau,)
Mau'^owwfUs {les) ^ , »«* aneieÀ
gibet près Saint^Denys dé
Jouhet (iadre).
Maufier{se\ -^ se méfier.
Maugîn , -^ idiot.
Maugrély — • malgré.
Mau^è^er^^ -rr.mauginéerf mau-
"» j'.
I Pour Marie, voU! Les enfimts s'amuseftt à hièt âffbletf les hém à bon Dieu
es les mettant sur le boat de leur ddigt. «. ,. ■
a Ce nom anxait^l quelque rapport avec la planta aromatique appelée 'mar^'o*
iaint? (Boa.,93i, o6««) -
3 Aiofti nommée parce qu'elle se sème oidînairenent en mars. % ^
4 Du latin matière, comme les autres mots'françaia mefnilp vmwir, mannon, maison.
5 On disait plus anciennement matfton.
Si franc Gantier et sa compagne flelaina '
Eussent cette douce vie hantée»
Ne mangeassent bise cronste frottée.
Tout leur matAon ni foule leur potée»- -
No'ptisenn ail« {XfLUïii , <UmtMicU 'de franc Gautier,)
6 Ainsi nommé sans doute parce que les patients n'étaient pas prertsés d'y atti?ér.
7 Et nous laissons maulgré nous
Xes doulx champs de nos paya. ( Cl. IIarot .)
9 PériTé de maugréer.
'Mit
MaUiihé — f Voy. MbtUée.) "'"
Mazweux j -^ ensorcelé , haçj^
-■ pft^le^^iatlvais œil. (Voy. BeS"
Jl^î^tf ^, — grive.
Jlfity. — . (Voy. Met)
Mcaihler^ — - écraser eu mille
morceaux.
Maaik , — * mauvaise monnaie
de cuivre : il m'a payé avec
de la mazille,
Mé(mu), •*- ma mère. (Voy. Pé, )
Mèche (il n'y apas), — il n'y a
pas moyen*— ilfôcA^ {moitié)^
r** pi bien ni mal*
fli^^içiner^ —^ traiter,. en disant
des paroles magiques.
Méie^Meile^ Mesle ^ --^ nèûé*
Mellier^ — néflier. (Boiu, 4^7-)
Melon d attrape,, -«^ momçnrdique
élas^que.(Boiu^ 329}.
Melote, — peau de mouton gar-
nie de sa laine.
Membrancè , *— souvenir : je
nW ai i^rnèmbranc€n (Voyi
Bemembmnoe^)
Mémement ijm ^ -^ d'autant
plus que.
Ménage , — mobilier.
'Menangeon^ «^ manche d'ub
fléau.
Mendiants f-^ se dît des bes-
tiaux malades.
MencUon, t- repas du milieu du
jour.
Mendiomier 2 , — manger au mi-
lieu du jour, se livrer au 8om«
meil de raprés-dineé.
Mener y — en parlant d'une
vache en chaleur : elle a mené
le taureau.
Meheux de loups, — sorcier qui
a la puissance de fasciner les
loups, qtd s'en fait suivre, et
les convoque aux cérémonies
magiques dans les carrefours
des forêts. (Voy. Carrage et
Loûtier, )
Menseux 3, — ^ pensif, inquiet,
' triste.
Mente , •— mensonge : dire des
mentes.
Menthe-coq^ — tanaisie com-
mune (Bor., 71 5).' '
Mention , — qui vaille la peine
d'être mentionné : il n'a pas
mangé mention , il n'a rien
. mangé ; il n'y en, a pas nwntim,
cette ch^se manque absolu^
ment.
I Comme BMAttdi, merles, Tnauvis, mésange&i (Mâhot.)
Encore est-à oianft sans douté
JÀ. OÙ il entend et esconte
ChffnCer les doulx rossignoletSi *^
Afauvtf et autres oyseUets.
Car les rossi^fnoU et mauvis
Sceorent si ba9ltemeiU cbunter
QuiUvienrentÀles8ttnnoqtei% {Boman de ia Rose.)
a pemiâ4ifmahor90
3 Menseux pour pensif se rapporte à meru» mentis; Il serait plus régulier sous
la forme menUux^ mais albrl il eourrait xisquede se confondre avec menteur, qui se
rapporte du reste à 1« mûne origine.
74
MEN
Af4?m<ûfr^',-— diminuer, amincir.
Menuiseries $ -«- menues firian*
dises.
MoTf vent de mer^ — ouest, vent
d'ouest.
Mère-Michel^ — truie. (Voy, Ga-
zelle.)
Mesjeterj -^ se détourner, quit-
ter son chemin ou sa direo-
tion, (Voy. Ammjeier,)
Mespfiér. — (Voy. MelKer. )
Met (la) 3, — huche au pain.
Méhuty-^^méieil, mélange de fro-
ment et de seig;Ie» (V. Modure,)
Mettre , *-« déborder : la rivière
met dans cette prairie^ la ri-
, vière déborde dans cette prai-
rie. — Mettre (se) en deux, «^
accoucher,
Metdants (les), -^ les prati({ues
d'un meunier.
MeitTy Meurtre ^ — mâr, à matu-
rité, mûrir j — mourir.
Meuririe (herbe à /ia),-^valériane
officinale (Boa. 656).
MtM
Meyetmej *- prononciation tâ-
che de Merienne, pour Mén^
diemie. (Voy. MendionnerA
MîeU^ — tartQ faite avec desfruits.
Miche k^ — pain blanc.
Mie (manger de la)^ — plaider,
Mignardery -•- s'amuser, jouer.
Mignatt. — chiffonnier, mar«
chana de guenilles. (Voyez
Peillerau,)
Mîgnaudèrie^ -—rebut de mobi-
lier. (Voy. Napiile, Petite.)
Mignon j^ Mignonne :i — grand-*
père, grand' mère.
Migoutte^ -*- chèvre.
Mijaine, — petite courroie qui lie
la verge du fléau au manche.
Mijauder^ — mignarder.
Mijaty — pain emietté dans du
. vin.
MiUasse, — < panic vert (Bor.,
i46o).
Mimoire ', - — mémoire.
Min y Menne^ — mien, mienne.
< Voy, 5in, Tïii.)
I Noos le menuisons et altérons en mille formes. (Momtaigicb, Ess. in, 6.)
Plus ilile pfaMMit (iVu^ant vif) ftt pétrissent, et s'étudient à le amintad««à
leur loy, plus ils irritent la liberté dt ce gënéreox métal ^ il fcit à leur ait a| et va
menuisant et éparpillant au-delà de tont compte.
(Montaigne, Ess.^ HI, i3. )
a Et croissait conune pâte dans le met. (Rabelais, Gargantua.)
3 De mes pensers £aitaYOrter 1^ fm% ,
Et sans meurir t^Ancb^ vaon espérjliice. ( Ronsard. )
4 Si a-t-il mangé de leur mkke ,
Et frippé sur eux maint éscu.
Car tel n'a vaillant unç miche
Qui est plus aise et trop plus riche
Que d'avoir cent mnitz de froment. {Roman de la Rose,)
CfABOUROT. )
5 La dame en cpi pitié est tote.
Quand vit qu'il ne veoit gote ,
Qu'il n'avait ne sens ne mimoire.
(RtTTÊBEVF.)
MIN
Minable^ -^ misérable, înalhetih
reux, qui fait pitié.
Mincer, -^ cduper, réduire en
petits morceau*. ^Voy. Miè^-
nuiser,) .
Mirlety ' — miroiri
Mkan ', — milieu 9 il Ta parbleii
mis tout au bùxu nUêan.
Miter, — fureter.
Miteux^ — chassieux.
Mpder, — lâcher des bestiaux,
les mener paitre. (V. Arnoder.)
Modure, — mout\u*e, mélange
de froment, de seigle et de
marsèche. ( Voy. Métout, )
Modurenge, — blé de mouture.
Modurier, -<~ boisseau pour me-
surer les grains.
Moine y — gouet taché. (Bor.,
i583.)
Moins (à tout le) >, — - au moins.
Moinshies. — (Voy. Anoùes,)
(BoR. 53 1.)
Moisdn/e, — (Voy. Motissine.)
Mojette ( d'un oeuf)^ — jaune de
Fœuf.
MoUange , — boue liquide qui
ne peut se tenir «n tas^ et
qu'on pousse avec le balai
dans les égouts.
Molle, — mûre, fruit du mûrier.
Mondcj — gens honnêtes, rai-
sonnables : on dit des gens
MÔft 75
qui ont les défauts coutriiirés :
c'est pas (à du monde f
Mongin, — imbécille, hébété: il
est tout fnongin, (V. îmbénat*)
Monsieur (un), — un cochon.
(Voy. Noble. )
Montance, — valeur d'une chose,
estimation , prix auquel elle
monte. (Voy. VcdlUssctnce, )
Mont'à-sec , — localité près de
Ghamplemy (Nièvre).
Montifaut 3 , — nom de localité
assez commun : environs de
Bourges, Murlin (Nièvre), etc.
Hfontoir, — pierres miseà sur le
bord des chemins, pour ai-
der aux cavaliers à monter
sur leurs chevaux, escalier.
Montre ( jlés de), — lunaire bi-
sannuelle (Bor., 198).
Mordon, — stellaire moyenne,
mouron des oiseaux (Bor.,
272).
Moret, — chteti en général, et
chien mâtin.
Moffilêer, — manger avec avi-
dité.
Mort {herbe du)^^ — différentes
espèces de menthe. (Bor. ,
giôetsuiv.)
Mortier. — (Voy.. Tenou.)
Mortuelj Motiuaire , — acte de
décès.
I Le boufoD qai vint cela dit : et moi je voudrais estre au beau mitan,
(Brantôme.)
a Tous tes péchés confesseras
A tout le moins uneJPois Tan. ( Commandements de l'Eglise.)
A tout le moins qu'il nous souvienne
Des propos tenuz en ce lieu. ( Clément Marot.)
3 Monter il faut.
4 Cette dénomination vient de l'usage où sont les habitants de la campajpie de
brûler des plantes odoriférantes, etentr'autres de la menthe, dans les chambres mor-
tuaires.
Mort (papier), — papier non
timbré.
Morvandiau, Morvandelle, — •
homme, femme du Morvan.'
Mou (au féminin moule), —
mouillé, mouillée; on dit par
une comparaison liypérbo-
lîqiie : mou comme un cros
(Voy.cemot).
Mouche, — abeille, — panier
. d'abeilles, ruche.
Mouiltard {terrain), — terrain
humide, morveux.
MouilUère, — endroit humide.
Moulée , bois de moiJe, — bois
de brin,' scié à la lon^eur
r ,, du demi^décastére, pour l'ap-
provisionnement de Paris.
Moulin , — bluteau de farine.
Mouron soie y — véronique à
feuilles de lierre (Bor., 1057).
% "=
Moussme, Mousseline, — fais-
ceau de branches de vigne,
garni de raisins.
itfot<^<^,— humidité, temps des
pluies. ( Voy. Mou, Moulée.)
Moutte^ — motte.
îWJoyfln ', — moyèîi.
Muguet Meu, -^ agraphide :pen-
chée (Bor., ligS).
Mulon, — petite nieule; taa.
^Murgée, — tas de pierres dans
les vignes. (Voy. Perroy)
Murio, — meule.
Musiquer, — faire de la mu-
sique.
Musse, — trou, passage, ca-
chette.
Musser « , — passer à travers ,
par un trou, comme un rat ,
se glisser.
I Devers Pierre m'en fault aller
Puisse j'ay entrée céans »
Et Élire par subtils moyans
■ Que je puisse parler' à Itty.
{I^ystées Ams desjpôires , liv. 4)
3 PaJatîn mMJ.
i , , Et dessous mon anmiisse,
CamUtioD, l'amour, lavarice se musse*
(BiONSSR.)
^■^
MàC
w-
NIV
V
j -
K
. I L
Nacre! Ndcren^ — interjection,
. juroa de colère^ jurer.
Naitre (faire) une chose^ — r la
prendre pour prétexte, s'en
servir comme d'une diver-
sion , doïiner à croire que.
Nantaise , — capote de femme.
(Voy. Capiche,)
Napille^ Napillons^ — guenilles,
chiffons (Voy. Mignauderîe,
P«i&); — mauvais ménage.
Nappin^ — petite nappe, es-
suie-mains.
Nàrade, — glissade.
Narer^ — glisser sur la glace.
NasUÙxrd^ — fâcheux.
Nasiller^ — jaser avec malveil-
lance.
Naviéiux^^ — navets*
Nayér», ^^ noyer, submerger.
N'en plus y — non plus, pas
davantage. ^
Nenny^ (se prononce nan^ny)^
— ncmiy, non.
NendUe 4, — lentille.
NeUeger^ — nettoyer^
NeuiUon^ — amande de noisette.
Nez de chien (an),—- froid comme
le nez des chiens en bonne
saiité.
Ninons,'-^^. Chien (parreau dé).
Ni oui^ ni non^ ni nanny {Une dit) ^
' —il ne veut ou ne sai t rien dire.
Nisse. — (Voy. Nuisse,)
Nivemichon 5,«— habitant du Ni-
vernais.
i Renard feist à Conitantinoble bien ses avûax (ses affoîres),
1^ en caves et en cavlaux
N'i laissa vaillant deux navîaux.
(RuTEBEUF, Renard te tyestoumé.)
ù Je naye, je naye^ bonnes genà^ je meurs. ' CRAfiELAts, Panta^ruet,)
Vcrtugoyî je me naye, je nié pérd^, je ih*es^are; quadd j'entre an profond
abvsme de ce monde. ( Rabelais , Pantagruel,)
3 Un doulz nenny, avec un doulx sourire» (Cl. Marot.)
Dites vos oil ou neni ? (Ruteb., k di% de terberie,)
4 Elle a passé par une grille
Dans un ëtang plein de nentilles. {Chanson de ta Canne.]
Nota, Sans doute la lentille d'eau, ou lenticule. (Bor. n* iSyg et sniv.)
Il faut dire aussi de la poitée et des nentiUes avec les Parisiens , et non pas des
bettes ni des lentilles avec les Angevins. (Mesnaoe.)
5 Dans le style noble du pays on dit mal à propos Nivemiste. Les terminaisons en
iste indicjuent toujours ceux qai se livrent à une occupation spéciale, qni embrassent
un parti ou une secte philosophique (Voy. Bourbonmchon). Le véritable nom est
liivemaif (homme nivemais) ; c'est de là que la province a tiré son nom.^
78 NOB
Noble , — cô<3i(m. (Voy» Mcn-
sieur.)
Nocer > y-— faire la w>ce.
Noceur y — qai fréquente les
noces > qui récherche les fes*
tins.
Nogier, Nou^r^ Nouatte^ —
noyer (arbre)^ (V^y« CoAm-
fiier,)
Noisilles^j — noisettes. (Voy.
NoudOes,)
Noktf — ^ tuile formioit che-
nal pour l'écoulement des
eaux entre deux toits incli-
nés.
NonchaLeux^ — nonchalant.
Nones. — (Voy. Chien {parreau
de),
Noquetevj — claquer des dents
par l'efiet du froid.
NOD
NosteuUy — nonobstant, mal-
gré : nostantta^ malgré cela.
NouaiUetix 3, — noueux. (Voy.
Nouieux,) ^
Noud 4 , — nœud , auge en
pierre pour recevoir l'eau.
Noue , — rigole naturelle dans
. les champs, les bois.
Nourrer^ — nourrir : U se nourre
bien y il se nourrit bien , il
engraisse.
Nourreturey — nourriture; —
. bétail qu'on nourrit et qu'on
élève.
Nourririy — petit cochon.
NousiUade^^^.^ûtB châtaigne
sans pellicule.
Nùusilles^ -^ divers petits fruits^
noisette. (Voy. NoisiUes.)
Nouteux. — (Voy. NouaiUeux )
1 La vôtte des noces la mariée et les fiUes dlioiuieiir se cadhent sons le maiiiteaa
de la cheminée , devant laquelle on place un drap. Le futur passe le bras sons le
drap , et en touchant la main aux femmes qui sont cachées, il doit reconnaître sa
fiancée.
2 Mais Fenot, le poTre garçon
Luy donna de bonne façon
Des froits, des fleurs et des noisilUs. (V. de la Faesnâte )
Pour plus de beauté, plusieurs noisUUs attenantes par les tpemm seiont laissées
ensemble , les^elles unies se maintiendront avec lenrs nalreMes cooltiurs jusqu'à
la fin. ( Olivier de Serres, Théâtre dJyHcmUmn. )
3 Un mêàier fummlîettx ombrage le portail.
(Ronsard.
4 Qu eussé-je faict? Tarcher estait si doux,
Si doux son feu^ si doux l'or de ses nouds,
Qn*en leurs filets encore je m'oublie.
( Ronsard , sonnet I, 3. )
LV crespelu que d'autant plus j1
Que mes douleurs s'augmentent de son beau,
îiBSchant un jour le noud de son bandeau
S'espai«pillaits«r le sein que j'adore.
(Ic^., sonnet 2o4}
».i
NUI
Nuîsabl^j — dangereux, uuiâible.
Nuisance ^^^^dammSLçe, préju-
dice. •— C'est aussi un nom d^
lieu assez commun : on trouvd
Nuisance y près Luant; — id^
prôs la Ùuunptnme; «^ M.
près Levroux ; .^^ ÙL près
NUI 79
ÉcueiUé, tous dans le dëbai*-
tement de llndre.
Nuisse (porter)^ — nuire , porter
préjudice.
Nuà {en et à) >j — de nuit : je
€wi9 reatré cbes |Q[U)1 ^n niiilr,
ou à nuit.
I Fuy lOtti tas dom 4ê ntUsance et reproche ,
Ut vont brâkut tant oe qui d*eulz approche.
( Marot, Vamour fujiUf. )
a Et ti venra^ encore à nuia»
(RoTUKuri MirmcU ile Théophile^ )
io
ou
0U2
06m. — (Voy. Clievenx de la
Fierge.)
Océans {les), — i* bcalilé près de
Saint-Symphorien (Cher),
Ochon, — > oison, petite oie.
CEUlet de mai. — • (Voy. Jean-
nettes blanèhes.)
Ohl là oui! oh! là non! — oh
oui! oh non! Se dit d'une
manière plaintive.
Oiseau (bec cf ), — d;siuphinelle
sauvage (Bon., 4^)*
Oisisy — oaier. (Voy. Osiêre^
Otisier.) '
Oloursesj — reproches.
Ongueviances y — * ong[uent, mé-
dicaments.
Ormoîse^ — • armoire.
Ordon, Oiurdon^ — rangée de
javelles^ andain de fauchai-
son^ portion de tâche.
OrièreSf ~ ornements en or de
la mariée.
Osière^ — ^branche d'osier. (Voy,
Oisis.)
OuaiUe >, OueUle, -— brebis.
Ouais "Dieu 3, — élévation à la
messe.
Oubliance \ — * oubli , manque
de mémoire.
Oûche, — enclos planté d'ar-
bres fruitiers près des maisons
rurales; jardin, verger; terre
]abouraJ)le attenant 4 la mai-
son^ et entourée de haies.
Oui bien, cm but, r^ oui dit
avec complaisance.
Ousier. — (Voy^ Oisis.)
Ouserie , —
croit l'osier.
Ouste ^j —* logis, habitation*
Ouster 5, — ôter.
Ouzille, — oseille.
oseraie , lieu où
1 Ne 8*eroploie plut en français ç^a'an fS^ré et #08» le rli|i|H>rt spirituel : le pa*«
teor et ses ouailles,
2 De rinkerjection outûsf
3 Et se il avenoit qae par erreur ou ôubiiance, e\h
( Ordonnance de la Chambre des Comptes f de i^t^é)
Et pour mieux concevoir une entière oubliance
De ces affections que je veux esloigner. (Scévous ni SAlRTS«liA»tflt<)
Le jeune Phaëton prit le gouvernement
Des chevaux de son père, et par une oubliance ^
M ayant pas assez bien garde la remonstrance.
Des monstres de là haut tellement s*efl^ya »
Que lourdement en bas sa chente l'envoya.
4 Dérivé de hôte,
^ Grand marcy, dist Hans Carvel, monsieur le diable « je renie mon nomi n
jamais on me Vouste du doigt* ( Rabkiais , Pantagruel, )
Car on ne combat plus pour l'honneur d'une jouste ,
Ifnn prix ou d'un tonmoy, mais afin que Ton l'ou^fe
L'un à l'autre la vie. ^Romakd.)
[Id4m.)
PAG
F4R
8i
■<i P»
Pagnot^ PdgnoUe^ — mou, pu-
sillanime , sans énergie.
Paillasse j — panier en paille
. dans lequeï on. fait lever ta
pâte. (Voy. Pailionne.)
PaULassée , — ce que contient
une paiUasse.
Pailleux^ — pauvre, couchant
sur la paille.
Paillon^ — paillasson^ natte.
Pailionne. ^— (Voy . PaÛlass^.)
Pmllormée, — (Voy. Paillassée.)
Palais I, — niais.
Palbéche , Palhesse , — ^ pelle-
bèche.
Palbêchevy Palbesser, — remuer
la terre avec la palbesse.
Polisson, PaUssonnerj — mor-
ceau de bois fendu intercalé
entre deux pièces d'équarris-
sage dans les constructions
en p^ms. de bois : poser des
palissons*
Pàâie,— vanne à queue > qui
retient, l'eau d'un étang à la
bonde. (Voy. EmpaUement.)
Panner 2, -^ essuyer : panner
les meubles, les essuyer, en
ôter la poussière.
Panoufle , — fourrure qui re-
tombe sur le devant du sabot.
(Voy, Panuche.)
Ponso»^-*- camisole en indienne
que portent les femmes du
peuple.
Pontonnier ^^ — pontonnier.
Panuche, *- (Voy. Panoufle,)
Pape {monnaie du). -^ (Voyez
Montre (clés de).
Papie^ — grand-père. (Voyez
M'amie. )
Papillon, PapiUolte, -— bœuf,
. vache, marqués de taches
blanches arrondies.
Papitlottes , — éblouissements
des yeux. (Voy. Parpillomier.)
Papoter, — parler entre ses
dents, marmotter.
PâqueUe. — (Voy. Coqueluchom.)
Pçiquoin, — mijaurée, syno-
nyme du mot parisien chipie.
Paraître {faire ), •— représenter
pour convaincre : je lui ai
fait pom^rne que,, etc., je lui
ai représenté, fait croire que,
etc. (Voy. Naiire.)
Parères ^j — ensuite.
Parnivis! — ^vraiment? cela pour-
1 Ce mot est usité à Saint-Âmand : c'était le nom d'un idiot mort dans cette ville
il y a environ 60 ans.
2 Du latin pannus, étoffe.
.3 Tout de la mesme façon nous appelons ySer ^ntonm«r un homme revelche et
mal à propos glorieux , an lieu de/er pontonnier^ d*autant que ceux qui sont commis
à recevoir les péages des ponts font presque ordinairement d'une façon fière et
farouche, es choses qui concernent leurs droits. (Pasquier. )
4 Les vers que leurs joinglonrs, leurs contours et chanterres
Rechantaient par après. { Vavq. ae la Frbsuates) n|>
83 PAR
rait-ilbienètre? (Voy.Qu^ayîs.)
Parer les bêtes^ — mener les bètes
aux champs. (Voy. Amoder,)
Parier i, — associer^ joindre ,
unir.
Pariure , — pari.
Parlement, — conversation.
Pariure^ — manière de parler.
Parmi, — s'emploie quelque-
fois en sous-entendant son
complément : ses ouaiUes sont
médiocres ; il y en a pourtant
de bonnes parmi; — dans :
parmi un pré. (Vôy. note à
Devaier,)
Parpaillère^ — partie de la cbe-
nïise qui couvre la poitrine et
qui sert souvent de pocbe.
Parpillomier^ — avoir les y«ix
éblouis par le soleil. (Voyez
Papillottes.)
Parsais^ — pèches de vigne.
Part {en quelque ^ en queuque),
— probablement.
Partie^ — canton, quartier.
Partir, — confiner, être limi-
trophe 5 — partager ^ • — se re-
tirer, se détacher.
pas-guère^ — fort peu.
Passant^ — passé, et plus , excé-
dait de mesure et de nom-
bre : il m'a livré 8 stères de
bois passant.
Passe (iVj, elle) ben ou mal dans
le monde ; — se dît de celui
qui jouit d'une bonne répu-
tation, ou qui en a une mau-
vaise.
PAU
Passe, — moineau. ( V. Epasse, )
Passée^ — petit chemin, sen-
tier ; passage fréquenté par
les animaux sauvages ( terme
de chasse).
Passière, — route, chemin.
PaJtagon^ — gros sou (décime)!
PaJter^ — se dit de la boue qui
s'attache aux souliers : ça paie
bin aujourd'hui j et de la per-
sonne elle-même qui marche
dans la boue : elle a pâté.
Patiner, — empâter : cet aliment
patine , on a les dents einpd-
tinées.
Patouillat, PatouîUe^ Patou^ller,
— 'bourbe , gâchis , boue
, claire ; patauger ; agiter de
l'eau, de la boue : chemin qui
patouille.
Patron Jacquet (se lèvera) 3, — se
lever de grand matin.
Pau, — pieu.
Paumer , — atteindre d*ttne
balle de paume ; et par exten-
sion , atteint d'un coup quel-
conque.
PauUré, -r- foulé aux pieds.
Paumeite , — pommelé ; nom
usité pour les bêtes à corne.
(Voy, Poumeffe. )
Paure, — malheureux, indigent :
. Paure homme , homme du
peuple, homme du commun.
(Vpy. Poure.)
Paureté, Pauverté, — pauvreté,
indigence, besoin; — crasse,
ordure. (Voy. Povreté. )
T*
I Le français dit apparier,
a Nous disons dans ce sens répartir entre plusieurs , leur départir quelque chose.
RepartirtfBittàf pour la seconde fois; tous ces mots viennent de partiri, fait dépars.
3 Ce mot vient {>eut<étre soit de saint Jacques, patron des voyageurs, soit de
qne^ilft vieux ^^r^eurrar qui faisait lever ses clercs de t^Qp bonne heure.
On dit dans Cotres pays ^e lever au pairon-minette, ( ou potrQn»niinette, )
KÈC
Fehîéj — • becquetée.
Fchon^ — parcelle.
Pêcherie^ — mare où il y à du
poisson.
Pêcher {se), — se retirer de
Teau. Les marinifers disent
aussi se pécher i, pour trouver
fond avec leur bourde.
PeccatUy — baudet.
Peilie 2j — papier de rebut, chif-
fon. (Voy. Langue, Migiïau'
derie^ Napîlle,)
Peillerau , — ramasseur de
chifFoiis, marchand de peaux
de lapins. (Voy. Mignaû.)
PeUce, Pelîçohy ^-^ écorce.
Pehi, Pellu, — couvert de poils.
Pendeler^ — pendre, accrocher.
(Voy. Dépendeler,^
Pentecouste^^ — Pentecôte.
Perde 4 , — perte.
Périment , -^— précipice , lieu
périlleux.
Perléché^ ée^ — freluquet, fa-
quin.
Perlécher {se)^ — promener sa
langue sur ses lèvres, lécher
avec gourmandise : il s'en
perlèche les babines.
PET 83
pÉfrayer, -^-^ éitli)ièrrer, paver
en talus.
Perré, — talus pavé.
Perroy, Perrier, — tas de pierres
dans les vignes. (V. Jmtr^ée.)
Persaille, — ëthusé persil de
chien (BoR., 585).
Perseigner^ Persigner^ — guérir
en faisant des signes , des
croix, et en disant des paroles.
Persit bâtard. — (Voy. Cumin
des prés,)
Person , — cloison ; enceinte à
part dans une étable.
PerteaUj — pertuis, trou, ouver-
ture.
Perds'pertas ^ — mauvaises rai-
sons, calembredaines.
Pêse'ks-oiiufsy — - honime chiche.
Pesseler, — mettre des échalas
à la vigne pour ta soutenir.
(Voy. Pessiaux.)
Pessiaux 5, ; — échâlas. ( Voyez
Charisson , Charnier. ) ^
PétanieUe, — froment renflé
(BoR., i558).
Pétards. — (Vby. Bdlote.)
Petasser^ Petassier^ — se dit de
celui qui s'occupe de détails in-
I Ces deux mots se pêcher, quoique homooymes parfaits, ne paraissent pas tenir
à la même racine : le premier e$t une métaphore évidente du poisson à l'faomme ,
qui se tire de l'eau comme il en tirerait une carpe ou un brochet; il vient de pis'
cari; le second est probablement pour s'empêcher , c'est-à-dire s*embarrasser^ se
heurter contre, rencontrer un obstacle ; il vient d*impé(Hcare, fréquentatif d'imf>e<iirv.
3 Dérivé du latin pellis.
3 De Pâques à la Pentecouste.
Le dessert est une crouste ( locution proverbiale) .
Car tel me cuida avoir gaigné à Pasques
Qui ne m'aura pas à la Pentecouste, ( J. Marot.)
4 Le mot vende offre un exemple pareil de la substitution de la coDsonue faible
dkla. forte correspondante U
5 N'emporteront en leurs maisons ou feront emporter aucun bois d'icelle ,
soient desdietei perches, pessiaux, charniers, etc. ( Coutume du Beny. )
84 PET
signifiants, qui touche à tout
Pe^erjonix, «^branches parasites
qui poussent du. pied d«
l'arbre. ' ,*
Péteux ", — malhonnête.
Pedt^y — peu ; — Petit (un) \
— un peu ; — Petit ( ça que
favons)^-^ expression humble
de celui qui parle de son avoir,
de ses biens, de sa fortune.
Pétomier^ Pétotmer^ — aller fu-
retant; s'occuper de petites
choses où Ton n'a que faire.
PétoUy -*-< marchand de blë..
Petottilhn, — faiseur d'embar^
ras pour des riens.
Peitauée {lever /a), -^ se dit
d'une veuve requinquée.
Peu {le\ — localité prés de
. Sainte-Sévère (Indre).
Peupetity — localité près de Cu-
lan (Cher).
sf^euple , — peuplier.
Peut^ Peuie^ — laid, laide.
PIË
Piaule y — gouvernail.
Picaillons^ — écus , espèces.
Pichet^ — petit broc de terre,
pot à eau.
Picons, -7 (Voy. Coupeau.)
Pidance 4j — viande, ration.
Pie {langue de), — carex glau-
que (Bor., 1422).
Pie-pou. — (Voy. Chasse,)
Pièce , — acte notarié : passer
une pièce , faire un acte par-
devant notaire 5 —lever pièce.
Pied {de mon^ de son)^ — à pied :
je suis allé à tel endroit de
mon pied; il n'a pas voulu de
cheval, il a préféré marcher
de son pied.
Pied-gris 5, — paysan.
Pied-jaune , — nom donné aux
vignerons de Bourges. (Voyez
Cul-jaune, Yapi.)
Pierredeuxiy — pêcheur de nuit.
Pieuche^ Pieucher^'^ pioche^
piocher.
)i
•9^»,^^m-^it,*^»^^
rf
1 Et l'autre en fut chassé oonune mt péteux d'alise. { AbgNisr , Sat, 14.)
3 Ils veulent être bien payés
Et ;>e(»t de besoigne faire. (Rutebevf.)
3 Approchons-nous tift^r ;»efti. (Bonaventure ogsPerriers.)
Si tu t'apercevais qu'elle fàt un petit
Subjette en ses amours de chan^^d'apetit;
(ScaÉvouft Dfi Sunte-Martbe.)
Ne lui donnez plus rien qa*un petit de panade.
(La Fontaine, Fragments du songe de Faux,)
La vie est comparable au vin ; quand il n'en reste qu'un petit, il s'aigrit.«...
(V. de la Fresnate.)
Quiconque estime tout €e faux honneur mondain ,
Me le fait un petit toucher avec la main. ( Amadis Jamtn.)
' ,-4 Probablement pour pkance.
5 Et cet or gâte-tout , £aût que tous les méchants
^ 'j;i Gourmandent les bonigeois et les pieds-gris des champs.
(V. DE LA Fresnate. )
PIE
Pieume , — plume*.
Pif^ — gros nez.
Pige^ Pîger^ — mesure, inesiirer.
Pignarèche , — pie-griéche.
Pigne «, Pîgner (se), — peigne,
se peigner.
Pîgnîons^ Pignerons », — épine.
Pignocher^ — manger sans ap-
pétit, du bout des dents.
Pigiierède , — pie-grièche : on
distingue la piguerède bure
(couleur de bure), et la pigtte-
rède gcu^Be. (Voy. Garetle,)
PijaiUière^ — s'applique aux
^toiles brillantes servant à
indiquer l'heure de la nuit.
Pile^ — volée de coups.
Piler^ — donner une pile , bat-
tre^ rosser.
Pimer^ — • respirer difficilement.
Pince-sans-rire^ — sobriquet.
Pioche-tranche , — pioche de
pionnier. {Yoy. Piqtumde.)
Pioléy — marqué de taches de
rousseur.
PIS «5
jPtoti,*— le pluB petit poulet d'une
couvée. (Voy. Boiquat.)
Pioufer^ *— piauler, pleurer.
Piouxy — feuilles d'iris, faux
açpre (Bor.^ *^*7)-
Piper, --^ souffler : je n'ai pas
- pipé<, je n'ai pas soufflé le
mot^ je n'ai rien dit, .
Piifiumde.i'^ (V. Piocke-4ranche.)
Piqtumder^ — piocher.
Piquant^ — » terrassier. (Voyez
Mareyre,)
Pique dujour^ — pointe du jour.
Piqfjtes, — (Voy. JeanneOes
blanches.)
Pique à tdne, — panicault des
champs (Bor., 55 i).
PiqueHi-tcUojis^ — sobriquet.
Pissée, — jet de fonte des four-
neaux de m azérie (terme de
forge).
Pistote, — dix francs. Ce mot
s'est maintenu comme mon-
naie de compte : j'ai acheté
■ » !■ < ■!
I Et ne daest-il avoir vaillant qu'un pigne. (Villon-)
Après luy pigné , vestu et ordonné suivant les jours, ou lui apportait son bréviaire.
( CBBBSTIEN de PlSAN.)
Et bien semblait à son atour
Qu'à b«sDigiter pense mettait.
Car quand bien pignée elle estait ,
Bien parée et bien atfoumée ,
Elle avait faiote sa journée. {Roman de la Rose.)
Depuis les pieds )ttS({n'à la tété qu'elle pi^ avec ses griffes.
{Facétieuses nuits de Strapabole.)
Hermttes qui, grisons en cheveux mal pignés. (Amadis Xamyn.)
Ce faict, était habillé, pigné, testouné. (Habelais, Gargantua.)
Après se pignoyt du pigne d'Almaing (d'Allemand), c'estoyt des quatre doigts et \e
pouce. * (Babelais, 6ar^., 1, 9.1.)
1 Qui de pignerons aigus ,
Se hérÎMaient par-dessus.
(Ronsard.)
86 PPT
ce cheval 5qp fir. et me fiû-
tole d'épingles.
Pitamier^ «— broc.
PUêr^ PÙrer^ — piétiner.
Pivon^ — choin blanc (BoR.,^
i368).
Plat»ine«^«^volupté,plai&ir, joie.
Piaisant, le >^ — » de plaisance :
château plaisanty nutison plai*
santé, cbâteau ou mai^n de
plai«aiice.
Plâiicher », — plafond.
Plaquisy -— marque sur un arbre
de futaye, faite en enlevant
une plaque d'écorce poiu- in-
diquer qu'il doit être abattu ,
ou sur toute autre pièce de
pied de bois pour indiquer
la limite des ventes. (Voyez
Landée^ Sente).
Plateau^ — nuphar jaune (Bob.,
io4).
Ptatrausy Platrou, — rampant,
servile, qui se plaint pour
avoir quelque chose.
Plesse, — branche coupée à
moitié dans une haie et que
l'on couche.
PLU
Ptesser^ •.— plier, en&elacer :
réparer une boucheture.(Voy .
Plisse, )
Plessis ^, — haie entrelacée^ clos,
{)arc fermé de haies; nom de
ieu.
Pleurer^ — se dit d'une terre qui
laisse échapper un peu d'eau.
Pieuvre, — pleuvoir : le temps a
été mauvais, il n'a pas cessé
de pieuvre.
PUn, — filasse, chanvre pei-
^é, tout prêt à être filé.
Pliot (veni)y — vent d'ouest.
(Voy. Mer.)
Plisse, Plisser, — pellicule^
écorce , — écorcer.
Pfon, — petit lien d osier.
Ploi^ — chanvre taillé , destiné
à être cardé (Voy. PUn); —
billot de bois.
plume-canne , — localité prés de
Saint - Michel - en - Brenn^
(Indre); pays d^étangs abon*
dant eh canards.
Plumer, — écorcer : plumer une
poire, la peler.
Pluntis , — lit de plume.
1 pites-ttoif ma bnmette.
Quel plaisir aveï>Tous
Seule sons la coadrette
A la merd des tonps?
Laissez dessous X'oaibta^e
Les brebis dû village :
Allons, quittez les cbamps ;
Là bas, vers ces aiibrelles
Vous serez damoisdle
Dans mon château plaisant,
(Pastorale recueillie aux environs de &dnt-Pierre-de-Moutier (Nièvre).
2 Le beurre de mai, c'est-à-dire battu le i«<^ mai, et lancé au plancher de la
cuisine, s'attache aux solives où on le laisse rancir. On en gratte la surface pour
panser les bétes à cornes qui sont blessées aux pieds.
3 LePlessis-lez-Tours, château de Louis XI.
POË
Poèiée, •!— riep^ fait- après la,
moisson^ régalade d'ouvriers.
Poiger, — s'enfoncer dans la
boue. {Voy. Gaujer.)
Poignard y — petit brochet de
deux à trois décimètres.
PoiloUy — poilu;
Poincher, —^ faire entrer de l'eau
dans son soulier quand on mar-
che dans la boue. (V.Gaujer.)
Point (à) et à profit, — Avoir
tout à point et à p refit,, ne
manquer rien , réussir en
tout ».
Pointu {vent), — air, vent qui
pique.
Poiriers y — aristoloche cléma-
tite (Bor., II 09).
PoïV, — haricots; pois rouges .^
pois blancs, — >Pois carrée Pois
gras y — gesse cultivée (Boa.,
528).
Poison {de la) *, — du polsOn.
Pommeraie^ — hellébore fétide
(Bor., 38).
POU 87
Ponceau. «^ (V. to\ip (rose de).
Pondeuse^ — morelle tubéreuse ^
pomme de terre (Bor*, ioo4).
Pormèr^y -i- pondre.
Pontforche^ — appui, soutien.
Populer , — croître , multiplier.
Portatifs — bien portant.
Porte-feuille , — nom d'un ruis-
seau près du Ghâtelet.
Portement Ay — santé, comment
on se porte : demander à quel-
qu'un son portement.
Potages, — légumes.
Potée, — nichée : réveillé com-
me une potée de souris.
Potigner , — tripoter.
Potiouér 5 , — pot à tirer le .lait du
pis des vaches (Voy. Tihuér),
Poture. — (Voy. Pouture,)
Pouaque 6, — sale.
Pouillou, — ménage; ^editpar-
ticidiérement de l'intérieur
du ménage des pauvres gens.
1 Le mot à point et le mot à profit pris séparément, sont employés en français
dans la signification qu'ils ont ici : mais ce qui constitue l'originalité de notre locu-
tion , c'est la réunion habituelle des deux mots dans une même phrase , et l'applica-
tion qu'on leur fait chez nous du verbe avoiry tandis qu'en français à point ne s'y
applique guère, et que à profit ne se joint qu'au verbe mettre.
2 Prends tes serpens et de Clyméne gaste
Par ta poison les veines et le cœur.
Je sentais la poison daas mes os dévoilée,
D'oik s'est coulée en moi cette lâche poison.
(Ronsard.)
(Ph. Dbsportes.)
(Malherbk.)
3 Estiment que c'est tout autant manger des œufs que des animaux qui les
ponnent, ( Amyot.)
4 Libéral ayant senty U vent de la venue de son compère, ne faillit à l'aller
trouver et luy donnant mille accolades, remerciait Dieu de son heureux retour et
bon portement, ( Facétieuses nuits de Straparole. )
5 Contractiou de pot tirouèr.
6 De l'interjection Pouah!
88 POU
Une mère dk^ sa fille : quand
tu seras à ton pouillou. .
Poulain {pied de)^^^ tussilage ,
pas d'âne (Bor., 677).
Poulot », — jeune enfant^ damoi-
seau.
PoumeUe, — (Voy. Paumette,)
Pour (en) y — en échangé. —
Pour (xvoiry — cri dès mar-
chands ambulants de légu-
mes et de fruits : pour avoir
des choux ! pour avoir des
poireaux, des carottes !
PourCy -— pauvre : poure homme,
pauvre homme 5 — poure
femme/ pauvre femme.
Poureté. — (Voy. Paureté.)
Pounaux, — poireaux.
Pourvue, — petit plant de pé-
pinière.
Pourrie [herbe à la), — (Voyez
Bonbon noir.)
Poursuir a, — poursuivre.
Pmi^t^ 3^ '^ poussière.
Pouture, — - farine de menus
graîn$ pour engraisser les
bestiatxx; •«•^ engnûs végétai ,
terreau.
Prusse,-^ (Voy. Fasse,)
Prée^, — prairie d'une certaine
étendue , . tenement de prés.
Prente^ — - prendre, saisir, ^em-
parer.
Preugnures, — provins de la vi-
gne.
Pris (k temps est comme a)^ — le
temps est comme hier; comme
il a commencé, il continue.
Prix, — JEU prix de 5, en com-
paraison de. — Au prix q ue ,
à mesure que.
Proche (auj, — auprès : c'est là
tout au proche,
Promuage , — fruit ; terrain de
primeur.
ProXi% *-»• assez 5 beaucoup. —
I Les Romains donnaient aussi ce nom d'amitié.
Strahonem
m
Appellai pœtum pàter et paHum malh parbus
Si cuijilius est. (HoR. , Sat. I, 3, V. 45.)
Suétone dit aussi {.Calùjf' .i3) : « Sidus et puUam et puppum (poupon) et alumnum
appellanUum. • (Voy. Canard.)
!> Et comment cauvais-jé ma chose?, Je dois ;»our-^i> qelai qui la m'osta.
(Beaumanoir. )
3 Le Dictionnaire de l'Académie n*a(^liqae le mot poussier qu'à la poussière de
charbon et de 'pondre à ctanoti. Il se prend dans le Becty dans un sens plus général.
4 Ce mot, autrefois féminin en français, a conservé ce genre dans beaucoup de
provinces.
5 Que chaut-il au potier Ton casse d'aventure
Quelques-uns des vaisseaux qui sont de sa facture?
11 reprend ses outils, en faict d'autres plus beaux ,
Et mesprise les vieux au prix de ses nouveaux.
(SCÉVOLE DE SaINTE*MABTRE.)
6 V^raiment, biau sire,
»
J'ai prou de quoi rire en ce lieu .
Sans aller là. (Cl. Marot.)
PRO
Prou soùul^ — • qui a. bien
mangue* . ^
PrùuaiUe, Proton ^ — provin,
rejeton de cep de Yifji»,(Voy.
Preugnures,)
Froî/m, -*- grouiu. \
Promner^ -^ provîgiier.
Prouve *, -*»' preuve. -
PrudeîiiemerU 9, *^ {Hrudem--
ment.
PUP
B9
/'.son, Psùhiîey «^ jumeau , ju-
. melle.
Puàhiise^i i— puanteur.
Puces ( «vo/r ctes) , — se donnév
du mouvement, dé Fimpor^
tance.
Punaise {kerbe à la\ — gaillet
gratteron ( Bop. , 647):
Puput 4, .— huppe (oiâe£Lu)«
Car enfin toute ^jFtw<jb àm» , pour ton honneur, doit dooiier na peu ou prou.
{BviAxràiat Marnes galantes,)
Les avares ne pensent jamais avoir. -assez pour eux, et ne vivent jamais prou
vieux en leurs maisons, dont ayant beaucoup et ne dépensant rien. Ils sont comme
les mulets qui portent sur leur dos des charges d'or et d'argent, et mangeut toujours
du foin. (Ant. DUYERDIEIU) ...
■- • — . •
Après qu'il a prou ctfé et ç^ personne ne lui respond , il se colère.
(BONAT. DES PeRRIERS.)
1 Confession ftiicte en jugement Int entière prouve » fors en cas de prison . '
{Coutume de Bretagne.)
2 Amis si pensant avoir prudentement esleu ,
D'avantore en ton choix tu te trouves déceu,
U faut mordre tes. doigts et prendre patience.
( SCXVOLE DE SaUCTE*MaRTBE.)
3 Aucun ne peut foire en mor làoïtoyen, latrines on ^ont de cuisine qui
puissent endommager le mur moïtoyen, ne porter préjadice an Toisin qui y a part on
portion, soit de puanlm par édifice deadites latrinef ou e^fovts, o^ dêtérionition
dudit mur. , ( Coutume du Berry,)
4 Dn latin upupa. { Pune, Hist. nau X, 36). — 0& me mnnir de langues de
puputzy et de cueurs (cœors) de raoes verdes ? (Rabelais , PmttagrueL)
9»
«UA
Qi»
Q
QuamerU^ QuaXmenty Quasiment^
— quasi , en quelque sorte,
presque.
Quant >, — autant que. — Quant
et hiiy quant et moî^ — lui aussi,
moi aussi. — Quant et quant ^^
'. — alors, en mêoie temps ; de
même que.
Quarrée , — âtre , foyer des ma-
riniers dans leurs bateaux.
Quarmge, Quarroir^ Quarrou^
Quarrouge, Quarray. — r- (Yoy.
Carrage^ etc.)
Quarty — angle d'un objet car-
ré , ^généralement d'une terre,
d'un pré, etc. : il a fureté les
coins et les quarts.
Quartelée^ — quart d'arpent.
(Voy. Cartetée.)
Quatre- œufs ^ — localité près
Lazenay (Cher).
Qiiavis donc? Qu'avise ^» —
pourquoi donc? pourquoi ça,
qu'est-ce? (Voy. rar-dvis.)
Quecas^, — noix.
Quelqi» pwrt (en), — environ,
peut - être. ,( Voy. Queuque
part.)
I C'est le quantum du latin.
a Cette belle expressioo, mal à ptopùi fèjëtë* dftjôttnf liëi de la lan^e fran-
çaise , apparaît avec toute son inerfp» à$aà c^ i«ri àt niitr* TÎeui Grévin» que
La Harpe cite avee raison comme très-beaux dans son Cours de Littérature (H*
part., L. ï, ch. 2) :
iUon qu'oi» parleva de G^sar et de Rome y
Qq'oq seseunennc aiiasi qu'il a été tm imutté ,
Un Brute , le vengeur de toute cruauté ,
Qui aurait d'un seul coup gagné la liberté.
Quand on dirs^ : César fut maître d^ l>iopire.
Qu'on sache quant et quant Brute le sut occire.
Quand on dira : César fut premier empereur.
Qu'on dise quant et quant Brute en fut le vengeur.
Combien trouvé-je plus naturel et plus vraisemblable que deux hommes mentent,
que je ne fay qu'un homme en douze heures passe , quant et les vents, d'orient en
occident. (Montaigne, JBw., III, n.)
3 De quel avis?
4 Toutefois, ils les payèrent le prix accoustumé et leur donnèrent ung cent de
fjuecas. (Rabelais, Gargantua ^ I, 25.)
Quémander ", —mendier. (Voy.
CaXnumder.)
Quemandeux, — parasite, pique-
assiettes, mendiant. (Voy.
Quémander.)
Quenoille 2, — quenouille.
Quenouilles. — (Voy. Caime de
jonc,)
Quérelleux 3, — querelleur.
Quérir ( se prononce qu^ri) , —
chercher.
QuerhiSj — courlis 9 œdicnèrae
criard.
Queroude. — (Voy. Croix,)
QueudrCy ^ coudrier, noisetier.
(Voy. Cœudre*)
Queuque part (en). — (Voy.
Quelque part)
QCQ 91
Queufi queumi 4, — comme on
me fait je te fais; je rends la
pareille.
Queuq's-un (un), — quelqu'un.
Quiacrer^ — bavarder.
Quillaud^ — poli, glissant, lui-
sant, net, bien propre, tiré à
quatre épingles. (Voy. Aquil--
lauder et Equillauder, )
Quiller^ — glisser.
Quilloir, — glissoire.
Quinté]y — qui est de travers.
Quinzain , — chef ouvrier de
forges , chargé de payer auK:
autres la quinzaine ou rente.
Quotient. — ( Voyeas Cautient.)
Quotientise.-^ (Voy. Cavtientise.)
*mtm*,
I oh l la pitié de voir les mères désolées ,
Eîe leurs piteux eufans, tendrement acolées
S'en aller d'kuis an huis, leuT vit quémander,
( Baïp, Hymne de la Paix, )
2 Ta quenoilte et rouet auras
Pour siD^fulier eshateqient.
(Et. Forcadbl.)
3 Va hm ^iftgeois tivfllt ob eoq si ^eschant et quëretteux.
(P. DE' LÀ Rivet, Tiraduction des nuits facétieuses de SïKApiitOLB,
Xra«nuit,fabl. I.)
Il faut c[ue l'apothicaire se contente d'un train honnête et modéré, qu'il soit
joyeux, facétieux et diligaat amour des malades , qu'il ne wit pcâiit avip^cieQx ni
p , ni adonné au vin, ni quérelleux.
{De Vofjice et devoir de VApothicaire, par Jacques Silvius, faite
/ranpai^, par André Caille. i58o^)
4 MoUère a dit dans le ^our^/eot^ ^enttMomme (III, 10): queussi queumi.
9?
RAB
RAM
R
:.v.
Babaier, — faire du brait.
Babonir^ — ^ améliorer : le temps
se rabordt. (Voy. Belangi^ Reni"
bùnir, )
Bâche, — gale, teigne.
Bdchous^ — atteint de la râche^
galeux, teigneux.
Bacloriy — gratin. (V. Badon).
BadUle\ — - couches farineuses
qui se trouvent quelquefois
dans le pain.
Badilter {se) au soleil} y — se
complaire aux rayons du so-
leU.
Badon 2, — raclure.
Bajfesdn 3 , — boîte à mettre la
chandelle.
Baffouer, — poursuivre , chas-
ser, gronder, gourmander.
/{ojfj^ ,-— grand, bruit, bruit
confiis et prolongé.
BaffuJler, — battre.
BafistaiUer, BafistoUer, — répa-
rer, raccommoder les affaires*
Bagâche, — averse, inondation
causée par de fortes pluies ou
par les neiges. — Coup de ra-
gâche , «oup de hasard , rac-
croc.
Btigatonner, — répéter toujours
la même chôse^
BageassCy — drageon, rejeton.
Bageot^ — - boeuf chétif.
Bagot y --^ conte y bavardage : il
m'a dit un tas de ragots.
Bague , — vieille- brebis qui n'a
pas produit dans l'année.
Baguiriy Bagumey -^ agneau,
brebis de l'année. (V. VassiveJ)
Baie y — ^on. — ^ Baie (en) ,
• — en terme moyen, l'un dans
l'autre.
Baire 4, — plein jusqu'au bord :
un pot de vin raire.
Balluy — raboteux, et (au figuré)
difficile à vivre. (Voy. Araler,)
Bamagey — ^ ramée.
Borner. •»-* (Voy* ^mmtfr. )
Bamier^y rr- j^ine bois, sommi-
tés des. arbres ; se dit prin-
cipalement de ce que laissent
les exploitants apr^s avoir re-
tiré la moulée et la corde à
charbon.
1 Du latin radius.
2 Du latin radere.
3 Je consigne ce mot d'après Roquefort, quoi<{ueje ne Taie pas entendu employer
en Berry, par la raison que RaffesUn est un nom propre assez conmmn dans le
pays.
4 Du vieux verbe français mire , venu de radere latin , et qui est la racine
d'un grand nombre de mots français très-nsités. Voy. le Dieu étymol, de Roquefort,
aux mots racler et rayon,
5 Ce nom n est employé en français que pour désigner une espèce de pigeon
qui niche sur les arbres.
RAM
BamUloux ',-— rameux,branchu.
Raminoire , — longue perche
garnie de ses branches, dont
on se sert pour ramoner les
cheminées.
Mampayne, >— ruisseau dont la
source ne fournit de l'eau
qu'une partie de Vsamée*
Rancœur », — dégoût : on dit de
quelque chose de répugnant,
ça fait rancœur*
jRancouy , -— dur à cuire.
RancunaMe^ -— rancunier ^.
Bancure. — * ( Voy. Rancœur.)
Rapage , -— exploitation de me-
nus bois y nettoyage après là
coupe d'un taillis.
RAT 93
Râpé (du) 4, — piquette , bois-
son qu'on obtient en jetant de
Teau sur le marc de raisin ou
d'autres fruits.
Raper^ — faire un rapage ; —
détruire, ruiner : il est râpé.
Rat {épine de), ^ fragon piquant
petit houx (BoR. , ra8o). —
Rai (oreille dé), — épcrvière
piloselle (Bob., 823).
RatazlUs^^ — bois taillis; bois
rabougris.
RaiaiàuiUe , — mauvais ragoût.
Jîa/e6,^mollet, grasde la jambe.
Ratéy — rongé par les souris et
par les rats : ce tas de blé est
raté.
I Dérivé dpi latin ratmts.
a Employé dans -les 'Hetix auteurs, au masculin comme au fëmiuiu, pour;
f'ancune , chagrin , dépit jaloU3i.
La charité n'est pas de même,
Elle aime autant cpmme elle s'aime^
£Ue est sans fiel et sans rancœur.
(GUULAVMfi GOLLCTOT.)
<HéGNIEH.)
Excusé pav pitié ma jalouse rancœur.
Arrière , vaines diimères
B0 Indues et de rancceurs,
Soiq>çons de choses amères
EloignesHvoos de nos cceurs.
( Malherbe, Ode à Henry- le-Grand. }
L'amhition des grands et la glonte avarice,
Font qu'ils tentent lesroys de mncceu ranimez. ( J. A. de Baîv. )
Dans l'estomach jette lui le rancœur. ( Ronsard, Franciade, \\\)
3 L'Académie dit rancunier , mais nous faisons observer que le mot populaire ran-
cuneux est seul conforme aux analogies de notre langue, comme signifiant plein de
txMcune,
4 Dans le Dictionnaire de l'Académie, le râpé s'entend du raisin nouveau qu'on
met dans un tonneau pour raccommoder le vin quand il se gâte.
5 RatailUs pour raS'taiHé, taillé ras.
(> L'expression : « courir coaune un dératé » que le Dictionnaire de l'Académie
fait dérlYer de Toigane de la rate, ne viendrait-elle pas aussi de ce que les hommes
&4 WT
EcUte^ RataUle 9 '—âhonddnce de
rats ou dé souris.
Rouble^ — fourgop , espèce de
râteau pour tirer la braise du
feu, la boue, etc.
Rauches^ — roseaux.
Rauger^ — remuer : ranger du
blé, une salade; -^ emmaillo-
ter : ranger un enfant; — -
Ranger (^e), se trémousser.
Ravision^ — nouvel avis, chan-
gement de détermination ,
action de se raviser.
Rayer ^ — rayonner, luir0 : te
soulé raye , le soleil luit.
Ray on ^ — buffet noi^ fermé où
on range la vaisselle. (Voyez
Dressoir, )
Rehasser^ — remonter des vieux
bas, y rajuster des pieds neufs.
(Voy. Rembneret Rembusson,)
Reber (^è), — se tromper.
Rebouler ^ — recevoir avec hu-
meur, repousser avec rudesse ;
— rouler les yeux. — ( Voy.
Erbouler, )
Re boulé ^ — bourru.
Rebouter^ — remettre, repla-
cer , — se dit aussi de la ré-
duction des fractiu'es, fou-
lures. (Voy. Rermger, ) — Re-
buter avec rudesse et avec
mépris.
Rebouteur. — (Voy. Reinîgenr,)
Reboutnre, — provision de fruits
provenant du grapetage après
«EL
la récolte : il a bien un sa
9^ bouture y il s'est bien appro-
visioimé..
Rebi0e^--^e mauvaise humeur.
Rebuffière , — visière de cas-
quette. ( Voy i Bonjour, )
Recarrelage ^ — ' mariage d'un
veuf avec une veuve.
Réchaner, — braire.
Réchaud (se coucher «m), -^se
coucher sans refaire son lit.
Recopier^ — recommencer une
chose. (Voy. Arcoûfiter,)
Redon ^ — gaiilet mollugine.
(Boa., 642.)
Régalade^ — se dit principale-
ment des fagots de sarment.
(Voy. Flambée.)
Régale » . — (Voy. Cimeau.)
Regardant y — difticile, soup-
çonneux.
»
Regardière 2, Regardnre , — ma-
nière de regarder : il a une
mauvaise tegardière.
Régner^ — habiter, parcourir
habituellement : du temps où
. il régnait dans ce domaine ;
les loups régnent dans ce bois;
les bestiaux ont régné dans ce
pré^ ils y ont tout gâté.
Regonfi de Çeau , — remou.
Regùïtj — sillon ; — labourage
quî^ précède celui par lequel
on enterre la semence.
Rekmgi, * — bonàce du temps
apiès une tempête, un froid
à jambes sèches sont en général bons marchen^i? D'autant que, d'après la même
autorité, le muscle charnu qui, dans le gigot dd' mouton, correspond au mollet de
l'homme , s'appelle la souris,
■1 Ce mot se dit sans doute à raison de ce qUé" le cimeau est employé à régaler,
c est-à-dire à compléter, dresser, niveler les coMes des taillis.
3 Quand votre dame d'aventure*
Jettait eu allant à l'offrande*; -
REM
rigOHFeux : le temp$ est re-
(angi, (Voy. AiAomi?.) .
jRemamâment, — - felvetip, inter-
eession^ crédit; se dit d\in
bienfaiteur : à ôtttt remamû-
ment y j'ai obténa teUe chose.
Rembomr, — (Voy. Rabonir,)
Rembuer^ Rembùssér, -i- (Voy.
Rebasser. )
Rembrisey — essor, élan : prendre
sa rembrise, prendre son élan.
RembrunseTy — repriser des bas.
Rembusson^ — pied neuf remis
à un vieux bas.
Memembrance >, -r- spuvenir.
(Voy. Membrmice,)
Remiger une Jraciitre , -^ la ré-
duire.
RemigeuTi RemigeuXi Rémi-
gauxy -^ celui qui fait métier
de remettre \&^ membres y de
guérir les entorses.
Remiser^ — évincer, éco«dutre;
. se die d'uae p^i^nae qui a
été refusée daad wne demande
de mariage.
Renard {queue de), rr^ (V» Loxip,)
Renarder, — vomir. ^— On dit
aussi du vin qu'il renarde y
quand il prend en vieillissant
un goût amer.
Rengraisser. — (Voy, Engraisser.)
Rengrégery — en parlant d'un
malade dont l'état empire.
Repâler , — faire un repas.
Répecquer y — récupérer.
Repentance a, — repentir.
Replat, — espace déprimé.
Répons {il n'a rîen), — il ii'a
rien répondu.
Repcuser'^, — reposer.
Requeumer^ — raccrocher, rat-
traper une personne qui
tombe.
Rësou, — résolu, hardi, décidé.
Respect {sous, sauf vol') ^^z — -sauf
votre respect.
1 Far ^pipy volontiers vous direz
D'iciU^ la forme et semMancet
ikinsi ^9 j'en ay remembrance. { Roman de la Rose. )
Ce mot s'est cometifé dans Ja langue anglaise.
2 Maïs la vaine plaisance,
De volnpté finit toujours en repentance. ( J. A. ns Bajf.)
Ainsi se frnict de mon vain exercice
C'est repeutftH^ fivec hoQte ft notice ^
Que ce qui pkiist.^u moi^de olest fpt$ fon^e.
(Marot, t. lil, p. 4o4- )
3 Ta me donras, mon etpoose ,
Dit-il, ce sac qui repùuse
Plein d'or, de ducat chosi
£n quelque coffre moisi. ( Amadis Jamtn.)
4 Non-seulement cette formule d'adoucissement et de courtoisie s'emploie chez
nous comme partout , quand en parlant à un supérieur on mentionne des animaux ;
mais il arrive souvent qu'on en fait usage relativement à d'autres objets avcquels
s'attache, parini les gens à pijét)entlon,iuie idée méprisante : par exemple, une de ces
carioles suspendues appelées pataches : jVnu va passer, êou$ vo^re&peet, une patache.
96 RET
Eesse , — corbeille , corbeillée.
Bessuy^ — ressuyé. (Voy. Esstxy.)
Redrancey — demeure, lieu où
l'on se retire.
Retirer à. '— (Voy. Tînr à, )
Rétamer » , — retourner.
Retrou, '^hàton de batelier cas-
sé , formant écueil dans une
rivière. (Voyez Bourde, )
Reuche , «— roupie.
Reusse, — (Voy. Jotte.)
Reuvey — rave, navet.
Revirer^ — retourner de côté.
Revive y Revivre ^ — regain, se-
conde herbe d'un pré.
iîevui/fer, ^rouvrir les yeux,
revenir à la vie. (Voy. Aveu-
gler.)
Rez^ levez de la nuit^ — l'entrée
de la nuit. (Voyez Arrêt de
nuit)
Riauj — ruisseau. (Voy. Ry,)
Ritfan », »— ruban.
Rihouléy — gros, épais, massif.
Riboul(ms{a)y^XovX en un mon-
ceau.
Ridagneux, -^ moqiieur, rica-
neur.
Rièble. — (Voy. Punaise {herbe
à la).
Rien, — peu : rien gros, rien
ROU
grand, gros ou grand comme
rien. ^^Pas rien que ^^-^ non
pas seulement : il n'y a pas
rien que lui, c'est-à-dire il y
en a d'autres.
i2»9nan ,-— grognon , déplaisant.
Rm, — rien.
Ringard, -— barre de fer ser-
vant à attiser le feu des
forges.
Ripe, — toute espèce de très-
petits poissons.
Risque-tout , — homme ou che-
val qu'on ne ménage pas.
River le lit , — le border,
mettre les bords de couver-
ture sous le matelas.-
Rocher une pierre, — la lancer.
Rochet, — blouse, petit manteau .
Rocmane 4, — redingote.
Rodais, — - chercheur d'aven-
tures galantes.
Roi'Bertaut, — roitelet. (Voy.
Roubri,)
Roie, — sillon (Voy. Raie et
Enrayer) ; — petit sentier sé-
paratif de deux morceaux de
vigne, de pré ou de terre.
Roquet, — septier (mesure).
Roqùin^ *«- à poil ras.
Rotin, Rotine. — (Voy- Routin.)
Rouaie, — (Voy. Rbie.)
i Puis çpi'en est la saison.
Que déjà le soleil, giûdé du CaprioMiM, .
Donne espoir que bientôt devers nons il rglùme»
( ScÉTOLE DE Saintb-Maetbe, lanuii deNoël.)
2 Je voudrais être le riban
Qui serre ta belle poitrine. (Ronsard.)
Les fibans et les chaperons. ( /<(. )
3 On ne peut reprocher à cette locution la fatite relevée par Bélise :
De pas mis avec rien tu fais la récidive, etc. (Mol., Femmes sav., II, 6.)
4 Formé des mots allemands rock ( habit) et marm (homme); vient du séjour des
prisonniers allemands dans le pays en 1 794.
ROU
Rouage {chemin)^ — défoncé par
les FDues, ou il y a des ornières.
Rauambèe, — patience officinale
(BoR., 1 135).
Rouatin, — quelqu'un dont il
faut se défier.
RouM. — (Voy. Roi'Bertaul.)
Rouelle^ — petite roue.
houettage , — triage de rmieties
dans un bois-taillis.
RoueUe, — baguette, lien de bois.
Roiigety — ronger, sucer.
Rougeoriy — chose rongée.
Rougigner. — (Voy. Rouger.)
B€uii(le) «5 — la rouillé.
Rouille-couteau , — localité près
de Rouvres (Indre).
Rouin, — ornière.
Rouine , — rigole.
Rouinte^ — patience crépue.
(BoR., II 34.)
Rouïole. — (V. Brebis {oseille de).
Roule de bois, -*— amas de bois
encordé ; roule de plusieurs
. demi-décastères .
Roulée 2 , — volée de coups.
Routière , — blouse comme en
portent les rouliers. (Voy.
Biaude.)
Roumery — respirer avec op-
pression et bruit.
Rotid 3, — rôti.
Routin, — petit chemin. (Voy.
Ruette.)
Roudauj — rouleau, herse.
Rtl 97
Royauté {la) 4, — localité prés de
Clion (Indre).
Roye, — sillon; se dit aussi au
figuré : suivre la roie^ suivre
l'exemple. (Voy. Enrayer,)
Ruambk. — (Voy. Rouamble.)
Rubans {herbe à), — alpiste ro-
seau (BoR., i465).
Rucher, — jeter des pierres pour
mettre en fuite. (V. Rocher,)
Rude^ — extrêmement : rude
bon, rude beau, extrêmement
bon, beau, solide : c'est un
rude homme !
Rudeger, — rudoyer, traiter
avec rigueur.
Rue-courbe^ Rue-torte, — locali-
tés près de Vatan (Indre),
Ruessaud {terrain) ^ — terrain
envahi par les broussailles,
fourré.
Ruesse, — petit bois, ^ccrue.
Ruette, — ruelle, petite rue,
couloir, passage (Voy. Routin);
— Ruette aupain, gorge : il m'a
serré par la ruette au pain S.
Rufe^ Rujlard, Rufle^ — bourru,
hargneux, déplaisant.
Ruiche, — rouge- gorge,
Ry, — ruisseau. (Voy. Riau,)
Ce mot a servi à désigner
plusieurs localités. : le Ry^
près de Mers (Indre). — Ry-
de-feu (fe), — localité près
de Chalais (Indre),
X Viendra jamais le temps,
Que le rouil mangera les haches émoulues.
(Vauq. de la Fresnaye , Art poétique.)
2 Une roulée, jusqu'à ce que mort s'en suive. (6. Sano, Valentiney t. Il, c. 1 8 . )
3 Pindare hier dinant avec nous chez Mecenas , louait fort une bonne tétine de
bœuf routie, (Beroald de Verville , le moyen de parvenir.)
4 Eu revanche , on trouve sur la route de Saint-Etienne à Annonay la montagne
de la République (Haute-Iioire).
5 Dépotition d*UD témoin dans un procès à la police correctionnelle de Bourges.
7
98
SAB
SAV
S
Sabot (casser son), -^ faillir.
(Voy. Foindre.)
Sac de grange^ •-* porche en
avant d'une ^ançe.
Saccage , -^ grand amas^ réu-
nion confuse d'objets.
Safran bâtard. — (Voy. Tue-
Chien ^ Feillotte.)
Sagot, Sagotter, — cahot, caho-
ter.
Saigne-nez^ — achillëe mille-
rcuiUes (Bor., 716).
Saignes, — (Voy. AnQUes*)
Salignon, — coffre en forme de
chaise , où Ton met le sel à la
cuisine.
Salopette, ^-* tablier montant
pour les petits enfants.
Sanciau i, — omelette épaisse
avec de la farine.
Sancoyer , — tremper dans
quelque chose. (Voy. San-
coyer,)
Sang ( bon)! * — juron.
Songer 3, .„^ changer.
Sangsuie, Sangsure, ~ sang-
sue.
Sangstirieu, — preneur d^ sang-
sues.
Sans cesse, — de temps en
temps, souvent.
Sansouris, — chauve-souris.
Sarcoter, -— piquer un cheval
rétif, une bête difficile ; —
chercher, fureter.
SarreaUy Sarre lie , — se dit des
noix dont le brou est adhé-
rent à la coquille. (Voy. iSe-
relle,)
Saler, — presser, fouler, battre :
la pluie a saté les garets,
Saucoyer. r-r- (Voy. Sancoyer,)
SoMsser la farine 4, ^ la passer
dans un sas.
SaïUeriau, — sauterelle, cigale.
Satwage {ferre), — expression
employée par les cantonniers
des routes, poiu* distinguer la
terre qui reflue de l'encaisse-
ment, de la boue provenant
de l'usure de la chaussée.
Sawe 5, — sauf.
SavateUe (la), — localité près de
Pruniers (Indre).
1 Le dimanche de la Quasimodo, on ànume à minuit des torclies de paille, et
on les brandit sous les arbrel peur lesp«ései^«r d« la g^elëe^ <les chenilles, etc. Eu
rentrant on mange des sMwkuut. Oi dfaiiiiicli« f'^^^fMiltf le dimaiicbe des brandons.
2 Dans le genre des jurons de Sylvestre, dans 1^ fourberies de Scapin (U, 9) :
jah! tête! ah! ventre.'
3 Voy. Introduction, page ix , note 3.
4 Mauvaise prononciation, de sassfir.
5 Priait incessanmient Dieu qu'il lui plût lui resVAyer «oti mary «oût et sautfe.
(P. PKLA KivsT, Tm(ii^çiiim4^fy44tmMnHUsiiê^tMà»àM9iM.}
SCH
Savatene {la), — localité près de
la Chapelotte (Cher).
Savoir-faire à) », — faire savoir,
apprendre.
Schnute. -^ (Voy. Loup (rose de),
Scholà / — exclamation pour ar-
rêter les boeufs. (Voy. Sia-ho),
Sëcheron, Sécheran , — • prë situé
dans nn lieu sec, partie sèche
ou élevée d'un prë. (V. Ches-
seren, )
SEM 99
Secousse (à) ^, — par petites
fois, de temps è autre.
Secrety <— sorcellerie : panser
par secret y traiter les mala-
dies par la sorcellerie.
Semblance \ -— apparence, sem-
blant, ressembianee , vrai-
semblance.
Semondre, Semormer 4 , — aver-
tir, convoquer; demander en
mariage pour un autre.
\ Je vos fais à savoir qu'ils viennent , etc. ( Ruteb., le dix, de lerb.)
Dans la citation suivante, cette expression est écrite : assavoir, et forme un verbe :
Pareillement je vous fais assavoir
Que les préceps de Jésus faut sçavoir. ( Myst. des Aci, des Ap6u)
2 Les ans m'entraisnent s'Os veulent , mais à reculons : autant que Ynes yeulx peu-
vent recognoistre cette belle saison expirée, je les y destourne à secousse.
(MoNTAiGNB» Essais, ni , 5^ t. ni, p. 3o6, édit stéréot. in- 1 a.)
3 De nos seigneurs que vous est-il avis ,
Compains Erars? dites votre semblartce.
( Le Comte de Bar, chanson, t. II, p. tg^de la collection des vieux poètes fr. )
4 Ve9u du latin sukmonere, çt spuvent employé par noç vieux auteurs :
•A Pentecoate c^scun an
Semonc/ait les barons par ban. (Marie de France, Fçil de
Groland,)
Je semonnoie tous les riches hommes de Fost; dont il convenoit que le roy em-
pruntast aucune fois de ceux que j'avois semons.
(JoiNViiXE, p. i64 da l'édit. de 1826.)
Chascans me semond de chanter.
( Le yidame de Ghartabs, t. II, p. 26 de la Collect. des vieux poètes
français. Crapelet^ l824*)
Ingrate , hélas ! tu ne veux çie répondre,
f ai donc beau Usexaondre. « (V. v% Là, Fresnaye» p. Soy.)
C'est pourquoy je te semons, B«iidfit^ tft» petit pas aviec moy venir.
(Rabelais, Pantagruel, Y,-].)
Le vilain ou roturier était 'jemonrf dn matin au soir ou du soir au matin, au
noble U fallait quinzaine. (Loisel, InsL cons. Liv. I, t. r, r. 27.)
Quand le roy veut tenir ses estats, semond son peuple de députer aucuns
personnages pour envoyer vers sa majesté , il s*asseure que son peuple choisira
des mieux intelligens et plus gens de bien qui soient dans les provinces.
( Guy CoQyitLE , Discours des JEtats de France.
Sentotmeux >, — celui qui de-
mande en mariage pour ttn
Autre.
Séné {faux) y — graliole offici-
ii^e(BoB., ioa4).
5ener,— sexner ; — châtrer . (Voy.
Sente y — sentier, allée de bois.
Senlu », — senti.
SepUÙne (dans la prononciation
on fait sentir le p), — canton
duBerry, composé sans doute
originairement de sept pa-
roisses : SœoignyenrSepteme,
Sereine 3, — syrène. 11 y a a
Bourges la rue Sereine,
Serelle , — noix. ( Voyez Sar^
reau.) , ,
Séron, — peigne de cardeur;
— paquet de chanvre, de che-
nevottes ;— corde ; — ruban.
SER
fil éUN&it : teiller swi séfouy
mourir.
Serpent {une\ — un ae^pent. —
iS:0ip^»t(^c*a/o<cfe),*T-2Ûlàtac
ropde (BoR., \Zo8),^^^$eipent
{muguet de)^ — ooiuguet hwJ-
tiflore (BoB., i ^77). -^Serj^enl
{ognùnde\ — muscarià toupet
(BoR., 17,^1). ---*• S^pent^{pGis
de). (yoy,Geargm)^r^S0r^nt
{rave de)^ — bry<wae disque
(BoR., 328). — Serpent {rose
de). (yoy.S(^m {herbe à).- —
Serpent {viole&e à), — r- f^>-
venchej à petite fleur (Bo&«^
869 ).
5errv?, — vallée étroite^ -^ en
serrée, kYétroit.
Serre-cosur, — cercueil.
Serrer 5, — amasser ? serrer àa
bien, amasser une fortune.
. AorÔ9 ime la proportion a été faite par le semonneux, le père du jeune homme
va chez les ^nts de la jeunefiUe, et cherche dans les cendres du foyer aveason
hâten ; s'il Çttoux^^^ poire ou une pomme, le mariage est conclu ^smoi^^U refus
est formel.
, m laquelle sentence iceluy deffendeur ,-ert«ne« aggravé « enaappeléà.la
coiîr.
(Martial, i^' arrêt dammr.)
• ' ' '
La loyne blanche comme ung lys
Qui chanUit à voii4e sereine.
(François Viixon.)
( ^. ne RoKSARD.)
4 Tu mets fin à notre guerre ,
Qui depuis huit' ans passés
. Oppresses»
.figeas tenait les cœurs en serre.
5 Si la Parque inhumaine
Souffrait pour de Targent
De quinzaine en quinzaine
Gomme fait un sergent.
Pour vivre davantage
Je serrerais du bien :
Mab nargue du mesnage
Puisqu'il ne sert de rien !
( Adam BittAur , le menuisier de Ncvers ,
Chansons bachiques.)
SET
Sétons {herbe â), — ^ hellébore
fétide (BoR., 38). (Voy. Ser-
pent {rose de).
Seu, ^— sureau noir (Bon. 627).
(Voy. .^u.)
Siéger^ *r^ cekfc lui siège ben,
pour celd lui sied bien.
Si^f, Siëter^ Siéer, — asseoir.
•Sr/^n^ j-ii^inéche de fouet. (Voy.
Accordéon, Touche.)
Silkmée, --^ longs fils auxquels
sont attachés des lacs ou la-»
cets pour prendre les oiseaux.
Simer, — s'infiltrer : l'eau sime.
Smâhiy -^^ ing^u^ simple, niais.
Sin^ Senne ^ — sien, sienne: à
cliacunie sin. (V. Mm, Tin. )
Siner, — aspirer fortement une
prise de tabac.
Sinse^ — torchon de four ; — se
dit, au figfuré, de quelqu'un
qui est sale et dégfoûtant.
Si-pourtant, -^ cependant.
SmiUer, Smillage, — appareiller,
tailler (se dit des pierres) ; —
garnir d'agrès (s'applique aux
bateaux). (Voy. Couplage.)
Social, — ' localité près de Çari-
gny (Cher).
Soi, — lui, en parlant d'une
tierce personne : c'est soi qui
m'a dit cela.
Soïe, Soile, ^~ gros ventre.
Soilton, Soï'on, -^ ventru. (Voy.
Baudru , Boudru.)
Soins, -^ seins, mamelles.
Soir {à), — pour hier au soir.
Soircy — truie en chaleur (Voy.
Ardoire, Boussoueillc , Chas-
soueiUe,)
SOU loi
Soiretéôy — soirée.
Solar, Soular, — solaire : vent
solar, vent du midi.
Sole de pré, — racines entrela-
cées des herbes formant le
pied du gazon. (V. Couenne.)
Solde, — cépée, touffe de plu-
sieurs tiges de bois.
SoUer, — plancher.
Solognot^ — habitant de la So-
logne..
Sonais, — sournois, hypocrite ,
malicieux. ,
Som (on prononce son), — som-
meil :jai som, tas som, j'ai,
tu as sommeil.
Sordé s — idiot.
Sordon 2, — source, fontaine j
— sourde , nom de la petite
bécassine.
Soret, Sorette, — sans oreille :
cbien soret ^ qui a les oreilles
coupées.
Somais. — (Voy. Sonais, Sou-
mord.)
Sornaiseté^ Somaitie , — hypo-
crisie.
Sornette, — sobriquet :il s'ap-
pelle un tel, mais sa sornette
est Gueule-fraîche.
Sort, — cep de vigne.
Sottisieux, — diseur de sottises ^
Sotiot, — sot, imbécille.
Soubransier, - — homme servile.
Soudée {payer la mal). — (Voy.
Malsoudée.)
Souffemes,'-- spasme qui suit les
pleurs.
Souffrance 3, — patience , tolé-
rance, consentement.
1 Dérivé du latin surdus.
2 Dérivé de sourdre, venu loi-méme du latin sur^ere.
3 Mauduit a dit dans son commentaire sur les coutumes du Berry, page 33 :
I,eur souffrance et tolérance les oblige seulement et encore loisiblement pour le
fait 6t la marchandise exercée par leurs fils et femmes publi({uemeut.
I02 SOU
Souffranij -— patient, endurant :
il n'est guère souffrant, il n'est
guère endurant.
Souffreneriey — nom de lieu dé-
Tïvé sans doute de quelque
servitude.
Soulcàre. — (Voy. Solar. )
Soldé] — soleil. ( Voy. Aramé.)
SoTjmardy — sournois, rancu-
nier. ( Voy. Sonaisy Somais. )
Souris-chauve, — chauve-souris.
Souriller (ne pas) S — écouter
avec attention : quand il parle,
.personne ne sourille.
Soutenance^, — soutien, subsis-
tance, entretien.
Soutre ^, — base d'une meule ,
plate-forme, fond de bateau
garni de planches, de Fagots.
Sous^ventrière 9 — ceinture, et
SUS
même : écharpe (par ironie).
Sta-hof 4 — exclamation des
laboureurs pour arrêter leurs
bœufe. (Voy. Scholà!)
Sti-cy, SteUe-là, — celui-ci, celle-
là.
*Stoc, -«• grosse pièce de char-
pente qui supporte l'enclume
dans les forges*
Slouma , — estomac. (Voy. Dé-
croché,)
Su, SuyeaUé -^ (Voy. Seu, )
Sué, su, — sureau.
Suppurer^ -'— se dit non-seuie-
ment des plaies, mais aussi
de l'eau qui s'échappe, qui
filtre à la surface des terres.
(Voy. Pleurer.)
Surelle. — (Voy, AUetuia.)
iS'wr^'on 5^ — rejeton.
Sus, — sur.
I Cette expression vent-elle dire ne pas même faire le brait que ferait une souris ,
ott n'est-elle quttne syncope de sourciller?
2 Mais le Dieu supeme
Sera des bons toujours la soutenance. (MÀrot, ps, a 6.)
Ce mot, qui n'est pas admis dans le Dictionnaire de TAcadénlie , est pourtant
encore employé dans le style sérieux pour indiquer l'acte de soutenir une thèse.
3 Du latin subter.
4 Expression toute latine : Sta bos !
5 Surjon de saint Louis, dont l'heureuse naissanee
EstoufFe pour toujours l'hydre des factions.
(Adam Bii.la0t, le menuisier de Nevers, Stances sur la
naiswnce de Low's XIV. )
TAB
TAU
io3
T
Tabouler », — battre quelqu'un ;
se dit en plaisantjint pour
gronder, et du supérieur à
Finférieur.
Tâcheron^ — petit entrepreneur .
de moissons, de terrassement,
etc.
Tacoty — souche d'arbre.
Tailler, — fournir, servir : tailler
une pension.
Ta/fe, Tallure, — contusion,
meurtrissure.
Taller,Talléy — meurtrir, meurtri.
— Bois'talléy — localité prés
de Vigeon (Indre).
TandimerU que, --« tandis que.
Tanner, Tanner le cuir^ •-• frapper
à poing fermé sur quelqu'un.
Temtoust a, -.- tantôt.
Tant plus '^, — d'autant plus. —
Tant que là , — jusque-là. —
Tant quHà moi^ — quant à
moi. — Tant seulement 4, ^^
seulement. — Tant sitpeu^ —
tant soit peu.
Taque^ ^ plaque de fonte.
Tard-Lionne^ -— localité près de
Semelles (Cher.)
Tarder f heure ctarriver, — être
au moment d'arriver.
Tartiboulotte, — salsifis des prés
(BoR., 790),
Tardfume 5 , — - localité près
Marçais (Cher).
Tarioufle 6, — pomme de terre.
(Voy. Truche,)
Tâte^u-fjoty — qui se mêle des
affaires du ménage.
Taiouan^ — dissimulé, hypocrite.
Taubar^ *— buse.
Taupin^ Taupine^ — basané,
couleur de taupe. Ce nom se
donne aux bestiaux dont le
poil est noir.
Taupine^ — taupinière.
I Pour sabouler.
a Et avec grps raisins çstavaienk les jambes de Forgier migaonement si bien
qu'il fust tantoust guaty. (Rabelais, Gargantua^ I, 26.)
3 Pins elle feit et tant plus on la veut,
Car volontiers on veut ce qu'on ne peut. (Amadis Jamtn.)
Tant plus je combattais, plus j'étais animé. (Régnier.)
4 Je crois qu'elles voudraient que je fusse immortel ,
Afin tant seulement que mon ennui fût tel. (Saint- Amant.)
Que nulle autre personne de quelque estât et condition qn'il soit, ne puisse ba-
biller et vendre viande qui aye en odeur de feu, fors tont seulement lesdits maîtres
rôtisseurs. [Lettres sur les staims des maîtres raiiss^r^dePuris. Looit XIL May 1509.
Le dimanche, une robe auras,
De drap de prix, tant seulement. (Et. Forcadbl.)
Pour moi tant seulement sa porte était fermée. (Rîoniir.)
5 Pour Tard'y-fume,
6 De TallemaDd karioffeL
io4 TAC
TauredUe^ Taurailionj Tawai»-
seau y — petite taure; tau-
reau chétif et de peu de va-
leur; se prend en mauvaise
part.
Taurin^ ■— jeune taureau; se
prend en bonne part. ( Voy.
TauraiUe,)
Tauter i. — (Voy. Doter,)
Tect (se prononce let) », — toit :
mettre les bêtes au tecU ( Se
dit principalement des porcs.)
Teigne y — cuscute à petites
fleurs (BoR., 888).
Teinclu^ — teint.
Teùis 3, — tiens.
Tel, TeUe^ — dans le même état :
la chose est restéq telle.
Tendron , — bugrane rampante ^
arrête-bceuf (Bob, , 44*)- —
Tendron^ localité près Né-
rondes ( Cher ) ; autre près
Ligniéres,(Qier).
Tenir, — parco ur ir . (Voy. Quart. )
Tenou , — cuvier à faire la les-
sive. (Voy. Mortier,)
Teîîlablej^-ennxiyeMXf importun.
Tenter, — ennuyer, tourmenter ;
— solliciter ; se prend le plus
souvent en bonne part.
TIR
TenfeoM,.*^ bourrasque, tourbil-
lon, ouragan. .
Terbouler, — remuer, troubler,
bouleverser.
Terluire , — reluire : ses yeux
terhiisenC comme deux chan-
délies.
Terluster (se), -^ s'agiter, se
tourmenter.
Terrasse, — terrine.
Tertous, — (Voy. Tretous.)
Téteau, — arbre têtard.
Teurer, — donner un coup d(*
tête : les moutons 5e teurenl.
Thou^ — fossé, trou, voûté; —
nom de lieu dans l'arron-
dissement tle Bourges. ^
Tienra, Tienrai^ Tiehrôns, -^—
tiendra , tiendi^aî , tiendrons.
7Y//0?, — tilleul,
Timber, — tomber ; — timber dé
l'eau 4, — uriner.
TVn, Tenne, — tien, tienne. (V6y.
Mùiy Sin,)
Tiot, — petit cuvier.
Tire-à'tire, — à l'instant, promp-*
tement^ tout de suite.
Tire-^utte {herbe à ta) ^ —re-
noncule flamette (Bob«> 2 s).
Tirer à, — se rapporter à, avoir.
t-
I Dôier est probablement le mot tauter, dont on a adouci le t. (Voy. not« an mot
Fende.) De tollere, latin, on a fait tolte^ laulte, taule ^ et enfin tauter.
?. Sus grands toreaux et vous brebis petites.
Allez au teci, avez assez brouté. (Cl. Marot.)
En tect bien seur, joignant ses beaux herbages.
Coucher me faict, me maine aux clairs rivages. ( Idem.)
Ou est ton tect et ton boys?
(Et. Forcadel, Dialogue ruslifue et amoureux.)
Comme si le chaton eust été parc ou un tect auquel il les eust enfermés.
( J. Amyot, Amours de Théagèneet de Charicleè.)
3 Tu me teins jà à ton fil, roine bêle.
(Rutebeuf, Miracle 'de Théophile.)
4 Tomber de Ceau est une expression habituelle dans Montaigne,
TIR
du rfippori, del'analogie^ de la
ressemblance. (V. Retii^r à.)
Tîrou^r, — (Voy. Pctiouér,)
Tirpler^ — tirailler.
Tw«Vr, — tisserand.
7bZ>j,;«-rbête, niais. (Voy. Pa«
lais^ Toto,)
Toison {ui[\\ : — une toison.
Tombât, — tomba.
TondaiUes, — tonte des bêtes à
laine.
Toqué ( il esî)^ — il a la cervelle
fêlée- .
Toquât, — bourrelet pour les
enfants.
Toquots, — (Voy. Bâlotte.)
Torche-boKufy — localité près de
Saint-Symphorien (Cher).
TorgnoUe , — coup sur la tête.
Torner a, — tourner.
Tortin 3, — cauteleux.
Toto, — niais. (Voy. To&y,)
TotouneTj — tâtonner, se remuer
beaucoup pour ne rien faire.
Touche-aux-nues ^ —homme de
petite taille.
Touche de mulets, d'dnes, —
bande, troupe de mulets^
d'ânes. — ► Touche de fouets
TOU loS
-r- extrémité^ mèche d'un
fouet. (V. Accorgeon^ Sillon. )
Touchovre, — aiguillon.
Tour-de-temps (im), — quelque
temps.
Tournelle^ — petite tour : un
^ château à quatre toumelUs.
Tourner midi, — manger avant
midi, dîner avant midi, dans
les longs jours. (Voy. ill<?;?-
dionnér, )
Toumicou^ — torticolis.
Totimure, — change, rempla-
cement : Tournure de terre,
sole , division d'un assole-
ment : on cultive ce domaine
en trois tournures, — Tbwr-
tîure d* habits, habits de re-
change.
Touriier, — râtelier au pain, sus-
pendu à quatre cordes au
plafond.
Tourtre 4, — tourterelle.
Tousse , — toux : il a une mau-
vaise tousse.
Toussi! Toussi! — interjection
pour chasser un animal in-
commode.
Toussir s, — tousser.
I En telle aorte que Marquet tombit de dessas sa jument, mieux semblant
homme mort tpe Tif. (BabelaiS , Gargantua^ 1,2 5.)
2 Légèrement son cheval tome ,
Et du mal pas bien le desiome.
( Gauthier de Goinsy, Légende de Théophile.)
3 Dérivé de tort, torte. On écrit et on prononce aujourd'hui tors, torse,
4 Dieu vous gard\ messagers fidelles
Du printemps, vistes arondelles
Huppes, cocus ( coucous], rossignolets,
Taurires et vous oiseaux sauvages
Qui de cent sortes de ramages
Animez les bois verdelets. ( Ronsard.)
5 Du latin tussire; comme 5an^/ou(tr( sanglotter) de singultire. — On ttouve
dans la satire Ménippée, dans les lignes qui précèdent la harangue de l'archevêque
io6 TOU
Tbtif, — entre dans plusieurs lo-
cutions remarquaJbles : — Tout
à (suivi d'un substantif), garni
de. . : terrain tout à trous, ter-
rain où il y a beaucoup de
trous. — Tout'à't/ieure,-^ ac-
tuellement, à présent. — Tout
en tout(cte)^ — entièrement. —
Tout partout ', — partout.
Tôutifaut^, — localité prés de
Chateauroux (Indre).
Trace, — haie.
Trafy^ -r- bardes, mobilier, ef-
fets.
Trafnassç. — ( Voy. Cochon
{herbe aj.
Traîneau, — (Voy. Cheveux de
la Vierge.)
Traîne 3^ — chemin boisé.
lYalle, — sec, hâlé.
Tramais 4, -^ divers grains,
comme orge , avoine, etc. (V.
Tremois,)
Tranché, — se dit du lait qui
tourne sur le feu.
Travaille-coquin^ — localité près
de Saint-Maur, aux environs
de Chateauroux (Indre),
Traversé, — se dit d'up enfant
lutin, tapageur.
Traversin {faire du), — démar-
che avinée ; aller d'un côté à
l'autre de la rue.
Travoir, Travouet, — dévidoir
pour mettre le fil en éche-
veau.
Trayon, — tas, monceau de fu-
mier.
Treize-bleds^ — localité près de
Soye-l'Eglise (Cher).
de Lyon : « Après que tout le monde eut sonorement et thëolo^alement toussi,
craché et recraché. » — Nous avons beaucoup de verbes qui avaient autrefois
l'infinitif en ir, et qui depuis ont pris la forme en er.
m
l^es gent^ldiomines et damoi«elles rirent asse^ 4e toir ce pauvre prestre toute
une nuit fesant le crucifix sur un buffet saQs oaer taussir^ eut-il mangé cent livres
de plumes. (P. db là Bivst.)
1 Tout partout pères on les nomme.
Et de faict plusieurs fois advient
Que ce nom très-bien leur convient.
( Cl. Marot, Second colloque (f Erasme. )
2 Tout-y-Jaut (du verbe /a»7/ir), c*esH<tire tout y man^t^e.
3 ils suivaient un de ces petits chemins verts qu'on appelle en langage villageois
une traîne; chemin si étroit, que l'étroite voiture touchait de chaque côté les bran-
ches des arbres qui le bordaiept. , Rien ne saurait ex-
primer la fraîcheur et la grâce de pes petites allées $inueu$es qui s'en vont serpen-
tant avec caprice sous leurs perpétuels berceaux de feuillage» découvrant à chaque
détour une nouvelle profondeur, toujours plus mystérieuse et plus verte. . . . La
calèche s'enfonça dans une traîne de la vallée : Vale^tine la suivit au petit galop ,
et la nuit s'épaissit. (George Sanu, Falentine, 1. 1, c. 3 et 5.)
4 Ces grains sont ainsi appelés parce qu'Us mûrissent au bout de trois mois
environ.
THE
Tremois, ♦— (Voy. Tramais^)
Trempé ou Trempée, •— pain
trempé dans du vin.
Tretous », — tous en général,
sans exception. (Voy, Tertous.)
Treu y - — homme malpropre.
Treucy — truie. (Voy. True,)
TreuiUety — buvoter, boire en.
ivrogne,
Trian, — fourche recourbée,
pour enlever le fumier.
TribaUe,, — • morceau de cochon
rôti.
Tribou, — grand vent, grand
bruit, confusion.
Tribo^f^ — remuer, mélanger
en'jîligitant ; — tribouler les
yeux, tourner les yeux de ma-
nière à en montrer le blanc.
Trier, — sevrer.
Trigaut, — tricheur.
Triolet jaune, — anthyllide vul-
néraire (BoR., 44^)-
Tripé^ — se dit d'un terrain
sans consistance, qui se laisse
aller à l'humidité, comme
des tripes.
Tripotaires {les\ — domaine près
de Menetou-Ratel (Cher).
TCÊ 107
Trompa,-— tromperie . — Trompe-
gueux, — localité auprès de
Vierzon (Cher). — Trompe-
souris ( moulin c^ ) 2, — il y a
plusieurs moulins de ce nom
dans le département du
Cher, prés de Graçay; sur
. l'Arnon, près de Saint-Am-
broise; près de Léré.
Trop bin 3, — beaucoup. — Trop
(/c), ^ près Chalais (Iq-
dre).
Troquet, •
1442).
Trouffiau.
de Noël.
Troufignon , — croupion de vo-
laille.
Trouille, — souillé, sale.
Trousser (se) mal^ — se trouver
mal, tomber en pâmoison.
Truan , — puant.
Truche, Truffe, —{S. Tartouffle.)
True, — (Voy. Treue.)
Tue-chien, — colchique d'au-
tomne (BoR., 1272). (Voy.
Safran bâtard, Feillotte, )
Tuer 5, — éteindre : tuer le feu ,
tuer la chandelle. — Tuer le
maïs cultivé (Bor.,
Trufau^, — bûche
{Roman de la Rose.)
(Rabelais, Pantagruel.)
I Or saichez compaiuçs, qae si test
Que fortune m'eust ainsi xnys ,
Je perdis trestous mes amys.
Buvons, amis, beuvons tretous,
2 Moulin où sans doute le blé n'abonde pas.
3 Pour trop bien.
4 Avant le réveillon, le maître asperge le Trouffiau d'eau bénite. C'est la plus
grosse bûche du bûcher; on la met au feu pendant la messe de minuit, lorsque
sonne l'élévation. Ce qui en reste après le réveillon, se conserve comme préservatif
contre l'incendie et le feu du ciel ; on le garde d'un Noël à l'autre.
5 On se cache , on tue la chandelle pour le faire, on le faict à la desrobée; c'est
gloire et pompe de le défaire. ( Charron, de la sa/fesse.)
On doute pour quelle raison
Les destins si hors de saison ,
De ce monde l'ont rappelé ;
io8 TDI
ver, — boire un peu d'eau-
de-vie ou de vin, le matin
à jeun.
Tui, — étui.
Turbé, — colline.
Ttirbis ', — cheval ou mulet fai-
sant partie d'une touche (Voy •
cç mot).
.Tare y Tureau, Turtée , — émi"
f nence^ berge, talus.
rwme, —réduit, bouge, ca-
verne, cave.
Mais leur prétexLte le {4us beau.
C'est que la terre était brûlée
S'ils n'eussent tué ce flambeau. (Malherbe. )
Mesn^e disait que tuer unJlambeaUf tuer une chandellet était de province.
1 De flirta, troupe. . . . _. . :.. .
VH VSE log
u
(7m^e. — ( Yoy. f/^o^^.) Usage, — terrain communal.
Urbet ^ , — charançon des vi- (Voy. Tirage,)
gfnes. Use^ — usé.
I Nous avons à Bourges , au quartier d* Auron, nue Rue des Ut-bels , ainsi nommée,
dit-on , parce que la procession de la paroisse de Saint-Pierre-lfr'Gailïard j passait
pour aller exorciser les urbets des vignes.
IIO
VAC
VEN
V
Facarmerie , — bruit , tapage ,
vacarme. ,
Faillas , — mariaier querelleur
de la Loire.
FailUssance f — valeur : cet ob-
jet est de la vcdUissance de 20
francs; je n^ai pas la vaUjUs"
sance d'un denier. (Voy. Mon-
lance, )
Valant {aller à), — aller en
aval, descendre le courant
de l'eau, à vau l'eau.
Falissant^ — valant, ayant la
valeur de...
Falisser (se), — ; s'estimer, se dit
d'une personne qui a de l'a-
mour-propre. (V. FailUssance,)
Fallaupieuj — coureur, vaiu-ien.
^am/j/r^Mo:, —vindicatif.
Fané, Faqué , — exténué de
besoin, fatigué.
Farennes, — terres sablonneuses.
Fassive, Fassiveau *, — jeune
bête en âge de porter, agneau
âgé de plus d'un an. (Voy.
Jtaguin.)
FcU-atiXTviffnesj — vigneron
Fau, — val, vallon. Ce mono-
syllabe entre dans la com-
position de plusieurs noms
de lieu : il y a un Mahau près
d'Herry (Cher); un autre près
de Cbçitçaumeill^nt (Cher),
Fauvire^ Fauvise^, — nom d'une
petite rivière qui prend sa
source prés Villequiers, et se
jette dans la Loire au-dessous
de Sancerre.
Feau (faire), — vêler.
FeiUette, Feillotte ^.— (Y oy. Sa-
fran bdiard, Tue-Chien.)
Fende, Fendition 4, — vente.
Fendre vin, — débiter du vin ; il
a mis le bouchon^ il vend vin.
Fène, — flexible. (Voy. Feule.)
Fengissieux, — vindicatif.
Feras (je) 5, — je vins ; verusmes
(je), nous vinsmes.
1 Que les seignenrs dixmeurs de lainage, charuage, ne doivent lever le dixme
de lainage sur les vcissiveaux et vassives , c'est-à-dire sar les moutons et brebis
d'an an. •• (J. Chenu, Centurie, qvkest. 7*.)
2 Vau'vire qui tourne dans les valions.
3 Sa floraison donne le signal des veillées d'automne.
4 Notre mot Perde fournit un autre exemple de la substitution du d au t. (Voy.
note à Tauter.) — Et où lesdictz corratierset vendeurs ou venderesses auroyent faict
es dictes venditions de meubles aucune fraulde ou tromperie, etc. {Coutume du Berry.)
Par contract de vendition passé en Berry, sont vendus quelques arpens de terre
assis en Bourbonnais* (Papon, Actes notables.)
5 Nous disions au prétérit de ces verbes tenir et venir, tenit et vem't, les-
quels on échangea depuis eu tiensit etviensit; finalement nous en avons fait tint et
vint, en ces mutations allant toujours en empirant, car il ne faut pas kdre de doute
YEN
Venra » , Venrai^ Venrons , —
viendra^ viendrai, viendrons.
Vent {Ufidt) , — il fait du vent,
il fait trop vent, il fait si vent!
'-^Vent signifie aussi haleine :
prendre vent^ reprendre ha-
leine^ respirer.
Venter , — vanner.
Ferdery — vagabonder.
Verdîaux ^ , — différentes es-
pèces de saules , d'osiers ,
plantées pour retenir les allu-
vions (BoR., 1200 et autres.)
(Voy. Graveiins).
Ferdm, -^ raisin de Textrémité
de la branche et qui ne niû-
' rit pas.
Ferdon, — corde mince, se dit
de celles qui servent au halage.
Fereauy — ver blanc, larve de
hanneton.
Feriy — moisi, terni (Voy. Chan-
dir); — oxidé (se dît princi-
palement du cuivre).
FeméCy — lieu planté de vernes
(aulnes).
Ferpic y — vipère , aspic.
Ferré, — mûr, fait ; bois verre.
Ferrine, — verre de montre.
VU m
Fert ( temps), verte {année) , —
temps humide, année humide
où il croît de l*herbe en abon-
dance.
Ferteau, — ver, larve, lombric.
Fesprée, — veillée, soirée.
Fêture, — vêtement, habille-
ment : les frais de vêture des
prisonniers, des enfants trou-
vés.
Feugne, — se dit du linge pres-
que usé.
Feugner, — commettre une in-
congruité.
Feule, — maigre, élancé, étio-
lé. (Voy. Flcutre, Fène.)
Fielleux"^, -^îoneur de vielle.
(Voy. Fiohneux, )
Fienray etc, — (Voy. Fenra.)
Fierge (épi de la). — (Voy. Lait
(épi de). — Fierge (rose
de). — (Voy. Jeannettes blan-
ches.)
Fieux,FieiUeI 4 — terme d'amitié.
Figane, — barbe de chèvre ,
clématite des haies. (BoR., u)
Fignier, — garde-vigne.
Fijon, — réunion où l'on s'a-
muse, où l'on danse.
que tsnii et venit ne fussent, selon les règles delà grammaire, meilleurs et plus
naturels. (Pasquier.)
1 Jean, duc de Berry (i34o), avait dons tes armes un ours et nn cygne, et pour
devise : Ourjme, le temps venroi
a Ce mot vient de vcrrf, de verd deau, ou vers Veau (l'iaue en vieux français).
3 A un certain trille que la vielle exécute avant de commencer la bourrée ,
chaque danseur, selon un usage immémorial , doit embrasser sa danseuse ....
Le père Lhéry, épottvaalé ds U oolèra qu'il lit dans les yeux de la comtesse,
s'élance vers le vielleux , et le conjura de passer outre. Le mnâcien villageois n'é-
coute rien, triompbe au milieu des rires et des biavof , et s'(rf»tinéà ne reprendre
l'air, qu'après la formalité de rigueur. (G. Sand , Valentine, 1. 1, c. 4- )
4 Mais, bonsoir, vieux; il se fait tard te voilà donc ^ mon vieux.
(Georg. Sa«d, Lettres dun voya^eur^ V.)
ti2 VïL
Vilcdn » j — le diable.
Village^ — tout hameau com-
posé de quelques maisons.
Finaigre {pisse-) ^ — vinettier
commun; épine-vinette.(6oR.,
49-)
FindicacCy — vengeance,
Finette, — (V. Brâis {oseiUe de).
Vinra^ etc. » — ( Voy. Fenra.)
Fioloneux , — joueur de vielle
ou de violon. (Voy. Fielleux.)
Fiorne. — (Voy. Cheveux de la
Fierge,)
Fiqtumty — vivant : il est tou-
jours viqvumt. (Voy. ItistanL )
Fiquer^ — manger : on vijque
bien chez lui.
Firer, — détourner, chasser 3 :
virerles vaches, virer les mou-
ches.
Firgouenne ^, — clématite, et
autres plantes grimpantes.
VRI
Firon {faire son) , — ^ faire sa
tournée, voir si tout est à sa
place.
Fironner^ — tourner, aller au-
tour, environner.
Fiter, — mettre, chausser : viter
ses cfumssesj mettre ses bas.
Foi'le^, voi-les'Cy^ — le voici,
les voici.
Foirra 5, Fovnraiy Foirons^ —
verra, verrai, verrons.
Foirement , — véritablement ,
même; — voirement que^ d'au-
tant plus que.
Folage , — vif, emporté; se dit
des bestiaux difficiles à mener.
Folanty — ^faucille à long manche*
Fosce^ — - vesce cultivée (Bor.,
5 12).
Fricle. — (Voy. Bonnet carre,)
1 Dans les exorcismes on dit au revenant : si ta viens de la part du bon Dieu ,
reste; si tu viens de la part du vilain ^ va-t'en \
2 Quand près ton ostel ta vinras ,
Ta robe et ton cheval tairas.
(LegALLOIS ft'AVB&PlEARE.)
3 Voy. note à Gariau.
4 Pe virgultum, d'oà on a fait par contraction viorne.
5 Jeune beauté , mais trop ontrecuidée
Des présens de Vénns ,
Quand tu voirras ta peau toute ridée
Et tes cheveax cheims.
Tout aussitôt que ta face dépeinte
Par le temps tu voirras.
Que voirrez vous la hant que ronces et qu'orties ?
Ici vous ne voirret que fleurettes sorties
Du sein du renouveau. (Ronsard.)
(ftORSARD.)
■«.■■...
YÂP YËB ii3
Y
Yape. -^ (Voyez Jayouasse. ) mation indiquant la sur
Yapi i, — vifpoLeron de Bourges. prise,
Yêf — vois, regarde^ ezcla- Yèble, YoUes» ^^ ÇVoj^ Gêble.)
I Yapi semble venir de Vape, qui est une plante à suc jaune très-abondant;
et de même qu'on appelle Cul^jaune ( Voy. ce mot) » les ouvriers des minerais de for
du Berry, Yapi indiquerait peut-être la couleur ocreuse des terres que cultivent
les vignerons.
8
ii4
ZÉR
ZIZ
z
Zéros (ks), — localité près de
Saînt-Ainand ^ — autre près
de Neuilly-en-Dun (Qier).
Zigler^ —jaillir avec force et par
un jet menu^ par exemple
d^une serîng[ue.
Zigue , — clieval ou jument de
peu de prix ; se dit aussi d'un
cheval qui marche Famble ,
ou Je pas relevé.
Zizon, **- embarrassé^ qui ne
sait rien faire de bien.
Zizonner^ -— bousiller.
mVÊm ET CiniBEGTIONS (1).
j^près , — - à, le loDg de : monter
après un mur.
Bouie (unjy — bouleau (Bqr.,
1193).
Brebiailley -— les bêtes à laine.
Coiffi^itfer^-^-'CCunpeiiser) égali3er.
Cimpy — foi» : il a appelé deux
ou trois coups.
CottrcUer^ — courir, vagabonder.
CoarcUier^ r^ cooxvury vagabond.
CouTtety rr- nom donné aux bœufe
d'une stature ramassée.
Croix. — (Voy» Queroude^ et non
pas Gueroiide, comme il a été
mis à la^^a^feSS.)
Croù Morterjoie et Mouà-joie »,
— à la montée d'Auron, route
de Bourges à Issoudun.
Dedans (au)^ -^dedans; il se
dit principalement de la pri-
son : mettre un homme mt»
dedans.
Périmer. — (Dans la note, au
lieu de : u ce mot est dertm
derlin comme », lisez: d ce
mot est, comme derlin derUn >
une onomatopée, etc. » )
Désannuéy — se dit d'une pro-
priété qui ne produit plus rien
depuis plusieurs années, faute
de soins et d'entretien.
Devant (à mon, à ton^ à son), — »^
au-devant de moi, de toi, de
lui.
Entre-itout^ — ( Voy. Contre-bout.)
Esbigner, — bousculer;-— Se^
bigner 3, — s'évader.
Fient ^ — fiente, fumier. (Voy.
Tire-fient.)
Gonfle. — (Ce qui est dit après
I . Puisse le lecteur dire de notre ouvrage avec Horace {Art. poet.f v. 35i ) :
.... Ubiplura nilent, . . . non ego paucis
Offendar macuUs.
a Ces deni noms indiquent qu'il s'est passé dans ce lieu un événement qui a étë
un sujet d'affliction pour les uns et de grande joie pour les autres : en efFet, lors des
guerres entre Philippe Auguste et Henri 11 d'Angleterre, un parti d'Anglais qui occu-
pait Issoudun, s*étant avancé jusqu'aux portes de Bourges, fut défait à la Croûr*
Morte^oie. Le roi de France reconquit sur eux Issoudun et Déols, aujourd'hui U
Bourg-Dieu, situé auprès du château de Raoul , aujourd'hui Cliàteauroux.
3 - Et l'amant qui s' seut morveux
^esbigne en disant : si j'tarde.
Si j'm'amuse h. la moutarde,
Nous la gobons tous les deux.
(DÉSAUOtERB, Parod. de la Festate, act. 11, 7* cottpicft.)
Il6 SUPPLÉMENT ET
gonflé^ jusqu'à la fin de l'ar-
ticle, devrait être mis en note.)
Graver y -— gravir, grimper ,
monter : ^mi/tfr après un aime.
Gros {entendre)^ — ^ être dur d'o-
reille , sourd.
Grossier, — gros, épais; on dit
d'un homme qui a engraissé, .
qu'il est devenu bien grossier.
Indifférent 9 — de mauvaise qua-
lité; ce terrain n'est pas trop
indifférent.
Jeune, — étroit, court, juste : ce
fossé a im mètre de largeur
bien y^un^.
Lurey — liure, chaîne de char-
rette.
Mamer^ — (ajoutez le sens de :
fetiguer).
Monte y — pousse : la monte des
blés.
Mottai, •— ilôt, attérissement
arrondi.
Mouches >, '-^ mouches à miel ,
abeilles; — vésicatoire fait
ordinairement avec des mou-
ches cantharides.
Pamrcher (le) » , — terre près
Marzy (Nièvre),
Patois y — lourdeau, sans éner-
gie. (Voy. Tobyy Toto. )
COBBECnONS.
Pdtour 3, — petit pâtre.
Piéton y — espèce de fiimeron
Ou charbon imparfait, for-
mant le pied des meules de
bois en carbonisation.
Piler y — tasser.
Prix {au ), — à mesure : il me ten-
dait les gerbes et je les ran-
geais au prix 4.
Ranger y — se réfugier, se Ser-
rer : les bestiaux se sont rangés
à l'abri d'un arbre pendant
Forage.
Eassoiéy — devenu tout sot, hé-
bété.
Rivety — bordure d'un toit le
long d'une pointe de pignon.
Rondin y — nom donné aux
bœufs dont la panse est bien
arrondie.
Servable, — qui sert, utile ; cet
instrument est bien servable,
Somêy — scorie des foyers d'af-
finerie de forge au bois.
Teii/ery — employé dans la
phrase : teiller son séron, (Voy.
Séron.) — Effiler sa corde,
c'est-à-dire au figuré, mou-
rir 5.
Tire-fienty — crochet à tirer le
fumier. (Voy. Fient. )
1 Par une aorte d'antonomase qui fait appliquer le nom générique à l'espèce la
plus utile.
2 Terre ainsi nommée sans doute parce que la culture en est dispendieuse.
9 Pour pastour, pastoureau. •— Depuis la noUe châtelaine jusqu'au petit pâbour
(c'est le nom du pays), qui nourrit sa chèvre et son mouton aux dépens des haies
seigneuriales (G. 8ano, Falentine, 1. 1, ch. i.)
4 Cet article aurait dû être placé p. 88, avant Au ptix de,
5 User le fil de la vie. Cette figure a quelque analogie avec l'expression mytholo-
gique du fil des Parques.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES
AUTEUBS aXÉS Et DES MATIÈRES CONTENUES DANS LES NOTES
TANT DB l'iNTBODUCTION QUE DU VOCABUiAIBB.
Académie (dictionnaire de F). La
6<^ et dernière édition est de 1836.
n est cité aux pages 4, 47, 54 , 62,
67,88,93,102.
Adam BiLLAUT,<^(Voy,J^t7/au<.)
Amrot, né à Melun en 1513, mort
enl593,jp. 4, 36,87, 104.
André Gaills. ^ (Yoy. CaiUe.)
Aneau (Barthélémy), né à Bour*
ges ', mort k Lyon où il Ait taé en
1565 , p. 16.
Armes de Bourga , page ij.
AuBEPiERBB (Legallois d' ), Tirait
sous St.«Louis ^ sous Philippe4e^
Hardi, p. 112.
AuBiGNÊ (Théodore-Agrippad'),
né en 1550 à St.-Maury , en Sain-
tonge, mort à Genève en 1630,
p. 26.
AuDBFROY, surnommé le Bàiard,
poète du XIII® siècle , p. 6«
Baïf ( Antoine de } , né à Venise
en 1532, mort en 1582, p. 27, 42,
70, 90, 93, 95.
Bab. — ( Voy. comte ée Bar. )
BBAtniAÎrcia (Philippe de), a
écrit ve^s 1283, p. 17, 33, 59, 88.
Beauzée , né à Verdun en 1717,
mort à Paris en 1789 , p, 47.
Bbllat (do). — (Voy. Duhellay,)
Bellbau (Rémy), né en 1528 à
Nogent-le-Rotrou, mort à Paris en
1577, p. 46, 48.
BiLLAUT (Adam), connu sous le
nom de Mnilte Adam ou le Menui-
sier de Nevers, mort en 1662,
p^. 59,100,102.
Biographie universelle, p. 26.
BoDiif (Jean), Aé en 1530, mort
en- 1596 à Laon, où il était ppocn-
ireur dn roi , p. 46.
BoiLEAu (Nicolas), né à Grôné
en 1636 , mort en 1711 , p. 70.
BONATENTUBB DES PeBRIERS. — *
(Voy. Perrière (Bonaventurë des).
Bobeau, auteur de la Flore du
centre de la France, p. iv et passim
dans le vocabulaire.
Il 3 TABLE ALPHABÉTIQUE.
BouTiGMY ( Mathieu de), p. S8. Commandements derEglise,p.*lB.
Bbantômb (Çierre de »Miifleîng -,
Abbé de), ne en 15îW, morteiiteifi
l>. 3, 9, 11, 38, 47,48,49,66,69,
75,89.
Caille (André), pharmacien,
vivait dans le xvi^ siècle ; il a pu-
blié le Guidon des apothicaires et
le Jardin médicinal , p. 91 •
C*8AH(Jides),l«rsiècleavantJ.-G.,
p. ij.
Chansons popuMres,p»%i}fitdS,
40,77,86.
CsABRON (Pierre) , né à Paris en
1541, mort en 1603 dans la même
Yîlle,p. 107.
CHAtKBAC , p. 34.
CHBin; (Jean), né en 1559» mort
en 1627 « a écrit sur les antiquités
de Bourges, p^. 13, 14, 24, 39, 110.
Ghoquet (Louis), poète français
du xYi» siècle , n*est connu que
par im ouvrage fort rare, intitulé ;
YÂpocalypse de St.-Jean Zébédée,
etc., p. 47.
Ghbistinb de Pisan , née à Ve-
nise vers 1363 ; on ignore Tannée
de sa mort, p. 85,
Chronique de St.'Denis , p. 15.
CoUêction des vieux poètes franm
çais, publiée en 6 vol. in-8<>, chez
Crapdet, Paris 1824» p. 41.
GoLLETET (Gulll.)) né en 1598,
mort en 1659, p. 93.
GoiNSi (Gauthier de), né a
Amiens en 1177 , mourut en 1236>
étant prieur de l'abbaye de Saint-
Médard, p. 45, 75, 105.
€oHts*^B*BA]f (^^aijit)g mort au
siège d- Acre , en US! , dont il nous
reste plusieurs chansons, p. H,
99.
GoQUiLLE (Guy), né à Decise
dans le Nivernais, en 1523, mort
en 1603, p. 99-
GoiiKBflE.LE< Pierre), né à Rouen
en 1606, mort en 1684 , p. 4.
Coutsime du Bstr^ (fetinp^
dcnce), p. 9, 89 , 110. -^ de Bre-
tagne, p. 89. . » •
t V
CoiuUê$ms ioeaZei» p«.xuj« xvj,
10, 19, 24, 25, 31, 32, 33, 35, 36,
39, 41, 45, 46, 48, 5S, 68, 75, 77,
78, 86, 95, 98, 100, 107, 109, 111,
112.
Ceaipelet.— (Voy. CoUeetion des
vieux poètes français.)
■ ■ * '
Delhovmeau, p. 48.
Désaugibes, né en 1772, mort
en 1827, p. 115.
Dbspobtes (Philippe), né à Char-
tres en 1546, mort en 1606, p. 87.
IHctionnaifedekt Conversation,
p. ij.
Discussions grammaticales, p.vij,
viij, ix, X, xi,, xij, xiij, xiv,.5, 6,
16, 18, 28, 30, 45, 46, 47, 50, 59.
16, 64,67,69,71,73, 77, 83,
86, 88, 90, 92 , 93, 104, 105, 110.
DfjBELLAY (Joachim), né vers
1524 , à Lire dans l'Anjou , mort en
1559, p. 56.
TABLE ALPRAfiÉTiQCE.
«'9
' IWeâni», ï^oètfe français du xm»
siècle, p. 13.
DtrVÈRDiBR (Antoine), né à Mont-
bri^onenlSM, mort en 1600, p.
89,
SsYifiicirfi (Henri), né à Paris
en 1528 , mort en 1598 à rhOpital de
I'yoD«|i. 15.
Eiiymologies,p. XV, 1, 3, 4, 5,
6, 7, 8, 9, 10, 11, 14, 18, 19, 20,
21, 23, 24, 25, 26, 27, 29, 30,
31 , 34, 36, 37, 38, 41, 42, 44 , 45,
46, 47, 49, 60, 51, 52, 55, 56, 57,
59, 60, 61, 63, 65, 66, 67, 68, 69,
72, 73, 75, 76, 80, 81, 82, 83, 84,
87, 89, 90, 92, 93, 96, 100, lOà, 103,
104, 106, 106, 107, 108, 110, 111,
112-
Fayel (lai de la dame de). — (Y.
Laù)
FoRCADBL (Etienne), néàBeziers,
mort en 1554, a écrit des poésies
latines et françaises et des livres de
droit, p. 7, 13, 91,103,104.
Fkan^ois I^r. — (Voy. Ordon-
nances.)
Fresnaye (Jean Vauquelin de
la), né en 1534, mort à Gaen en
1606, p. 4, 8, 10, 18, 22, 38, 41, 48,
51,54,65,66,78,81,84,97.
GArTHiER-de-CiOiNSY, — (Voyez
Cainsi.)
Gretizc ( Jacqnes), né à Gierroont-
en-Beauvoisis en 1538 , mort à Ta-
rin en 1570 , p. 90.
GuT-GoQunxE. — » (Voyez Co-
quille.)
Guillaume (Alexis), p. 5.
Guillaume de Loreis, né dans la
petite ville de Lorrîs en Gfttinois ,
florissait vers le milieu du xiu<»
siècle, etmourut entre 1260 et 1262.
( Voy. Roman de la Rose. )
Habert (François), né dans le
Berry, vivait dans le xvi« siècle , il
florissait entre 1540 et 1570, p. 32,
49.
Henri IV, roi de France, de
1589 à 1610, p. 55.
Histoire du pays, p. 55, 64, 66,
68, 80], 81 , 83, 86, 97, 109, 111,
115. — (Voy. Coutumes locales.)
Horace, p. vij, 88, 115.
Jamyn (Amadis), néà Chaource
en Champagne, mort en 1585, p. 14,
24, 29, 49, 63, 84, 85, 95, 103.
Jean-de-Meun, dit C/opt'n^/parce
qull était boiteux, né en 1279 ou
1280, dans la petite ville de Meun ,
à 4 lieues d*Orléans , mourut vers
1320. ^ (Voy. Bjoman de la Rose.)
JoncYiLLE, né vers 1230, mort vers
1318, fut Fami et Thistorien de St.-
Louis,p. 2, 9,71,99.
La Fontaine (Jean de), né à
Château-Thierry en 1621 , mort en
1695, à Paris, p. 4, 5, 8, 9, 29, 43,
67, 84.
La Harpe (Jean François), p. 90,
Lai de la dame de Fayel, p. 15.
La RrvEY ( Pierre de ). — (Voy.
Rivey.)
lao TABI& AtPHABïETIQinE.
La THAUHAMiltBB» — * (Voyez MAuoaT(llicbel},né^l644à
Thaumassière.)
Lb BoBxfv (rAbbé)i Dé à Aaxerre
m 1687> mort à Paris en 1760, p, 37.
Ls ftotx de LiKCY, }>• 44.
Tire en Normandie, mort en 1709,
àrOratoire de Paris, p. 13, 100.
Ménippée {Satire), p. 67, 105. .
Mbsnage (Gilles), néàAnffers
, ^ ., X ,. . en i618, mort en 1692, p. 47, 62,
LiÊBAVT(Jean),médècmetagro- 77 «og
nome du xyi* sièfcle, né ft Dijon, ' *
mort en 1596, p. 10, 66. Mouêbb ( J.-B. Poqnelin de), né
LcsBL (Antoine), né à Beauvais J ^^ "" ^'^' ^^^\^r.^^ll
dans la même ville, p. v, vj, xiv, 38,
49, S5, 71, 91, 96, 98.
en 1536, mourut en 1617, p. 99.
LoBBis. — (Voy. Guillaume de
Lorris,)
MoitTAiéns (Michel de)> né en
1533, mort en 1092, p. 11, ^, âS,
Louis XII, roi de France, de 1498 43, 66, 67, 74, 90, 9».
à 1515, p. 103.
Malhebbe , né à Caen vers 1556,
mort à Parti en 16S8, p, 99, 108.
Mab6uebite de Valois, reine de
Navarre, née à Angouléme en 1492,
morte en 1549 ao château d'Odos
en Bigorre,p. 3.
ttoxTiN,p*70.
Myêtèreê de$ atUs des Apôêrêêf
p. 76, 99.
NôniBK,p. 5.
Observatitms sur le langage^
(Voy. diêcusH&M grwmmaîicaUs. )
Mabie de France, femme-poète - *'^^*^**^^* * rélymologie. (Voy.
du xiiie siècle , célèbre surtout par ^^V^^ogies.) — sur la nature d'un
terrain , p. 34.
OtïViÈB dbSebbes. — (V. Serres,)
ses fables, p. 71,99.
Kaboï (Clément), né à Cflhors en
1495, mort à Turin en 1544 , p. 2,
9, 19, 23, 36, 40, 56, 58, 72, 73,
75, 77, 79, 88, 95, lOâ, 104, 106.
Ordonnances de Français le^
p. 33, 66«
Papou « né en 1505 a Groiseti p*
110,
PASfQuiBB , né à Pari4i » ^ 1629 ,
Mabot (Jean), père du précé-
dent, né en l463, auprès de Caen,
mort en 1523, p. 66, 83.
Mabtial d'AuvEBGNE (c'était son "^^rt en 1615, p. 22, 81, 111.
nom de famille ) , né à Paris dans
le xty siècle, mourut en 1508,
p. iij, 2, 38, 94, 100.
BIathieu de Fbéteval.— (Voy.
Vidame de Chartres, )
Pbbbibbs (Bonaventure des), né
à Arnay-le-Duc , à la fln du 15* siè-
cle, mort en 1544 d*uncoup d'épée
qu'il se donna dans un accès de fiè-
vre, p. 6, 7,14, 43, 55, 84, 89.
TABLE AinSABÉtlQŒ*
m
PisAN (Christine de.) — (Voy.
Christine,)
Plikb, 1er gi^cjie de notre ère,
PonvES (oBt). <— • (Y. JhipoTles.)
Rabelais (François), né vers 1483,
à Ghinon en Touraine, mort vers
1553 , p. xj , 3, 10, 12, 15, 20, 21,
25, 28, 31, 35, 36, 40, 4a, 51, 52,
68, 64, 74, 77, 80, 85, 89, 90, 99,
103, 105, 107.
RéoNiBB, né à Chartres en 1573,
mort à Rouen en 1613, p. 41, 66,
76, 84, 93, 103.
Rehy Belleau.— (Voy. Belleau),
Reine de Navarre (la). — (Voyez
MargueriU de Valois.)
Rivet (Pierre de la), écrivain da
xvi« siècle, né en Champagne, p. 25,
54,85,91,98,106.
Romande Bertrand Du Guesclin^
p. 69. — de la Rose, p. 2, 14, 38,
47, 50, 73, 74, 85, 95, 107.
Ronsard (Pierre de), né en 1524
dans le Yendômois, mort à Saint-
Cosme-lez-Tours en 1685, p. 11,
17, 29, 31, 38, 39, 43, 51, 52, 56,
63, 64, 67, 74, 78, 80, 86, 86, 93,
96, 100, 106, 112.
Roquefort, né en 1777, mort il
y a peu d*années , p. yj , x , 25, 48,
56, 92.
RuTEBEUF vivait sous St-Louis et
sous Philippe-le-Hardi , p. 1, 2, 3,
5,15,24,30,33,36, 66, 57,61,
67, 74, 77, 79, 84, 99, 104.
SAurt-AMAirr , né k Rouen en
1594, p. 12, 30, 103.
SAiifTE-MARTBE (Scévole de), né
à Paris en 1618, mort en 1690,
p. 2, 30, 32, 43, 49, 84, 88, 89, 96.
Saint-Gelais (MelUn de), né en
1491, mort en 1558, p. 10.
Saltimbanques (les), page vj.
Salvbrte (Eusèbe), p. x.
Sand ( Georges ), p. 3, 18, 97,
106, 111, 116.
Satire Mênippée. — ( Yoy. Me-
nippée,)
ScARRoif, né à Paris en 1610,
mort en 1660, p. 51.
ScHIf AKEMBURG, p. V.
Serres (Olivier de), né en 1539
datiis le Yivarais , auteur du Théâtre
ôl Agriculture, p, 18,64, 78.
SiLTivs (Jacques), ou Dubois, ou
Del Boë, né à Amiens en 1478,
mort en 1656, professeur de méde-
cine au collège royal, p. 91.
StRAFAROLiSj coutcur italien du
xvi<) siècle , n*cst gucres connu que
par le titre de son recueil, p. 86, 87,
91 . — (Voy. Rivey (P. de la).
Suétone , i^^ siècle de notre ère,
p. 88.
Tabourot (Estienne,) né en 1547,
mort en 1690, p. 4, 15, 36, 39, 43,
74.
Thauhassière (Gaspard Thaumas
de la), né à Bourges vers le mi-
122
TABLE ALPHABÉTIQXTE.
liea du xtji« siècle, mort ea 1712
dans la même ville , p. 15, 70.
Thibault, Comte de Champagne,
néenl205,jp. 25, 41-
Thibault de Marly, p. 15.
Tbouvé (le Baron,) p. îj, iij.
Vaugélas , p. 1»"^.
Yauquelin de la Fbesnayb.— *
(Voy. Presnaye {Vauquelinde la).
VsBDipR (Antqine in). — 4^oy.
Duverdier*)
. VEBYaLE (Beroald de)». né en
1558, mort vers 1612, p. 29, 97,
YiDAME de Chartres (Mathieu),
vivait encore en 1291 ; il nous reste
de lui huit chansons, p. 99.
ViLLOH, né à Paris en 1431, p.
14,16,69,72^84,100. .
( Jrtnes parlantes ile Jacques Cœur» )
Bar-siTR-Seine. — Imp. de SAILLARD.
•w#^j.!V-«;.
m^c-si^i.